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 Sujet du message: Re: Sarkozy-Merkel, le grand désamour?
MessagePosté: Lun 17 Nov 2008 11:26 
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Est-ce que c'est le système électoral qui crée le bipartisme, ou le contraire ?

Le bipartisme est également (mais pas toujours) un fait culturel chez certains peuples qui ont tendance à voir les choses de manière binaire (nous vs vous, nous et les autres...).

Une réflexion intéressante, et qui me trotte dans la tête depuis quelques mois, serait de voir comment la structure de la langue influence les pratiques politiques des peuples. Etant donné qu'une langue est beaucoup plus qu'un simple moyen de communication, qu'elle structure la pensée des individus, elle a forcément des matérialisations à l'échelle de la société.
On ne peut bien sûr pas en tirer de règle absolue mais il est intéressant de constater que les peuples anglo-saxons dont la langue est de structure germanique sont plutôt proches du bipartisme tandis que les peuples latins (en tout cas l'Italie et la France) penchent plutôt pour le multipartisme.
N'est-ce pas un effet de la langue? Les langues germaniques comme l'allemand ou l'anglais ne connaissent pas le subjonctif. Dans ces langues, pas de demi-mesure: les choses sont vraies ou fausses. On imagine que ce genre de pensée favorise le "binarisme" et, partant, le bipartisme. A l'inverse, les langues latines recourent au subjonctif, le temps de la subtilité, de l'entre-deux, de la diversité, de l'embrouille... richesse, variété et "confusion" que l'on retrouve avec le multipartisme.

C'était une idée en passant, une réflexion qui mériterait d'être creusée par des anthropologues ou des socio-linguistes.


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 Sujet du message: Re: Sarkozy-Merkel, le grand désamour?
MessagePosté: Lun 17 Nov 2008 11:59 
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l'allemand ou l'anglais ne connaissent pas le subjonctif.

Il existe un subjonctif en anglais, d'usage limité actuellement mais autrefois important.
Faites une recherche sur le net, vous trouverez des exemples de formes de ce subjonctif.
Sur quoi basez-vous votre affirmation que l'anglais est une langue sémantiquement manichéenne en quelque sorte et peu adaptée à l'expression des nuances? (Ceci étant lié selon vous au bipartisme en vigueur dans les sociétés anglo-saxonnes).
Vous basez-vous par exemple sur une comparaison de la richesse lexicale respective des deux langues pour affirmer cela?
Cela sort un peu du sujet mais c'est un point intéressant à éclaircir.


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 Sujet du message: Re: Sarkozy-Merkel, le grand désamour?
MessagePosté: Lun 17 Nov 2008 12:00 
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Mmoui, le subjonctif existe en allemand (Konjunktiv), même s'il est aussi peu utilisé qu'en français.

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 Sujet du message: Re: Sarkozy-Merkel, le grand désamour?
MessagePosté: Lun 17 Nov 2008 12:20 
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De plus, je ne pense pas que les structures mentales induites par la langue allemande soient comparables à celle de l'anglais.
L'allemand rejette le verbe à la fin, est largement agglutinant, ce qui ne me semble pas être le cas de l'anglais. Mettre les formes politiques prises par tel ou tel pays sur le compte de sa langue ne me semble pas particulièrement pertinent, et encore moins comparer les cas allemands et anglais.

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 Sujet du message: Re: Sarkozy-Merkel, le grand désamour?
MessagePosté: Lun 17 Nov 2008 16:22 
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La langue, non semble t-il, mais la culture latine de contestation oui, probablement, joue un rôle - en plus du mode de scrutin - dans le multipartisme. Il y a aussi à explorer le clivage religieux: pays du catholicisme et pays de la Réforme? :?:

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


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 Sujet du message: Re: Sarkozy-Merkel, le grand désamour?
MessagePosté: Lun 17 Nov 2008 16:33 
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Alain.g a écrit:
La langue, non semble t-il, mais la culture latine de contestation oui, probablement, joue un rôle - en plus du mode de scrutin - dans le multipartisme.


Quand je regarde de près la politique des divers politiciens américains, il faut bien constater que les 2 grands partis sont traversés par des courants de divergences politique qui feraient passer le PS français pour un mouvement unitaire. ;)

Mais, les politiciens américains savent que pour ce faire élire, il faut faire parti de l'un des 2 grands partis. Donc, on s'aligne et quand les divergences sont trop fortes, on va chez le voisin. En France quelqu'un qui quitte un parti pour aller s'inscrire au parti d'en face passe pour un traitre, ce ne semble pas être le cas de l'autre coté de l'Amérique, je pense que c'est en partie due au fait que les Américains sont bien conscients de cet état de fait. Et c'est pour cela que les néo-cons qui passaient pour être le fer de lance du parti républicain peuvent rejoindre le parti démocrate. Leurs divergences étaient surtout d'ordre économique et en ce moment, l'économie est très consensuelle. Donc, il y a moins de divergences entre eux et la majorité du parti démocrate qu'entre eux et la base dure du partie républicain.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable


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 Sujet du message: Re: Sarkozy-Merkel, le grand désamour?
MessagePosté: Lun 17 Nov 2008 17:21 
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C'est en effet comme ça que ça se passe aux US; parmi les exemples de Reps passés aux Dems, un exemple me concerne, puisque c'est le cas de Jim Webb, sénateur de Virginie, élu du district électoral de cet état où je vote.
Webb est ce qu'on appelle un démocrate "blue dog", un Dem de droite, ancien Marine, très patriote, très pro-Défense. Comme beaucoup de Reps devenus Dems, il a décidé ce changement de camp sur la base du fait qu'il considère que le GOP a trahi ses principes fondamentaux, en particulier pour ce qui est du conservatisme budgétaire--la conception républicaine étant pour un Etat de taille réduite, non-interventionniste dans les affaires concernant les citoyens ou les états,et qui limiterait ses dépenses au maximum, ce qui n'a pas été le cas de l'administration Bush--l'ardoise qu'elle va laisser est impressionante.
Traditionnellement, c'était les Dems qu'on accusait d'être des "big spenders" (grands dépensiers) et de pratiquer la politique du "tax and spend"; c'est une accusation qu'on porte contre le GOP récemment et qui, selon pas mal de Reps, explique en partie l'échec de McCain.


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 Sujet du message: Re: Sarkozy-Merkel, le grand désamour?
MessagePosté: Mer 19 Nov 2008 23:31 
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Oups, je me suis trompé à moitié. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais entendu dire plusieurs fois que le subjonctif n'existait pas en allemand. Ca m'apprendra à verifier :oops: Pan sur le bec!

Pour ce qui est de l'anglais, le subjonctif est une espèce en voie de disparition depuis 1600 et, ce qui en reste, s'emploie quasiment exclusivement en condition, genre: "si j'eus fait mes devoirs, j'aurais...", ce qui ne correspond de toute façon pas à la signification du subjonctif dont nous parlions ici (temps de l'entre-deux, du flou...).

D'ailleurs, s'il y a des germanophiles/phones parmi nous, pourraient-ils nous expliquer dans quels cas on utilise le subjonctif en allemand?

L'idée que la langue influence la pensée des peuples est à creuser car très intéressante. Des scientifiques ont déjà démontré que la langue influence la structure mentale de l'individu mais je ne crois pas qu'il y ait eu d'étude générale portant à l'échelle des peuples sur la relation entre langue et structures mentales/sociales/politiques.


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 Sujet du message: Re: Sarkozy-Merkel, le grand désamour?
MessagePosté: Jeu 20 Nov 2008 09:24 
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On se coupe rarement la parole en allemand. Comme le verbe se trouve à la fin, il faut attendre la fin de la phrase pour en comprendre tout le sens. Pour le subjonctif, j'avoue mon ignorance. Les gens que je fréquente ne l'emploie pas, mais ils n'ont guère fait d'études.

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 Sujet du message: Re: Sarkozy-Merkel, le grand désamour?
MessagePosté: Jeu 20 Nov 2008 11:14 
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Le subjonctif en anglais (subjunctive) est maintenant peu usité, mais il a eu un nombre important de formes dans le passé.
Et il correspond bien aux mêmes usages que le subjonctif français: il est utilisé pour exprimer la condition, l'hypothèse, l'incertitude, la possibilité, le souhait, par opposition aux faits réels.
Vous êtes vous jamais demandé pourquoi il n'y avait pas d'S, comme il serait orthographiquement correct pour la 3ème personne du singulier, à la fin du verbe de "God save the queen"?
C'est parce qu'il s'agit d'un souhait, donc le verbe est au subjonctif.
Vos théories sur l'origine linguistique du bipartisme lié à l'absence de subjonctif en anglais et en allemand sont certainement intéressantes et originales; néanmoins une minute de recherche Google vous aurait suffi pour en réaliser l'inanité. :)



http://www.ceafinney.com/subjunctive/guide.html


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