Le salon géopolitique de Passion-Histoire

hum hum, il me semble qu'on a plus affaire à un problème de moteur et pas réellement davion.

Quant à la nationalité du projet je crois que la règle et la suivante
Pour les eurosceptiques les projets qui échouent sont "européens" et ceux qui marchent sont "interétatiques"
Pour les europhiles c'est le contraire.

ca y est : il a volé !

Bonsoir,



Excusez le nul que je suis en aviation (et ce n'est pas peu dire!!) mais pourquoi cet avion a des moteurs à hélices et pas des réacteurs ?? Est-ce encore une question de prix ?? Ou bien d'autres raisons ??

Cordialement

Un moteur à réaction, c'est bien quand on veut aller vite quitte à utiliser beaucoup de carburant et qu'on à une bonne piste pour décoller et atterrir. Si on veut décoller ou atterrir sur une piste sommaire, il vaut mieux des moteurs à hélice.

tout à fait Narduccio.

Au début du programme (il y a 10 ans ?), SNECMA avait d'ailleurs proposé de développer un réacteur pour ce type d'avions - outre le fait que la consommation de carburant n'aurait probablement pas pu être réduite, il semble difficile de croire qu'un avion à réaction ait pu utiliser des pistes sommaires à moins de percée technologique majeure (et évidemment de coûts de R&D extravagants).

En raison de la future pénurie de pétrole et du cout actuel et futur du carburant, l'aviation se réintéresse d'une manière générale aux moteurs à hélice nouvelle génération.

Bonsoir,

Merci Messieurs, pour ces renseignements, qui m'ont fait comprendre que cet avion n'était pas fait pour les vols commerciaux, mais atterrir sur les théâtres d'opérations.

Cordialement

Toujours sur le blog "secret defense" : l'aventure A 400 M continue...et n'est pas un long fleuve tranquille.

"Nouvelles menaces sur l'Airbus A400M
Même s'il a effectué son premier vol le 11 décembre dernier, l'A 400M n'est pas sorti de sa zone de turbulences, tant s'en faut. L'avenir de ce programme européen s'écrit toujours en pointillé, en l'absence d'accord entre l'industriel Airbus et les sept Etats partenaires. Le Financial Times Deutschland rapporte ainsi que Thomas Enders, le patron d'Airbus, envisagerait sérieusement l'abandon du programme. Avant Noël, Enders aurait dit aux cadres dirgeants de l'entreprise qu'il "ne croyait plus à la poursuite avec succès du programme". Les chances d'un accord acceptable par toutes les parties seraient au mieux de 50%, selon les mêmes sources.

Pour Enders, l'enjeu est de sauver les programmes civils. Or, il voit dans l'A400M, un danger existentiel pour Airbus, rapporte le TF Deutshland. Des d'ingénieurs travaillant sur l'A400M seraient très vite transferés vers l'A 380 et l'A 350. Des listes seraient déjà prêtes.

Faut-il voir dans les informations du FT Deutschland autre chose qu'une posture d'Aibus visant à influer les négociations actuelles avec les gouvernements ? L'enjeu, en tout cas, est de taille puisque la facture a augmentée de 25 %, passant de 20 milliards à 25,3 milliards d'euros. A lui seul, le développement du programme couterait 11,3 milliards d'euros... Tout cela pour réinventer un avion de transport militaire. "


Il y a un commentaire critique mais argumenté que je soumets àvotre jugement :

"Persister dans ce projet serait une catastrophe majeure à cause du coût qu'il farait peser sur tous les budgets de défense européens, et tout particulièrement celui de la France déja catastrophique. Un bureau d'étude commissionné par les principaux Etats participant a récemment chiffrés le coût total prévisinnel à plus de 11 milliards d'euros, soit 9 milliards pour 50 A400M français, soit 175 millions l'exemplaire, plus de 3 fois le prix d'un appareil comme le AN70 qui a de meilleures performances en capacité d'emport, en autonomie et avec possibilité d'atterrissage et décollage court que n'a pas l'A400m, certe sans les fameuses spécificités civiles, mais c'est avant un appareil militaire volant depuis prés de 10 ans et ayant effectivement prouvé ces capacités contrairement à l'A400M avec ses 12 tonnes de surcharges actuelles.
On a déja payé 5 milliards d'euros, il est amplement temps d'arréter de jeter l'argent des contribuables par les fenetres."

DE MON Côté, j'ai le sentiment (peut-être hâtif) que la Luftwaffe n'a pas vraiment besoin d'un avion de transport opérationnel à grand rayon d'action : la Bundeswehr n'envisage pas sérieusement d'intervenir en Afrique centrale (malgré nos nombreuses demandes en ce sens)... seule la france pourrait avoir l'usage de l'engin...Il est donc possible que les Allemands agissent en coulises pour liquider le programme et réaffecter des crédits ainsi libérés pour d'autres projets .

Bien vu à mon avis. Il n'est pas certain non plus que Sarkozy dans son for intérieur soit favorable à la continuation du programme car il est d'abord soucieux de la sortie de crise et de donner aux entreprises françaises des chances d'affronter la mondialisation, un enjeu autrement plus important. Il est plus que probable qu' Enders a fait son commentaire après un accord secret franco-allemand pour le faire. C'est la tradition !!!

Un autre article chez Merchet :

"Wir werden definitiv nicht zuzahlen" - "Il est hors de question que nous payions plus" : le porte-parole du ministère allemand de la Défense a été on ne peut plus clair. Interrogé par le quotidien économique Handelsblatt, il exclut que les contribuables allemands aillent au delà de la rallonge de 650 millions d'euros prévue par le contrat avec Airbus. C'est très loin (deux à trois fois moins) de ce que réclame l'industriel qui menace d'arrêter le programme d'avion de transport militaire A400M.

Loin des cocoricos europhiles que l'on entend de ce côté-ci de Rhin, le ministère allemand de la Défense lâche que "c'est bien que l'avion ait décollé de Séville, mais cela ne remplit pas la moindre condition" du contrat...

Une nouvelle réunion des ministres européens concernés est prévue à la mi-janvier. La France semble beaucoup plus disposée à mettre la main au portefeuille (mais avec quel argent ?) que l'Allemagne - qui est le premier client de l'appareil.