Le salon géopolitique de Passion-Histoire

C'est curieux cette propension à augmenter les impôts plutôt que de diminuer les dépenses publiques. Il est aussi possible de faire les deux.

Bon, il est vrai que pour la Grèce, ce n'est pas tellement les impôts qu'il faut augmenter, il faut aussi faire la chasse à la fraude qui est, parait-il, considérable.

La Suède avait connu un épisode semblable dans les années 90, ses prélèvements obligatoires avaient baissé, ses dépenses publiques aussi, avec privatisation de services dits publics comme la poste et autres, et s'en était sortie. Mais elle pouvait dévaluer pour contribuer à restaurer sa compétitivité.

Faute de convergences économiques et fiscales, l'euro est moribond, et il va falloir fixer la date des obsèques, hélas.

Et il serait temps. Comme vous dites, l'impossibilité de devaluer et de taxer nous condamne. Il faut sortir de système.

Par ailleurs diminuer les dépenses, augmenter les impots, c'est bien joli, mais ça change quoi dans l'absolu ? Si les dépenses publique ont tant augmenté au niveau social par exemple, c'est bien pour parer à une situation. Moins payer ne la résoudra pas.Quand j'entends que la reforme des retraites est supposé etre le pic d'un mandat presidentiel, je me dis qu'on marche sur la tete. Si on me disait, grace à cette reforme, on va pouvoir avoir une marge de manoeuvre avec laquele on va mettre en place el projet...Ok. Mais là il n'y a réellement aucun intérêt. Ce n'est pas parce qu'on va payer moin etatiquement que les problemes disparaitront, au contraire.

Le problème actuel de l' Europe n'est pas social, politique ou moral, il est économique et financier, dans un cadre de mondialisation constatée. A refuser de voir les réalités en prenant des mesures pour équilibrer les comptes , on risque la disparition à bref délai et la perte du niveau de vie comme des emplois. L'économie obéit à des règles. On ne peut être un citoyen sans les connaitre. C'est stupéfiant de constater l'ignorance qui règne dans ce domaine.

Avec quel argent les percepteurs de minima sociaux vont-ils consommer, si ces minima sociaux sont réduits au nom d'un impératif d'austérité ?

Le probleme de la mondialisation est un probleme économique : ca veut dire quoi ? Ca veut dire qu'on est dans une telle situation de concurrence insoutenable qu'on n'est plus competitif, que l'on importe, que nos industries s'effondrent....Donc on ne créer plus de richesse. Donc on a plus de croissance. Donc l'état accumule les dettes pour compenser les pertes de niveau de vie. Agir sur le dernier maillon de la chaine sans voir plus loin est inutile.

Effectivement, la question de la redistribution en plus, ets aussi une donnée économique très importante.. L'état est un acteur essentiel du jeu economique du pays par ce biais, en incluant les services publics...L'etat est principal employeur de france. Les conséquences risquent d'être tres importantes si un désengagement trop fort est effectué...mais bon.

Deuxièmement, qu'on prône l'économie et l'équilibrage des compte je veux bien. Mais ce n'est pas une politique qui nous permettra de résoudre en quoi que ce soit les problèmes posés par la mondialisation. L'explosion de la dette correspond à une adaptation par rapport à une nouvelle donne. Si on ne définit pas ne manière de réagir à cette nouvelle donne, l'economie des deniers pblics ne sert à rien, tout simplement. C'est un simple leitmotiv entretenus par des gens bien intentionné qui pensent "capitalisation" "privatisations" etc.

Si une reduction des dépenses sociales st effectuées, ou une réductions es services publics, pour permettre de lancer une politique ambitieuse sur la recherche, l'industrie, par exemple c'est autre chose....Accumuler de la dette dans le sens investir pour essayer de creer de la croissance, ca a du sens. Accumuler de la dette pour limiter la casse, ca n'a pas de sens

Ceci dit il est vrai que la privation de nombreux outils politiques par les traités européens rend difficile la mise en oeuvre d'une politique ambitieuse...Par exemple, réduction des dépenses, augmentations des recettes et donc des impots, certes...Mais le meilleur moyen d'eponger une dette et d'être plus compétitif vis a vis de nos voisins, et notamment l'allemagne...c'est la devaluation. Et qu'est ce qui nous empêche de dévaluer ?

Les minima sociaux seront préservés, l'enjeu n'est pas là car personne n' y touchera. Selon la solution choisie, l'impact de mesures d'économie et d'impots supplémentaires concernera soit les classes moyennes et supérieures, soit les retraités futurs, soit si on ne fait rien les retraités actuels qui payeront par l' inflation qui est un risque à moyen terme. Les riches comme on dit en jargon politique seront mis à contribution mais le haut de la pyramide rapporte peu comme on sait. Celà ne suffira pas.
L'Europe est au bord du précipice. Vous remarquerez qu' Obama n'a pas institué de minimum social ou de SMIC. Sa réforme de la santé est a minima, elle concerne une minorité de défavorisés, sans redistribution de type SS. Sa priorité reste l'économie.

Au passage les etats unis est un des etats les plus endettés au monde, et son industrie et dans un etat de delabrement pire que le notre.

Alain,

complètement d'accord. Sauf qu'on doit serrer la ceinture dans les régions concernées et ça c'est politique et social. Moral? Les forts supportent quand même les "infirmes" et pour ça les "caducs" doivent faire plus d'efforts pour un moindre salaire avec moins de luxe. Devaluer la monnaie et élever des barrières douanières ça sent du mercantilisme comme dans le temps de Colbert et ça n'a que sens dans mon opinion quand on a une marché assez grande comme les États-Unis ou...l'Union européenne...mais je ne suis pas économiste...

Cordialement,

Paul.

Si vous avez deux sous de bon sens et si vous ne gagnez pas 10 000€ par mois, vous devriez plutôt espérer l'inverse. L'euro a servi et sert encore de paratonnerre à bien des économies (dont la notre). Croyez-vous vraiment que sans la protection de l'euro, on aurait pu avoir le déficit actuel ? Nous vivons à crédit, comme les USA et nous le devons à l'euro. Quand on s'en saura débarrassé, il faudra payer la facture. Perso, je ne suis pas pressé.

Re: Message du 3 Mai de 21h45.

Gethsemani,

"dans le sens d'investir pour essayez de créer de la croissance" Je suis d'accord avec vous. C'est peut-être le même problème comme en Allemagne: des investissements dans les anciens "Ostländer", ils doivent être sociales mais en même temps essayer de créer de la croissance, le même en Italie avec leur Nord et leur Sud. Mais oui comme les Allemands disent: pour recevoir d'aide pour se redresser on doit faire l'effort de la ceinture et le gain de cette opération doit être investi dans des domaines de croissance. Mais pour ça c'est toujours intéressant d'avoir une zone économique assez large avec par exemple des régions spécialisées dans le tourisme, des régions avec la vielle industrie, des régions specialisées dans les technologies nouvelles, des règions spécialisées dans des services. Alors dans une entité grande comme l'Europe on peut échanger les competences, qui valent de l'argent, dans un but propice à tous.

Cordialement,

Paul.