En fait, contrairement à la doxa de quelques ultra-libéraux, les marchés ne se régulent pas tout seuls. Et cela, la commission européenne le reconnait, elle encourage souvent à la création d'organismes de régulation qui ont pour but d'empêcher toute dérive monopolistique. Que le monopole soit public ou privé. Elle-même intervient souvent pour interdire ou autoriser des rachats d'entreprises après avoir vérifié si ces rachats ne perturbent pas la "libre-concurrence".
Or, de nombreux pays n'ont pas mis en place de tels organismes de régulation, ou ces organismes n'avaient/n'ont pas les pouvoirs nécessaires pour maintenir l'équilibre entre les différents acteurs du marché concerné.
De plus, on pensait que le consommateur allait se précipiter sur les meilleurs rapports qualité/prix. L'expérience montre qu'il n'en est rien. Pour certains produits, il va choisir les prix les moins bas, au détriment de ce que certains spécialistes tiennent pour le minimum en terme de qualité. Pour d'autres produits; le choix va se faire sur des données totalement subjectives. Par exemple, si nous devions choisir nos voitures que sur un vrai bilan qualité/prix, il est évident que le marché de l'automobile serait tout autre ... Mais, ce n'est qu'un exemple très éloigné de notre débat actuel.
Conséquence de ce que je vient de dire : pour les marchés ou le prix est le seul élément essentiel pour le consommateur, au bout d'un certain temps, quand le marché est arrivé à maturité, on trouve plus que des produits d'entrée de gamme et quelques marques haut de gammes qui se maintiennent sur un marché de niche très étroit. Pour les marchés où l'image qu'à le consommateur de son achat est plus importante, c'est la publicité et son impact qui vont réguler le marché.
Mais, un de vos exemples montre un 3ème cas :
Citation:
Ce n'est pourtant pas le cas pour ce qui concerne les services postaux en Suède (+70% du tarif du timbre postal depuis la libéralisation)
Je sais que la France à aussi quelques soucis de ce coté-là, me que le prix du timbre y est encore maintenu puisqu'il est vu comme un indicateur social parle gouvernement. En fait, il y a d'un coté un changement de nos habitudes. Là où on écrivait 100 lettres, il y a 30 ans, on doit en écrire moins d'une dizaine actuellement. Donc, le transport du courrier a subit des changements révolutionnaires. D'un autre coté, les quelques personnes qui continuent à échanger des lettres par service postal le font par nécessité le plus souvent, il s'agit donc d'un marché captif => on peut augmenter les prix, cela ne fera pas fuir le peu de clients qui restent. Bien entendu, un régulateur avec du poids aurait bloqué les augmentations de prix qui ne correspondraient pas à une réalité économique. On en revient au même, ce n'est pas la libéralisation du marché qui est en cause, mais l'absence de régulation de ce marché. Et cela relève plus souvent des politiques locales que de la commission européenne.