Citation:
Le PS a une longue histoire, il n'est pas certain qu'il survivra aux stratégies de communications de plus en plus sournoises, malhonnêtes et méchantes. Il n'est pas sûr, non plus, que l'UMP s'en sort vivant.
Vous semblez considérer que les problèmes du PS sont essentiellement externes, dus à la "méchanceté"
des médias; cela me semble contestable.
D'abord, la vie politique n'a jamais été une occupation pour boy scouts, le PS n'est pas exactement le petit chaperon rouge--la férocité du présent combat des chefs en témoigne--et il a montré par le passé (sous Mitterand par exemple) qu'il savait mettre de côté les grands principes et les bons sentiments qu'il met habituellement en vitrine si l'accès au pouvoir est à ce prix.
La cruauté des medias n'est pas à l'origine des déboires du PS; tout au plus ceux-ci étalent-ils à plaisir les problèmes de divisions internes du parti de la rose, qui sont sa principale faiblesse.
Ces medias font leur travail, c'est de bonne guerre et cela fait de la bonne copie.
Ces problèmes internes sont doubles : d'une part, plus rien à vendre idéologiquement parlant, suite à l'échec historique du socialisme/communisme, de celui de la social-démocratie devenue trop coûteuse pour les sociétés occidentales globalisées, de celui--relatif--du social-libéralisme atteint par la crise actuelle du néo libéralisme. Et d'autre part, aucune personnalité capable d'unir et de dynamiser un PS fractionné à l'extrême, comme FM l'avait fait en son temps, et comme Sarkozy l'a fait pour une droite qui, il y a 10 ou 15 ans, était en piètre état.
Le PS est actuellement handicapé par diverses conduites d'autodestruction. S'il veut continuer à exister et se réformer pour rester pertinent dans la France du 21ème siècle, il faut avant tout qu'il accepte sa responsabilité dans sa crise actuelle et cesse d'en rendre responsable telle ou telle instance extérieure, qu'il s'agisse des medias ou autre.