Faget a écrit:
Narduccio a écrit:
Un ouvrier ou un cadre chez EDF perçois environ 75% de son salaire de base comme pension, primes exclues. Quand on compare, cela donne des chiffres équivalents au secteur privé. Dans certains cas, c'est même moins, je perçois environ 35% de mon salaire sous forme de primes et j'aimerais qu'elles soient intégrées à ma retraite, ce qui veut dire que je suis prêt à cotiser dessus pour que l'intégralité de mon salaire rentre en ligne de compte dans le calcul de ma pension.
De plus, les cadres du secteur privé ont souvent des salaires plus élevés qu'à EDF. Nous avons d'ailleurs du mal à recruter des jeunes ingénieurs sortis d'écoles pour cela.
Mais, il est vrai que nous avons un régime spécial qui fait beaucoup fantasmé et quelques avantages qui sont loin de valoir un 14 ou un 15ème mois de salaire comme dans certaines entreprises privées.
Mais en France, on s'attache beaucoup à certains termes sans chercher à voir les réalités qu'il y a derrière.
Vous êtes un prébendier d'EDF et vous utilisez le Salon, pour essayer de vous faire plaindre
Je ne me plains pas. Je dis les choses comme elles sont. La situation chez EDF est très bonne pour les ouvriers et les techniciens qui ont de meilleurs salaires et de meilleures perspectives de carrières que dans le privé. Vu le mal que nous avons a recruter des cadres, il faut croire que la situation est moins intéressante pour eux. Je ne m'en plains pas puisque cela va me permettre de passer cadre d'ici à quelques mois. D'ailleurs, pour vous bousculer dans vos idées reçues. mon passage cadre, pour lequel je suis volontaire, va se solder par une baisse de mon salaire annuel la première année estimée à environ 8 000€. Et oui, plus d'heures supplémentaires et la fin de certaines primes qui ont été intégrée à un forfait. A long terme, je serais "gagnant" ou plutôt disons que je récupèrerais l'argent ainsi perdu. Mais, pour quelqu'un qui partirais à la retraite dans moins de 5 ans, passer cadre, c'est perdre pas mal d'argent. Et j'ai quelques collègues qui sont allés vers le privé et ne s'en plaignent pas. J'ai fait un choix, je reste au service public.
A ce que je sais, c'est aussi le cas dans la fonction publique où dans certaines branches on retient les ingénieurs en leur procurant des primes qui sont équivalentes à leurs salaires. Ce qui avait été dénoncé par la cours des comptes dans la bouche de son président de l'époque qui avait dit : "Il est concevable que l'on paye quelqu'un selon un salaire correspondant à son niveau et à son travail. Mais est-ce normal que ce soit par l'intermédiaire d'une prime équivalente à son salaire ?"
En France, une fois un consensus obtenu, il est très difficile d'y revenir dessus. Donc, "on bidouille" et personne n'est content. Certains cadres touchent 5000€ par mois dans la fonction publique, alors que dans le privé, leur ex-camarade de classe qui a la même ancienneté touche 8 à 10 000€/mois. Donc pour recruter pour ces postes, on compense par des primes. Plutôt que de revaloriser la prime de salaires. Mais, les primes se rajoutant aux primes, on arrive parfois à de drôles d'empilements avec des prélèvements sociaux qui sont prélevés sur certaines sommes mais pas sur d'autres. Or, souvent, pas mal de ces personnels seraient pour quelque chose de plus transparent.
D'ailleurs, j'ai des contacts avec des personnes qui travaillaient à l'ANPE. L'ANPE, c'est des contractuels, donc un statut de fonctionnaires. Les Assedic ce sont des personnels de statut privé. Lors de la fusions, les gens de l'ANPE ont découvert qu'il gagnaient de 30 à 50% de moins que leurs collègues des Assedics. Ils ont eu la possibilité d'opter pour un statut privé ou de rester au statut public. Vu la différence de salaire, la plupart passent au statut privé.