Le salon géopolitique de Passion-Histoire

“Depuis vingt ans, la baguette a été confiée à des quinquagénaires prénommés Aimé, Roger, Jacques, Raymond ou encore Robert (comme Duverne), tous rejetons d’une France ouvrière et rurale dont la nostalgie se donne aujourd’hui de Gaulle pour nom de code. Très clairement, ceux-là ne savent pas faire avec le prolétariat de banlieue qui peuple aujourd’hui les clubs."

que pensez vous de cette évolution des "vieilles" nations d'Europe analysée par Begaudeau, l'auteur d'"entre les murs" (dont la version filmée eut la palme d'or à Cannes) - au-delà de l'anecdote footbalistique bien sûr ?

C'est marrant, je lisais récemment un ouvrage fort intéressant, et je me disais que si les temps avaient changé, les populations n'étaient pas les mêmes, il existait de profondes similitudes.

je vois pas trop le lien avec la revolution mais c'est vrai que la composition des equipes "nationales" conduisent à s'interroger sur la nature du sentiment national aujourd'hui - mais pas qu'en france : par exemple la moitie des joeurs algeriens seraient ... français !!! et le francais serait la langue d'entrainement de l'equipe nationale d'algerie dont la majorite des joueurs comprendrait mal (voire pas du tout) l'arabe...

Ce sont les effets de la mondialisations qui commençent à se faire sentir sérieusement...

Petit-à-petit, les états-nations ont de moins en moins d'importance pour les gens pourvu de moyen financier conséquents.

Bien sur, il reste des attaches affectives, a tendances nationalistes, mais pour reprendre l'exemple de l'équipe de foot, je doute qu'ils soient nombreux a réellement être algérien ou à ne pas disposer d'une double nationalité : à l'image de nos multinationales, ils ont leur coeurs a sarcelle, leur compte en banque en suisse et leur maisons a Neuilly ou Monaco ! (Qui les en blâmerais ? )

Sans les blâmer, je ne les envie pas, surtout pour la maison, que ce soit à Neuilly ou à Monaco!

Ce n'est pas la mondialisation mais c'est la banlieulisation du sport Français ( Football, handball, Judo, althletisme etc...)! sauf en en Rugby, Tennis, Vélo ....
Il faut remarquer que en Tennis, en vélo et en Rugby, il y a souvent des poulidor au compétition internationnal ou mondial...sauf Noah au RG
Il ne faut pas mélanger le sport en France et le reste du monde comme en Algérie. Presque tous les jeunes ce qu'on voit le sport en France comme au football viennent des Antillais pour la plupart sinon des enfants qui ont parents immigré né et grandi en France. voila la différence !
Mmh je pense qu'il faut arrerter l'hyprocrisie.... Je vois mal les joueurs issue de banlieue ont avoir une maison à Neuilly, ville réputé droite tradionnelle, discriminatoire et à la limite xénophobe. Je sais de quoi je parle, ma tante, blanche comme neige habite la et m'invite à chaque fois je viens à Paname oups pardon à Paris.
Dites moi le noms d'un des joueurs non blanc joueur qui habite à Neuilly j'ai hate d'entendre ca !
la mondialisation n'est pas au sport mais ...au travail ! Pas seulement dans les travaux public mais dans le milieu cadre, c'est par la qu'il faut aller voir ! Il n'y a plus d'entreprise 100% nationale qui produit un bien 100% national par les ouvriers de venu tout horizon exemple Airbus.
Dans l'airbus, je vois mal un Anglais est pret travailler pour un patron Francais pour la gloire de la France parce que contre cet Anglais est pret à travailler pour un patron Francais pour la gloire Européenne.
Est ce que c'est le cas au sport ???
Je pense sincèrement qu'on trompe de "coupable". Si on parle sport c'est parce qu'on regarde trop de détail : la couleur de peau !

Je ne vois pas bien l'intérêt d'aligner ce genre de propos de comptoir à la limite de la xénophobie, et de plus complètement idiots : les footballeurs qui travaillent à Paris vivent dans les beaux quartier en général, et vous avez par exemple deux stars de 1998, noires de peau, qui habitent à Auteuil dans le 16è.

De toute façon: "Auteuil, Neuilly, Passy, c'est pas du gâteau, Auteuil, Neuilly, Passy, tel est notre ghetto".


Désolé, la fatigue et la chaleur...

20/23 sont français pour être précis. L'immense majorité des joueurs pros que nous formons sont issus de la banlieue, et presque tous ont une autre nationalité. Les meilleurs jouent pour l'équipe de France, les autres pour l'équipe de leurs parents voire de leurs grand-parents dans certains cas. Sachant que désormais six équipes africaines se qualifient pour la Coupe du Monde, nos centres de formation sont aux service de nos rivaux. L'équipe d'Algérie vivotait depuis vingt-cinq ans avant qu'elle ne fasse appel aux français d'origine algérienne.

Concernant les propos de Bégaudeau, que dire... Sinon qu'il contribue au problème en encourageant ce prolétariat de banlieue à développer des codes qui le singularisent du reste de la population.

Je suis navré, mais qu'on me pardonne d'avoir cité Neuilly la volée, sans trop savoir.

(Enfin, je doute que les joueurs pros continue a vivre à mante-la-pourrie ou moche-les-grands-clapiers si vous voyez ce que je veux dire... )

Mais sincèrement, c'est un phénomène classique dans le "monde occidental" : (Je met entre guillemet car on trouve ces choses aussi au Qatar et dans d'autres pays possédant une certaines richesses...)

Le sport est "la voie royale" pour nombre de jeunes qui ont l'impression de voir leur avenir professionnel bouché partout ailleur, (La vérité est plus subtile, mais bon...) mais entre l'impression de ne as être intégré et la tentation de la richesse matérielle, il est évident qu'au final, à la sortie d'une formation, ceux qui ne peuvent espérer atteindre le niveau professionnel "acceptable" pour l'équipe de France, Belgique ou autre, vont jouer ailleur, ou ils seront a peu prêt sûr d'être payer correctement. Il faut bien vivre !

De plus, le phénomène n'est pas seulement lié au sport : nombre de gens "issus de l'immigration" suivent une formation universitaire en Europe, aux USA puis reparte dans leurs pays faire des affaires. Chez eux, leur formation leur assure une certaine aisance sur le marché de l'emplois local : ils se fondent dans le décors alors que la télé et le bouche-à-oreille leur assure qu'ils sont des citoyens de secondes classes dans le pays ou ils ont suivis leurs études. (Evidemment, la vérité est a nouveau moins manichéennes, mais bon ! )