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 Sujet du message: Re: Entre les murs du stade
MessagePosté: Sam 10 Juil 2010 19:52 
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Je m'associe à cette remarque: on est en plein dans le propos de comptoir.


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 Sujet du message: Re: Entre les murs du stade
MessagePosté: Dim 11 Juil 2010 00:21 
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http://www.youtube.com/watch?v=xBU_bx69 ... r_embedded

comme quoi

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Les peuples les plus civilisés sont aussi voisins dans la barbarie que le fer le plus poli l'est de la rouille. Les peuples, comme les métaux, n'ont de brillant que les surfaces. (Rivarol)


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 Sujet du message: Re: Entre les murs du stade
MessagePosté: Dim 11 Juil 2010 01:30 
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Aigle a écrit:
et secundo la nature géopolitique du débat est clairement confirmée. :D


J'ai lu l'interview d'un entraineur italien qui entraine quelques coureurs éthiopiens qui ramassent quelques médailles. Le journaliste lui a posé la question pourquoi il n'obtenait pas d'aussi bon résultats avec les coureurs italiens. Il a répondu : la motivation. Quand il affiche le programme d'entrainement, les italiens font demi-tour et rentrent chez eux tandis que les éthiopiens chaussent les pointes et enchainent les tours de piste.

En fait, dans les pays riches, il y a encore quelques jeunes qui réussissent a devenir des sportifs de haut niveau. Mais, quand on regarde de prêt, on voit qu'il s'agit presque de jeunes qui ont été élevé par leurs parents dans cette optique : devenir le champion que le papa ou la maman n'a pas pu devenir. Certains tennismen ont commencé dans des cours privés dès l'age de 5-6 ans. Mais, cela ne marche que dans les sports qui ont un pouvoir attractif suffisant : le football; le tennis, le rugby, le cyclisme ...

Ensuite, il y a les sports techniques, ce sont des sports ou le ticket d'entrée coûte assez cher. Ceux-là sont pour l'instant réservé aux ressortissants des pays riches. Mais, on commence à aller recruter en dehors des frontières.

Si on prend le football en France, dans un premier temps, le recrutement c'est fait dans les classes populaires. Il y avait très peu de joueurs nés de parents étrangers. Mais, il se trouve que le niveau de vie des français s'est amélioré et de nombreux enfants ont compris qu'il était plus rentable de bien travailler en classe que de taper dans un ballon.

Pas de soucis, pour assurer le spectacle, les clubs ont fait appel aux jeunes issus de l'immigration. Comme l'a déjà rappelé quelqu'un, il y eut les Kopa, les Platini, les Zidane. Chacun issu d'une vague d'immigration différente. On pourrait très bien décrire la géographie des vagues migratoires 20 ou 30 ans auparavant en étudiant les origines géographiques des diverses époques de l'équipe de France.

Mais, le filon a tendance à se tarir, même les jeunes issus de l'immigration trouvent qu'il y a de meilleurs moyens de gagner sa vie que de devenir des footballeurs professionnels. Les clubs se sont retournés vers l'étranger. Dans ma jeunesse, de temps en temps, on voyait le recruteur du club fanion de la région ou du département qui allait jeter un œil sur les cadets ou les minimes des clubs du département. Ben, maintenant, le recruteur va un peu plus loin et on importe des jeunes sud-américains ou des jeunes africains. En fait, chaque pays d'Europe s'est un peu spécialisé dans une région mondiale différente. L'Allemagne écume l'est de l'Europe et la Turquie. L'Espagne lorgne sur l'Amérique du sud et la France sur l'Afrique de l'Ouest. Quand à l'Angleterre, il récupère les meilleurs joueurs européens... Avant la coupe du monde, j'avais vu une très belle infographie sur ce phénomène, [del]mais, actuellement, elle est introuvable.[/del]
Trouvée :

Image

Image

Les pays donneurs sont mitigés sur la question. D'accord, les clubs fournisseurs sont contents des retombées financières. Puis, les équipes nationales intègrent ces joueurs qui ont l'avantage de participer à des championnat qui sont à des niveaux sans commune mesure avec les championnats locaux. Mais, les fédérations locales trouvent que l'hémorragie de joueurs est nuisible au développement du championnat local. Normal, les meilleurs joueurs du pays jouent à l'étranger et dès qu'un club a un joueur de meilleure qualité, il s'en va.

Et oui, les fédérations locales forment les cadres et les débutants et ce sont d'autres qui encaissent les sous résultant de ce travail. Un peu frustrant tout de même. Mais, le phénomène tend à se généraliser. Il y a de plus en plus de sports qui recrutent à l'étranger. Pour assurer le spectacle au spectateur européen (qui a l'argent pour payer) on importe des jeunes sportifs qui ont la volonté de faire les efforts nécessaires pour gagner. Mais quelque part, n'est-ce pas cela l'immigration choisie.

http://mappemonde.mgm.fr/num16/articles/art07401.html

http://jb.dongala.free.fr/pages/cadre6.htm

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 Sujet du message: Re: Entre les murs du stade
MessagePosté: Lun 12 Juil 2010 13:46 
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Ce recrutement massif à l'étranger était impossible avant l'arrêt Bosman (émanant de la Cour Européenne de Justice) fin 1995, qui impose la libre circulation des sportifs européens dans les états-membres, sans restriction de nationalité. Auparavant, chaque équipe pro devait nécessairement compter au maximum trois non-sélectionnables (joueurs qui étaient éligibles pour l'équipe nationale d'une autre fédération à laquelle leur club était affilié) sur la feuille de match. Par la suite, cette liberté de circulation s'est étendue à l'ensemble des joueurs de la planète.

L'UE, en refusant d'accorder une exception sportive, prouve qu'elle considère le sport comme une activité économique comme une autre (un club de foot, c'est exactement pareil qu'une entreprise fabriquant des photocopieurs) et absolument pas comme une activité culturelle comportant des implications sociales.


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 Sujet du message: Re: Entre les murs du stade
MessagePosté: Lun 12 Juil 2010 14:01 
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Zadrobilek a écrit:
L'UE, en refusant d'accorder une exception sportive, prouve qu'elle considère le sport comme une activité économique comme une autre (un club de foot, c'est exactement pareil qu'une entreprise fabriquant des photocopieurs) et absolument pas comme une activité culturelle comportant des implications sociales.


Mais; il n'y a pas que l'UE. En fait, le pouvoir sportif aurait pu édicter des règles en accord avec les règlements de l'UE mais restrictives quant à la composition des équipes. Or, il fallait assurer le spectacle parce que c'est cela qui intéressait les télés et qui faisait rentrer l'argent. Le football professionnel est devenu une machine destiné à faire des shows télévisuels. Les règles ont été retouchées dans le sens d'un plus grand spectacle télévisuel.

On a fait tout pour plaire aux télés et des clubs ont compris très vite l'intérêt de bien utiliser cette manne financière : toujours dans le sens du renforcement du spectacle. De nombreux clubs de foot savent jouer sur les 2 tableaux : ce sont des entreprises économiques gérées comme les autres, mais dans le même temps, il y a cette tentation de se réclamer, quand c'est à leur avantage, d'une éventuelle "exception sportive". Pour moi, l'UE a entériné un état de fait en demandant a des entreprises économiques de respecter les lois communes.

Mais, cela a des incidences sur le monde entier. IL y a des clubs dans certains pays qui se sont spécialisés dans l'élevage de futurs champions a destination du marché européen. Tandis que quelques vieilles gloires européens ont compris les avantages d'aller pousser le ballon sur leurs vieux jours dans des championnats périphériques où ils peuvent briller sans trop forcer. Cela aussi a son importance, certains de ces joueurs ramenant en Europe la moitié du budget de certains clubs ... Mais, dans le même temps, ils suscitent des vocations : demandez donc à un gamin des banlieues de bien des villes du tiers monde son club de prédilection : je suis convaincu qu'il devrait donner 5 ou 6 noms et on devrait y trouver : Liverpool, le Bayern, Barcelone et Madrid, plus quelques clubs italiens.

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 Sujet du message: Re: Entre les murs du stade
MessagePosté: Lun 12 Juil 2010 14:27 
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Ce que je voulais dire, mais il est vrai que ça va mieux en le disant, il y a une certaine hypocrisie des clubs et fédérations européennes qui rejettent la faute de toutes les dérives commerciales sur l'UE et l'arrêt Bosman en 1995. Or, la cour européenne constate que les clubs sont devenus des entreprises commerciales comme les autres et qu'il n'y a pas de raisons pour qu'elles aient un statut différent dans le cadre de la réglementation en vigueur à l'époque.

Si on l'avait vraiment voulu, on aurait pu agir sur 2 tableaux, d'abord le tableau européen :
- la réglementation européenne et demandant à la commission de mettre un chantier une directive spécialisée pour le sports et les manifestations sportives;
- ou demander une adaptation comme la France a réussi à l'obtenir pour la musique et les radios avec l'exception culturelle.
Puis le tableau sportif, en édictant des règles qui auraient pu soit limiter le nombre de joueurs étrangers hors UE. La libre circulation ne concernant à l'époque que les joueurs de l'UE ... Soit imposer une règle de réciprocité en imposant un pourcentage équivalent de joueurs européens dans les championnats étrangers. Un peu comme ce qui se passe aux USA avec la musique où pour engager un musicien non américain, il faut fournir hors des USA un travail à un musicien américain ...

Bref, si le pouvoir sportif l'avait voulu, il y avait plusieurs possibilités pour contourner de manière légale l'arrêt Bosman. Mais, ici comme ailleurs, il est plus facile de ne rien faire et de prétendre que c'est la faute de l'Europe ... C'est une vieille recette démagogique, mais qui fonctionne toujours aussi bien.

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 Sujet du message: Re: Entre les murs du stade
MessagePosté: Lun 12 Juil 2010 19:14 
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L'UEFA a tenté de négocier une exception sportive. Mais la commissaire européenne à la concurrence, Vivianne Reding, a écarté cette idée, tout comme son successeur Mario Monti. Le traité de Nice a apporté une ébauche de définition de la "spécificité sportive", mais dans des termes vagues qui n'ont permis aucune évolution.

C'est bel et bien l'arrêt Bosman qui a précipité la réduction de l'élite footballistique à une dizaine de clubs, en favorisant la concentration des meilleurs joueurs dans les équipes les plus riches. Les restrictions de nationalité permettaient auparavant un contrepoids, désormais impossible (les accords de Cotonou signés en 2000 offrent aux joueurs africains les mêmes garanties de non-discrimiation qu'aux européens, et les joueurs sud-américains exhument des ancêtres italiens ou espagnols pour obtenir un passeport correspondant). Depuis, l'économie footballistique de l'ensemble des pays européens (à l'exception des quatre puissants anglais, espagnols, allemands et italiens) constitue une sorte d' "économie de plantation", où les joueurs sont formés pour générer des profits juteux grâce à un transfert rapide dans l'un des quatre "grands pays". Les compétitions sont devenues moins intéressantes, car davantage prévisibles, l'instabilité des effectifs et leur cosmopolitisme empêche l'identification aux équipes (finis les joueurs locaux, toutes ont cinq brésiliens, quatre africains et deux argentins, appelons donc les matches "équipe A - équipe B", et non plus Liverpool-Newcastle par exemple), et le brassage généralisé a favorisé l'homogénéisation des styles de jeu et balaye peu à peu les particularités (que je tiens pour des éléments "culturels").

Mais effectivement, l'UEFA a tardé à négocier avec l'UE et a repoussé indéfiniment l'inéluctable. Dès la fin des années 80, Jacques Delors annonçait que la Commission mettrait son nez dans les règles du foot pro européen. L'attitude provocatrice de l'UEFA, qui se supposait au-dessus des lois du commun, a probablement braqué l'UE. Néanmoins l'inertie de la Commission à propos des conséquences de l'arrêt Bosman provoque le dépit du fan de foot que je suis, et me conduit nécessairement à m'interroger sur les priorités philosophique de cette entité.


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 Sujet du message: Re: Entre les murs du stade
MessagePosté: Lun 12 Juil 2010 19:28 
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Zadrobilek a écrit:
L'UEFA a tenté de négocier une exception sportive. Mais la commissaire européenne à la concurrence, Vivianne Reding, a écarté cette idée, tout comme son successeur Mario Monti. Le traité de Nice a apporté une ébauche de définition de la "spécificité sportive", mais dans des termes vagues qui n'ont permis aucune évolution.

La puissante UEFA n'a pas réussi à convaincre les gouvernements des divers pays de l'Union qu'il fallait une exception comme l'exception culturelle ? Franchement, s'ils l'avaient vraiment désiré, ils avaient les moyens de l'avoir. SI toutes les fédérations nationales avaient relayé auprès des supporters, je pense que le foot européen avait les moyens de se faire entendre. Effectivement, il y a eu des protestations formelles. Juste des protestations, même pas un jour de grève du championnat ou action concertée de mécontentement.

Zadrobilek a écrit:
C'est bel et bien l'arrêt Bosman qui a précipité la réduction de l'élite footballistique à une dizaine de clubs, en favorisant la concentration des meilleurs joueurs dans les équipes les plus riches. Les restrictions de nationalité permettaient auparavant un contrepoids, désormais impossible (les accords de Cotonou signés en 2000 offrent aux joueurs africains les mêmes garanties de non-discrimination qu'aux européens, et les joueurs sud-américains exhument des ancêtres italiens ou espagnols pour obtenir un passeport correspondant).


En fait, je considère qu'elle a favorisé une ouverture et de nombreux joueurs et clubs ont été content d'en profiter, d'où l'absence de manifestations particulières sur le sujet. Pourquoi je considère cela ? Avant l'arrêt Bosman, un club de foot comme la Juventus de Turin alignait les effectifs correspondant à 2 équipes de foot. Et ces effectifs lui aurait permit d'aligner 2 équipes capables de se battre pour les 2 premières places du championnat italien ...La Juve avait compris l'intérêt "d'assécher" le microcosme des bons footballeurs italiens. De plus, cela offrait un avantage, quand un joueur sait que son équipe à 2 ou 3 autres très bon joueurs capables de prendre sa place, c'est fou comme il devient motivé sur le terrain ... La Juve n'était pas la seule à se comporter ainsi.

Aujourd'hui, un très bon joueur vaut cher, très cher. Il y a très peu de clubs qui pourraient avoir des joueurs de classe internationale et se permettre de ne pas les faire jouer.

En fait, la majorité des clubs, des joueurs, mais aussi des sponsors et des divers intermédiaires ont compris l'intérêt d'un marché ouvert. L'UEFA a fait des protestations de pure forme et a entériné la décision, en l'étendant même grâce aux accords de Cotonou.

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 Sujet du message: Re: Entre les murs du stade
MessagePosté: Mar 13 Juil 2010 03:12 
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Dans les années 80, Platini menait le jeu de la Juventus, Zico celui de l'Udinese, Socrates celui de la Fiorentina et Maradona celui de Naples. Vingt-cinq ans plus tard, ils auraient tous été enrôlés par l'Inter de Milan...

Ceux qui ont tiré profit de l'arrêt Bosman sont les clubs, qui ont ainsi réduit l'aléa sportif en affaiblissant la concurrence, les joueurs qui en augmentant le nombre de destinations possibles ont provoqué une flambée salariale, et les managers et autres pénibles qui gravitent autour d'eux. Les passionnés se sont montrés passifs face à cette évolution, et ont accepté sans difficulté cette transition d'une conception "européenne" du sport vers une conception "à l'américaine", dont l'ultime étape consistera à imposer une ligue fermée rassemblant les plus grands clubs des quatre "grands pays" (sorte de NBA du foot). En Belgique, au Portugal, en Grèce, en Autriche, aux Pays-Bas, en Scandinavie et dans les pays de l'Est, le niveau baisse et les stades se vident, mais tout le monde s'extasie devant des affiches répétitives du type Chelsea-Liverpool. Tout ceci maintient les droits télévisés à un niveau élevé. L'UEFA y trouve son compte tant qu'elle organise les compétitions. Mais un jour la menace de scission des grands clubs se précisera, et l'UE ne verra aucun inconvénient à ce que se créent ces ligues parallèles.


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 Sujet du message: Re: Entre les murs du stade
MessagePosté: Mar 13 Juil 2010 04:16 
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[quote="Zadrobilek"]Dans les années 80, Platini menait le jeu de la Juventus, Zico celui de l'Udinese, Socrates celui de la Fiorentina et Maradona celui de Naples. Vingt-cinq ans plus tard, ils auraient tous été enrôlés par l'Inter de Milan.../quote]

Vous croyez vraiment ? Les autres clubs italiens ont-ils tous des joueurs de seconde zone à aligner sur le terrain ? Actuellement, dans plusieurs pays, les fédérations et les clubs se rendent bien compte qu'il y a un problème de redistribution des richesses. A un moment, certains avaient proposés qu'un même club puisse avoir des équipes A et B dans le même championnat. Mais, les risques de collusions étaient trop grands. Pour attirer les spectateurs, il faut des grandes affiches. Mais pas une ou 2 dates dans l'année : tout au long de l'année. Et c'est l'un des problèmes.

Certaines fédérations avaient proposé de réduire les équipes qui avaient le droit de jouer dans le championnat phare. Mais, les télévisions sont assez opposées à cela. Les télévisions veulent la quadrature du cercle. 2 matchs phares par semaine, 30 à 40 semaines par an. C'est aussi la raison qui avait poussé divers clubs à proposer une ligue européenne. Mais, cela aurait signifié l'affaiblissement durable des équipes non-retenues dans cette ligue européenne. Le marché financier est énorme et juteux. Comparons avec les USA : leurs sports sont rentabilisés par un marché de plus de 150 millions de spectateurs potentiels. Une ligue européenne unifiée pourrait concerner au moins autant de monde. Mais, tout le monde : clubs, fédérations et joueurs sont intéressés par un tel gâteau. Et parce que les retombées sont importantes, elles attirent les bons joueurs des autres régions du monde.

Quand au pouvoir de l'UE sur le marché du football, je peux vous donner une indication. Le parcours des Bleus avait entrainé une série de remarques des hommes et femmes politiques français : on allait remettre de l'ordre dans cette équipe et dans la fédération et laver l'honneur de la France. Il a suffit que la Fifa demande simplement ce qui permettait au gouvernement français de s'immiscer dans un domaine ou doit régner l'indépendance sportive pour que tout à coup tout le monde se taise. Connaissez-vous un seul organisme qui aurait le pouvoir de faire taire notre président s'il pensait que cela pourrait lui être profitable ? Rassurez-vous, rien ne se fait dans le monde du football sans l'accord de la Fifa ou de l'Uefa. Le président de la Fédération Française de Football a bien démissionné sous la pression de son ministre de tutelle, mais comme personne ne s'est présenté pour prendre sa place, il continue à gérer les affaires avec l'aide du même comité ...

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