Faget a écrit:
Je fais mon mea culpa et Alfred Teckel et Narduccio ont compris la raison de mon message initial. Oui, effectivement les deux nations bien que très proches géographiquement et économiquement ( premier client dans les deux sens), s'ignorent superbement pour ce qui est de leurs problèmes nationaux. Donc, un article paru et un livre à paraître de ce Thilo Sarrazin créent un émoi considérable en Allemagne, pour les raisons qu'a vu Narduccio. Il y a quand même, en plus, cette divagation sur le gêne du juif qui plombe l'oeuvre de l'auteur comme je le disais dans mon mesage initial.
A mon avis, mais je peux me tromper, comme de nombreux populistes, il se trompe entre les causes et les conséquences. Je dis populiste malgré le fait qu'il soit au SPD, parce que son discours est très proche de celui de nombreux populistes de droite. Il est évident que souvent déclin et baisse de populations soient liées. Maintenant, bien intelligent serait celui qui pourrait prédire comment va évoluer l'Allemagne dans les décennies à venir.
Faget a écrit:
Petite mise à jour pour JC Labat, depuis qq années il y a cours l'après midi dans les lycées. Cela ne s'est pas fait sans douleur, car les cantines n'existaient pas. Mais - tout au moins en Bade Wurtemberg, l'Allemagne est un état fédéral ne l'oublions pas - il y a un plan de construction cuisines et de cantines qui est commencé et qui se développe. Une autre modification est en cours : il y a de plus en plus de crêches et de garderies qui sont organisées par les villes ou le Land permettant aux mères de travailler. Comme quoi, les schémas anciens évoluent.
Il m'avait semblé qu'à un moment Mme Merkel avait milité pour que les choses évoluent sur ce plan-là. Mais, on a assez peu d'infos sur les évolutions des mentalités en Allemagne sur ce point. Je sais que de nombreuses femmes de l'ex-Allemagne de l'Est avaient essayé de garder les structures sociales anciennes en ce qui concerne le soutien aux femmes qui travaillent, mais qu'elles n'avaient pas trop été soutenues par le reste de la société allemande.
Sur le plan géopolitique, il y a effectivement l'évolution du rapport de force entre la France et l'Allemagne. Si l'industrie allemande en devient réduite à se délocaliser pour continuer à produire ou à importer de la main d'œuvre en grande quantité ... En fait, si on prend l'Alsace, le nombre de frontaliers est une variable d'ajustement de la politique industrielle allemande. Dans de nombreux secteurs industriels, on a tendance à privilégier le travailleur allemand (ce qui est moins le cas en Suisse). Mais, de nombreux travailleurs frontaliers on tendance à privilégier ensuite le travail en France, justement à cause de cette plus grande précarité du travailleur frontalier. Tandis que les frontaliers qui travaillent en Suisse sont très content et j'en connais plusieurs qui ont fait de très longues carrières en Suisse.