Le salon géopolitique de Passion-Histoire

les manifestations en Grèce d'aujourd'hui, bien qu'elles aient dégénéré du fait d'éléments extrémistes, n'ont pas rassemblé des foules aussi importantes que, dixit les journalistes sur LCI et itélé, celles des années 80.
A noter que, bien que les syndicats du privé aient appelé à la manifestation, les travailleurs du secteur privé ont peu participé, d'où justement l'attaque contre la banque qui, elle, n'était pas fermée;
ce sont essentiellement les employés du secteur public qui, mécontents de se voir dépouillés de certains avantages appréciables et de perdre leur haut niveau de protection, sont apparus comme la masse de manoeuvre de ces manifestations.
Pensez-vous que Papandréou va pouvoir faire passer le plan d'austérité au parlement et dans l'opinion sans trop de problèmes?
Que va t'il se passer avec l'Espagne, déjà en butte aux attaques des prédateurs financiers, qui représente un morceau de l'économie de l'UE autrement plus important que la Grèce?

Là on voit bien que les médias désinforment, le grêve a été générale et bien suivie. L'Huma a fait un bon travail.


Là on voit bien les médias qui essayent de faire passer les grèvistes pour des privilégiés qui ont des privilèges exorbitants.

Les grecs manifestent contre des mesures d'austérités, ce pays dont les gens ne vivant pas très bien dernièrement (on parlait pour les jeunes de génération ou 700 €) a connu d'importantes manifestations (comme en 2008). Il ya déja eu une baisse de salaire ces derniers mois.


On remarquera que ces mesures épargnent le capital, le niveau de vie devrait baisser de 30%.



Le premier ministres n'aura pas de problème pour faire passer le plan d'ajustement structurel de l'UE et du FMI auprès des députés (ils sont tous vendus au capital). Par contre le rejet de l'opinion est massif, 79,5% d'après le journal To Vima, il compare aussi les mesures à celle prises durant l'occupation, ce plan va empirer la crise et plonger le peuple grec dans le bourbier pour des années (comme pour la dette des pays du sud), le peuple n'est pas responsable de la crise et n'a pas à la payer. C'est encore un des ces plans d'ajustements structurels qui ont fait si mal durant les dernières décenies dans le Tiers-Monde, la nouveauté c'est qu'il touche un pays développé de la zone euro (d'autre pays de l'UE hors zone euro ont eu a subir le FMI dernièrement). Comme ailleur ce type de plan n'a seulement pour but de permettre de continuer à payer la dette et de réduire le coût du travail.

La grece n'est que le premier domino, les états ont refloué les banques en s'endettant, maintenant les banques spéculent sur les dettes étatiques. La Grece n'est qu'un pays test. ceci va arrivé dans d'autres pays prochainement.
Conclusion faisons comme les grecs.

ceette affaire est incroyable : voilà un peuple qui demande à rentrer dans l'€, qui insiste alors qu'on ne veut pas de lui, qui ment pour parvenir à ses fins et qui maintenant refuse de tirer la conséquence de ses mensonges...qui mettent en danger toute l'eurozone !

vraiment c'est désolant : la Grèce n'est elle pas une démocratie ? les Grecs n'ont ils pas choisi librement leurs dirigeants ?

Comme dit mon voisin : "S'ils ne veulent pas se serrer la ceinture, qu'on les rende aux Turcs !"

Toute cette logorrhée crypto-marxiste ne mérite même pas une réponse.

Je commence à me demander si il ne faudrait pas un défaut sur la dette grecque, puis sur les autres ne vaudrait pas mieux pour faire éclater cette bulle. L'effet domino serait inévitable, des faillites bancaires aussi. Mais les actifs de ces banques pourraient être repris par d'autres moins engagées et plus prudentes.

Schumpeter, en bref.

c'est effectivement une hypothèse à laquelle il faudrait songer - même si instinctivement nos dirigeants (Trichet, le Trésor français...) le refusent car ils voient les risques graves : envolée des taux d'intérêt pour toute la zone e (y compris l'Allemagne donc), effet domino sur d'autres nations, crise de confiance entre les Etats pouvant déboucher sur une crise politique et ... la fin du projet d'unité européenne !

Mais vous avez raison de citer Schumpeter (plus pertinent me semble-t-il que Keynes) : en économie de marché, la morale rejoint l'efficacité ...

Qui, même à gauche, lit encore l'Humanité?
Le tirage doit être passé en dessous de 50 000, cet antique vestige du plus grand naufrage idéologique du XXe siècle ne fait que survivre sous perfusion, référence à éviter si vous voulez éviter de susciter une douce hilarité chez vos interlocuteurs.
Bien sûr que l'austérité va être cruelle pour les classes moyennes grecques: un haut niveau de protection sociale, c'est très bien, si l'on en a les moyens. Et L'UE n' a pas fini de payer l'erreur d'un élargissement trop rapide placé économiquement sous le signe du mariage de la carpe et du lapin.
Néanmoins, un point positif, la crise actuelle devrait au moins calmer un peu les ardeurs en faveur de l'entrée de la Turquie.
Une sortie de la Grèce de la zone Euro serait -elle si catastrophique? Jusqu'ici, les crises de ce type étaient résolues par une dévaluation; est-ce qu'on pourra vraiment faire autre chose? En tout cas, l'UE aborde des territoires inexplorés.

Le gros problème, c'est que l'on a dénaturé Keynes. Si Keynes a effectivement prôné la relance par le déficit en cas de crise, il a aussi dit qu'il fallait des excédents entre celles-ci.

Mais curieusement, cette partie là n'est jamais citée.

Exactement, Keynes ne conseille en aucun cas aux Etats de vivre en situation de deficit permanent.

Le gros problème c'est que l'Euro nous a protégé et nous protège encore. Comme l'a rappelé un économiste ce matin sur France Inter, actuellement, sur 6 mois, l'euro a baissé de 5%. Si on compare avec les crises du franc, dont la dernière date de 92-93, on n'aurait pas parlé d'effondrement (comme le fait la presse en ce moment) avec une baisse si faible.

Le problème, c'est que "on" s'est servi de cette protection pour promouvoir des modes de croissances qu'on rejette aujourd'hui. Le Salon n'était pas encore ouvert, mais recherchez donc le type d'interventions qu'on voyait il y a 3-4 ans où l'on nous citait à tout bout de champ le modèle de croissance espagnol ou anglais ....
Hier, notre premier ministre à dit qu'il allait falloir serrer la ceinture pour les 2 années à venir. Mais, qui est au pouvoir depuis 3 ans ? Qui a laissé filer le déficit ? Qui a fait des cadeaux à certaines catégories socio-professionnelle ? Qui a acheté la paix sociale en ne prélevant pas d'impôts sur le heures supplémentaires ? J'en ai profité et j'en profite, d'après le bilan fait par ma boite, 13% de mon salaire en 2009 est du à ces heures supplémentaires et je n'ai pas payé d'impôts là-dessus. Ce ne sont pas les petits qui profitent de la protection de l'euro (enfin, moins que d'autres), mais la cure d'austérité les touche plus durement. Et elle les touche à un moment ou ils pensaient qu'on était au bout du tunnel et qu'on allait récolter les fruits du redémarrage.

Tout d'abord, il faut souligner que les gouvernements socialistes n'ont pas fait mieux que les gouvernements de droite, tant la doxa hyperlibérale s'est imposée comme incontournable sur la quasi-totalité du spectre politique. Pratiquement, tous les gouvernements européens ont fait des cadeaux que leur pays ne pouvait pas se permettre.
De plus, ce ne sont pas les quelques faveurs faites par le gouvernement Sarkozy essentiellement à la classe moyenne (sauf une partie minoritaire de ceux qui bénéficient du bouclier fiscal) qui ont vraiment torpillé les équilibres budgétaires du pays, ces sommes sont relativement peu importantes au vu des montants en question, tout ça a surtout valeur symbolique, comme l'ISF. Disons au plus qu'elles ont été conçues pour un contexte de crise.
De plus, n'oubliez pas que, ce que Sarkozy donne d'une main, il le reprend souvent de l'autre; j'en donne pour exemple les mesures restrictives qui frappent les propriétaires d'appartements à usage locatif, souvent des gens qui ont économisé toute leur vie pour avoir ainsi un complément de retraite, et qui ont subi une amputation de revenus du fait de ces mesures.
Et surtout, la protection de l'Euro s'est aussi accompagnée, vu sa récente surévaluation, d'une pénalisation de la compétitivité des entreprises exportatrices et donc d'une aggravation de la tendance à la désindustrialisation.
Si l'on met les avantages de l'Euro dans un plateau de la balance et ses inconvénients dans l'autre, je ne suis pas sûr que les avantages l'emportent.