grognard1 a écrit:
De même que jamais n'a été ouvert un débat ce qu'est l'Europe, doit-elle devenir fédérale, ou rester un simple machin économique? Quan les peuples ont-ils été consultés sur le sujet?
Citation:
Lors de leurs élections nationales. Le devenir de l'Europe a été plusieurs fois un des enjeux des élections nationales. C'est vrai en France comme dans la plupart des pays européens. Dans certains pays de l'ex-bloc de l'Est, l'enjeu était clairement le choix entre des tenants de l'Europe et des anti-européens. Il y a même eu une élection en France ou d'un coté le PS s'était clairement positionné derrière Mitterand pour un approfondissement de l'Europe, tandis que la droite, Chirac en tête appelait à un élargissement.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas eu d'élections pour l'élargissement ou approfondissement, je pense, comme vous le soulignez d'ailleurs, que cela a du être considéré comme accessoire par les électeurs d'alors, mais la question n'est pas là.
Je dis que ce que doit, ce que devrait, ce que pourrait être l'Europe, fédérale ou non, espace de circulation ou plus n'a pas été décidé, la question reste en suspens, et chacun projette sur l'Europe ses fantasmes.
Les Français -et encore, pas tous- verraient bien une Europe fédérale, les anglo-saxons (pour simplifier) et une bonne partie des pays qui la composent ne veulent pas vraiment en entendre parler. Et sur ce sujet, il n'y a ni accord des gouvernants qui se retrouvent au sein du conseil de l'union européenne...ni même entre les hommes politiques de chaque pays (enfin, c'est ce qu'il me semble)
Or pour moi il paraît évident que si l'on ne sait pas quelle Europe on veut construire, on reste dans le flou quand à ce qui pourrait la limiter.
Si c'est juste pour échanger des marchandises, réglementer le courbure des concombres et la taille des panneaux de circulation, alors pas de limite, et c'est logique.
Si, par contre, s'agit de créer un ensemble cohérent qui puisse avoir une politique commune, se forger un destin commun, et partager des valeurs communes, alors il faut modifier les institutions actuelles, et ce ne sera déjà pas simple,
puis fixer des limites géopgraphiques,
parce que la politique est quand même fille (ou au moins cousine) de la géographie.
Or avoir une frontière commune avec la Turquie, ce n'est pas tout à fait pareil qu'en avoir une avec la Syrie, L'Irak, l'Iran l'Azerbaidjan et la Géorgie, ce qui serait le cas si la Turquie devenait membre (ou quand elle le deviendra)...
Citation:
Après, je comprend que la majorité des électeurs n'a pas souvenir de ce qui lui avait semblé à l'époque comme étant un sujet secondaire. Mais de là à prétendre sur un forum de géopolitique que les électeurs n'ont jamais eu leur mot à dire, je trouve que c'est un peu fort.
Je répète pas leur mot à dire sur ce point précis, sur l'Europe oui on nous a posé des questions...Mais pas sur le fait qu'elle soit fédérale ou non...
Citation:
L'intégration européenne aura des effets sur plusieurs décennies. On ne peut être pour ou contre pour des épiphénomènes. Or, c'est bien ce qui se passe en Irlande.
Effectivement, la mise à niveau des pays plutôt paysans de l'Europe de l'Est aura déjà des effets sur des décennies, et je le conçois bien. Que cela coûte des sous est normal, et ne me dérange pas (pas plus que de payer des impôts, cela s'appelle la solidarité nationale, et qu'elle devienne supranationale en l'espèce ne me dérange pas non plus)
Citation:
Vous devriez vous intéresser d'un peu plus près à leur cas avant de colporter des fadaises sur leur vote.
si j'avais utilisé de tels termes, est-ce que je n'aurais pas eu droit à un rappel d'un des modérateurs du forum?
Je ne résiste pas à recopier le bel article III-131 du (feu) traité établissant une constitution
"Les Etats membres se concertent en vue de prendre en commun les dispositions nécessaires pour
éviter que le fonctionnement du marché intérieur ne soit affecté par les mesures qu'un Etat membre peut être appelé à prendre en cas de
troubles intérieurs graves affectant l'ordre public,
en cas de guerre ou de
tension internationale grave constituant une menace de guerre, ou pour faire face aux engagements contractés par lui en vue du maintien de la paix et de la sécurité internationale."
C'est vrai que veiller à ce que le marché ne soit pas affecté dans ces cas est une priorité...