Narduccio a écrit:
Le mensonge selon lequel les centrales nucléaires ont été payée par les contribuables. Tous les investissements ont été payés et remboursés par l'entreprise qui avait reçu l'ordre de faire des emprunts en dollar puisque c'était le seul marché qui disposait des fonds nécessaires.
EDF n'a jamais été une entreprise publique nationale. EDF était, à l'époque, une entreprise de droit privé dont l'unique actionnaire était l'État.
En effet, ce n'était pas une entreprise publique. Mais bien un
Etablissement Public de portée nationale, précisément à caractère Economique et Commercial (au même titre d'ailleurs que la SNCF), ce qui appui un peu plus l'idée que l'Etat ne pouvait en aucun en être actionnaire, car n'étant pas, au contraire de votre affirmation péremptoire (et fausse), une personne morale de droit privé à capitaux publics (et s'il n'y a pas de capitaux, comment l'Etat pourrait en être actionnaire, vous opérez donc une détournement sémantique), mais bien plus encore, statutairement
une personne morale de droit public et financée principalement sur fonds publics (dans ce dispositif seuls les salariés sont soumis au droit privé, non l'établissement lui-même).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Etablissement_publicPar conséquent dire encore une fois que les centrales n'ont pas été payée par les contribuables sous prétexte que l'argent servant éventuellement à l'avance des fonds l'a été par les marchés financiers est doublement aberrant, puisque:
1/ c'est nier le caractère public de l'établissement, voire clairement étatique,
2/ cela revient à dire que le propriétaire d'un bien qui a du contracter un crédit pour l'obtenir n'est pas celui qui l'a remboursé !
D'autre part et je le répète, dans un contexte de monopole public le consommateur est fondamentalement le contribuable. A moins bien entendu que vous considéreriez qu'une majorité de français, du temps ou le programme se déroulait, s'éclairait encore à la bougie ! C'est donc bien l'Etat, puisque l'EPIC lui appartenait, et in fine le contribuable et citoyen français qui ont financé ces investissement productifs, indirectement par l'impôt, et directement par les factures qu'ils réglaient alors à EDF, au même titre d'ailleurs que les lignes de chemin de fer. A moins que vous considéreriez, là encore, que ce n'est pas l'argent des français qui a en bout de chaîne réglé la note. Les infrastructures sont donc le produit essentiellement - je dirais même la contrepartie - du labeur des citoyens de ce pays.
C'est pour cela d'ailleurs qu'on peut légitimement considérer le changement de statut puis l'ouverture du capital de ces établissements publics comme une spoliation des citoyens français, puisque par définition chaque citoyen était alors "actionnaire" à part égal et détenteur d'un patrimoine commun équivalent, indépendamment des conditions de ressources, du statut social ou de sa capacité à investir ; alors qu'ensuite, seuls ceux qui avaient suffisamment d'épargne pour investir ont été en capacité de devenir propriétaire de l'entreprise nouvellement privatisée. C'est donc une véritable spoliation au sens le plus pure.
Comme l'est d'ailleurs d'avoir dû emprunter, comme vous le dites vous-même, sur les marchés financiers ce que l'on aurait pu financer directement par une avance au Trésor, via la Banque de France, et à un taux préférentiel. Encore aurait-il fallu conserver le droit souverain de battre monnaie et là encore, n'avoir pas privatisé un outil absolument fondamental en ce qui concerne les prérogatives des Etats. Ce n'est d'ailleurs pas innocent si toute ses traîtrises à l'intérêt national ont été faite après la mort du Général, qui ne l'aurait jamais accepté.