Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Comme on l'a déjà dit ailleurs, le problème des délocalisations n'est pas qu'un problèmes de salaires. C'est bien plus complexe que cela.

Il faut reconnaitre aussi que les industriels européens sont en partie responsables de cette concurrence étrangère. Ils se sont installés dans certains pays émergents en transférant leur technologie, cad leur seul façon de survivre dans la compétition internationale.
Ainsi AIRBUS est en train de construire une chaine de montage d'A 320 en Chine à Tianjin près de Beijing. Dans 20 ans les chinois seront de redoutables concurrents.

Par ailleurs la structure des entreprises industrielles en France peut expliquer aussi les délocalisations. Les entreprises industrielles françaises sont de grande taille. Elles peuvent plus facilement délocaliser des usines à l'étranger que de petites sociétés.

Enfin dans les très grandes entreprises les dirigeants qui licencient ne connaissent pas souvent le détail de la vie des gens qu'ils licencient.
Dans une PME c'est différent.

Homo homini Lupus

Christine Lagarde joue les vierges effarouchées en faisant semblant de découvrir les effets de la politique économique allemande menée depuis dix ans, foncièrement non-coopérative au même titre que pu l'être le dumping fiscal invraisemblable opéré par un pays comme l'Irlande. Ce qui ne leur porta bonheur et est symptomatique des politiques de courte vue imposé par la rationalité inhérente à l'actuel jeu économique.

Outre qu'il n'y a pas lieu de s'épancher de nouveau sur le fond de l'article du Financial Times puisque que tout cela a été plus qu'abordé précédemment, ni d'ailleurs sur les propos auto-contradictoire de notre Ministre qui dans le même paragraphe arrive à qualifier confusément une politique de bonne (en l'occurrence celle de nos voisins allemands) pour mieux la fustiger ensuite (!); mais il y a lieu en revanche de s'attarder sur autre chose de tout aussi symptomatique qui est à mettre au compte de cette même rationalité, lorsqu'elle déclare à présent, je cite: "Il est clair que l'Allemagne a accompli un extrêmement bon travail au cours des dix dernières années environ, améliorant la compétitivité, exerçant une forte pression sur ses coûts de main d'œuvre".

Si je comprends bien, un "extrêmement bon travail" d'un point de vue économique serait synonyme selon elle (et le corpus auquel elle adhère) d'exercer une "forte pression sur ses coûts de main d'œuvre" ! On pourrait légitimement penser de prime abord qu'il s'agit d'un simple malentendu, d'un lapsus malheureux qui a fuité de l'inconscient de Madame Lagarde. Et puis on se dit que non, que tout cela est au contraire très cohérent et en parfaite symbiose des tendances évidentes auxquelles nous sommes confrontés depuis trente ans maintenant, et colporté de façon massive par ses tenants idéologiques, institutionnels et oligarchiques qui ont tout intérêt - eux - que de voir propagé et infusé dans l'esprit de nos concitoyens une politique qui ne leur soit non imposée de façon trop visible (puisque jouant objectivement contre les leurs - d'intérêts), rédhibitoire au sein de notre modèle démocratique, mais qu'ils s'y soumettent docilement et en conscience, symbole ultime de l'aliénation.

http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

(Qui a dit que les 53% d'abstention ont à voir avec cet embrouillamini intellectuel quasi-total ?)

Je suis d'accord avec vous kelk mais pas avec notre ministre.
Les allemands depuis 20 ans ont accomplit au contraire un désastreux travail.
En 2009 la récession a été gravissime en Allemagne, pire qu'en France.
Le PIB par habitant de l'Allemagne est devenu inférieur à la France, depuis 20 ans la croissance est très faible, les allemands se sont tiré une balle dans le pied en abandonnant le nucléaire, leur industriels paieront combien leur électricité ?
La réunification a été un échec, l'économie allemande repose trop sur une industrie qui a un avenir difficile face aux faibles coûts des pays émergents.
Les allemands ont un sacré travail sur la planche, heureusement ils ont eut la sagesse de ne pas trop s'endetter.

A moins bien sûr que, comme à l'habitude et contrairement à la frivole France, les Allemands sachent où ils veulent aller, et donc par quoi cela passe...
Les Anglois aussi savent où ils veulent aller...

Personnellement je pencherais pour une conservation coûte que coûte de l'appareil industriel. Tradition et Histoire, plus une certaine vision de l'avenir et de l'indépendance nationale.