Aigle a écrit:
mais je pense que les dérives autocratiques (en Languedoc ou ailleurs) peuvent être antérieures aux lois Defferre : un personnage comme Médecin représentait déjà un exemple de politicien non républicain dès les années 1970
Oui Aigle, la dérive est très ancienne ( Herriot, Deferre, Bazerque, Maurroy ...) mais uniquement comme Maire car comme vous le savez, jusqu"aux lois Deferre de 1982 les Préfets étaient l' exécutif des régions et des départements et les Présidents étaient des figurants. Après 1982, les présidents devenus exécutifs ont un grand pouvoir, passent les marchés, font les budgets, attribuent les subventions, comme des maires.
On ira jusqu'à supprimer la tutelle des Préfets sur leur gestion. Une grave erreur car personne ne le fera à leur place sous forme de controle, ni les TPG ni les CRC. Encore moins sur les maires de grandes villes d'ailleurs. Trop périlleux pour les carrières, sauf si l'élu est en fin de carrière et qu'un successeur piaffe ou qu'un ministre de l'autre camp est candidat.
Frèche est puissant non parce qu'il préside une région mais parce qu'il a été un maire puissant et dynamique d'ailleurs de Montpellier et qu'il tient encore le réseau des élus et des responsables du PS.
La puissance locale va surtout aux maires des grandes villes et des Conseils Généraux, bien moins à ceux des Régions.
Beaucoup de responsables nationaux s'inquiètent de la dérive des barons locaux. Le projet Sarkozy vise à réduire le phénomène d'où les protestations. Et pourtant ce n'est qu'un petit pas!