Dire que l'écologie est obligatoirement de gauche est exagéré.
Plusieurs éléments font que je ne pourrai pas répondre à cette question de manière tranchée. D'une part le clivage gauche/droite n'est pas facile a définir. La nature de cette séparation semble changer selon les époques. Je suis bien incapable de donner une définition de ce qu'est la droite et la gauche.
En tant que "sympathisant" de la cause écologique politique mais pas militant pour un sou (faute de partis dans lesquels je me retrouve) je peux donner une définition de c'est qu'est, ou devrait être, pour moi l'écologie politique.
Il s'agirait de ramener la question de la gestion de l'environnement au premier plan, au même titre que la gestion économique et financière et la gestion sociale et humaine. Cela parce qu'une bonne gestion de la première aura un impact positif sur les deux autres. Balayer d'un revers de la main les questions écologiques serait irresponsable de mon point de vue.
J'avoue cependant avoir le coté romantique que l'on pourrait qualifier de respect de la nature. Je trouve les crapauds sympathiques alors si on pouvait les sauver...
Je vais donc reprendre les points soulevés par marc30.
Citation:
1 - dans l'immediat c'est une variante du gauchisme (et même du trotskisme) qui vise à
a - discrediter les autorités "bourgeoises" : homme politiques ou chefs d'entreprise - tous sont réduits au rang d'odieux pollueurs qui doivent perdre toute legitimite vis-à-vis de la population
Ce n'est que votre point de vue.
La gauche à récupérer le discours écologique (comme l'a fait Sarkozy). Les questions écologiques n'intéresse les politiques traditionnels que dans la mesure ou ça leur rapporte des voix. Je mets presque sur un pieds d'égalité le chef d'entreprise ou l'ouvrier qui cherchent à améliorer leur condition sans égard pour leur environnement. Presque par ce que le chef d'entreprise à plus de moyens d'influer de façon positive.
Citation:
b - faire perdre à ces mêmes autorités toute efficacité puisque les grands investissements portés par ces autorités (et souvent souhaitées par la population car créateurs d'emplois et de facilités de vie) sont systematiquement relentis voire annulés sous la pression écolo (exemple connu de la presence d'un crapeau qui empêche la construction d'une autoroute)
Cette efficacité c'est surtout le manque de considération qu'on ces autorités pour l'environnement. L'image du crapaud est caricaturale mais avant de tracer une autoroute il conviendrait de peser aussi soigneusement que possible ce qu'on y perd et ce qu'on y gagne. Les conséquences dans le cas ou "ces autorités" se borneraient à évaluer des travaux uniquement à l'aune des contraintes techniques et financières pourraient être désastreuses.
Citation:
2 - à terme c'est une nouvelle vision du monde qui pourrait voir le jour et imposer une triple regresion
a - economique en empêchant tout developpement reel (et même tout progres technique)
Cette "nouvelle vision du monde" empêcherait tout développement au détriment de l'environnement. Si la réparation des dégâts s'avèrent nécessaires cela sera plus gère que respecter des normes et on ne peut pas compter sur les industriels pour payer. Ça sera au contribuable de s'y coller.
Citation:
b - politique en etablissant un nouveau principe : la primaute des exigences environnementales sur la volonte des electeurs.
Si c'est nécessaire je ne vois pas le mal de la primautés des exigences environnementales sur la volonté des électeurs. C'est comme je l'ai dit plutôt une question de gestion.
Par exemple fin XVIIe/début XVIIIe siècle les forets accessibles avaient quasiment disparu de l'archipel japonais occasionnant des problèmes qui ne touchaient pas seulement les tanukis. Les Tokugawa prirent des mesures drastiques pour reboiser l'archipel. Si aujourd'hui encore on y mange du poisson cru ce n'est pas seulement du à une question de gout.
Citation:
c - philosophique en interdisant tout debat libre puisqu'on a bien l'impression qu'à terme quiconque contestera la doxa verte sera un "ennmi de la planete" comme jadis il y avait des ennmis du peuple.
Le problème c'est qu'il y a peu être urgence. Je ne m'inquiète pas pour la planète elle survivra au dégâts que l'on causera. Je m'inquiète un peu plus pour la descendance du genre homo. Si descendance il y a...
Quant au thème de avatar que je n'ai pas vu. Je crois qu'il est effectivement légitime de prendre les armes pour protéger sa planète des méchants colonisateur productiviste. C'était aussi un des thèmes de indépendance day. Il faut pas compter sur la cordialité des productivistes venus prospecter les ressources qu'ils ont négligemment épuisé chez eux. Ça va se jouera au rapport de force.
J'ai tendance à penser que les entrepreneurs privées ne s'auto-disciplineront pas à moins que cela augmente leur profits à court terme. Le salut ne pourra venir que de l'intervention d'organismes puissant ayant des comptes à rendre au plus grand nombre à savoir les États.
Donc oui l'écologie politique semble plutôt de gauche mais il n'a que peu à voir avec la gauche traditionnelle. Il pourrait être de droite si chacun avait un sens aigu des responsabilité. L'intérêt du profit tout le monde comprend, celui de sauver l'habitat des castors c'est déjà moins évident...
Malthus n'est jamais loin ...