Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Rien ne dit que les grecs en répartition auront des retraites convenables.
La répartition a ses problèmes et elle aura probablement aussi ses catastrophes. Les retraités passeront en dernier en cas de falliite d'un Etat et des organismes financiers qui recueillent les cotisations.

Disons que pour l'instant, il y a plus de retraités par capitalisation que de retraités par répartition qui se sont retrouvés sur la paille. Certains de ces retraités se sont retrouvés sur la paille par appât du gain : eux, ou leurs délégués, ont choisi systématiquement les plus gros rapports boursiers. Or, qui dit gros rapports, dit gros risques.
D'autres le furent suite à la faillite des systèmes de retraites mis en place par leurs entreprises. Et quand l'entreprise à fait faillite, ils ont perdu leurs emplois et leurs cotisations. Quitte à perdre, autant tout perdre, n'est-ce pas.

Mais, si on excepte ces quelques cas, dans les 2 système, l'argent provient du fruit du travail des actifs. Dans un système à l'équilibre, aucun des 2 système n'apporte des avantages décisifs. La capitulation a apporté des sommes assez importantes à l'économie parce qu'il y avait plus de cotisants que de perceveurs de dividendes. Donc, l'argent a été disponible en assez grande quantité. Or, maintenant, de nombreux cotisants partent en retraite et ils veulent percevoir leur argent mensuellement sur leur compte. Donc, les capitaux "investisables" devraient se réduire naturellement ... à moins de trouver plus de nouveaux investisseurs. Tiens, c'est vrai ça ressemble aussi à du Ponzi. A part que la régulation se fera en fonction du rendement des capitaux investis. Sauf, si certains, échaudés par les exemples au-dessus, décident de tout retirer à leurs départs en retraite. S'ils sont nombreux, ça va ressembler au vidage d'une bulle financière. Un crash boursier prévisible en plus ?

De facto les français sont bel et bien en train de se constituer une retraite complémentaire par la voie de la capitalisation . 62 % des ménages cotisent à une formule d'assurance-vie, en comprenant les assurances en cas de décès. Ils font l'apprentissage de l'achat d'actions, d'obligations ou de formules de panachage. D'autres achètent des appartements pour les louer. Tout le monde sait que les retraites par répartition vont subir de fortes baisses en euros constants.
On retrouve là le génie français, ne rien réformer brusquement, mais tout changer progressivement, en discutant sans cesse de grandes réformes.
Nous aurons donc un système mixte où progressivement le revenu de la capitalisation remplacera les défaillances de plus en plus importantes de la répartition.
Il vaut mieux le savoir pour son propre compte. Mais tout le monde ici le savait ... à cet égard !

Et ou la répartition remplacera les défaillances de la capitalisation. Les défaillances des systèmes par répartition ont généralement entrainé des baisses continues relativement faibles (mais une baisse de 3% par an, ça fait 30% au bout de 10 ans ...). Tandis que les défaillances des systèmes par capitalisation entrainent souvent la perte de toute la retraite au sa baise brutale. Le placement dans le durable : la pierre, est quelque chose qu'on considère souvent comme n'étant pas de la capitalisation. Dans de nombreux systèmes par capitalisation, on va vendre petit à petit son capital pour maintenir son niveau de vie. Lisez bien votre contrat d'assurance-vie. Dans de nombreux cas,la rente est fixe et est versée que pendant une certaine durée. La rente est donc constituée par les dividendes et une partie des actifs.

Aux EU, personne ne parle malgré les aléas de la capitalisation de la remplacer ou de la pondérer.
Il y a aussi l'or qui entre davantage dans les portefeuilles de capitalisation depuis que son cours a plus que doublé en deux ou trois ans. Les fonds de pension depuis la crise s'orientent probablement vers davantage d'obligations et d'actions traditionnelles, en répartissant les risques.
Warren Buffet malgré la crise et la baisse des cours aurait fait progresser le fonds qu'il gère en appliquant sa méthode, on n'achète pas des actions pour des actions, on investit de manière concentrée sur des entreprises à potentiel de développement et on contribue à améliirer leur management et leurs objectifs en prenant leur controle.
Ce qui a fait le plus de bruit aux EU, si j'ai bien entendu et lu, n'est pas la baisse des actions et ses retombées sur les fonds de pension mais les millions de gens à faible revenu que le gouvernement de Clinton a poussé à emprunter pour acheter une maison sur la base d'un raisonnement social, et qui ont tout perdu. Il y a eu aussi les faillites de banques et l'affaire Madoff.

Acheter une maison pour ses vieux jours est une manière de pondérer les aléas du système de retraite .... quel qu'il soit. C'est d'ailleurs, une des options que j'ai choisi.

Dans un cas comme dans l'autre, répartition ou capitalisation, il faut une économie prospère. Sinon l'un et l'autre des deux systèmes risque de s'effondrer.
Chômage = baisse des cotisations = diminution des recettes.
Chute des cours = pertes financières des fonds de pension.