Le salon géopolitique de Passion-Histoire

En fait, c'est dans le monde entier qu'après le communisme, le socialisme, qui en était cousin, est en train de disparaitre. Même le mot n'apparait plus approprié, y compris en France, c'est dire! Ce mot n'a plus aucun sens quand on voit qui l'utilise, des gens du centre ou même de droite . Les Anglo-Saxons d'ailleurs n'ont jamais, je crois, aimé ce mot sauf des groupuscules. L'Europe se rapproche des EU là comme ailleurs. Il y a toujours deux partis comme dans l'ancienne Rome, mais ce n'est plus le parti du peuple contre celui des patriciens. Le peuple vote maintenant souvent à droite, Sarkozy en sait quelque chose, il a tout joué là dessus et l'élite, les cadres, à gauche par générosité et fidélité à des idées, c'est aussi plus chic et proche des médias. Mais ce n'est pas un problème d'avoir un parti de la redistribution et un parti de la responsabilité ou de la générosité contre l'efficacité. Merkel ne doit plus rien y comprendre, elle n'est pas très politique: Sarkozy était à sa droite et le voilà à sa gauche. Sa mobilité doit l'agacer prodigieusement, elle qui est une scientifique et lui un avocat qui adapte son discours à chaque affaire. Merkel et Sarkozy c'est l'eau et le feu.

Attention de ne pas tomber dans le cliché...
On ne peut ainsi, par une telle vision manichéenne, classer l'acte de voter en fonction de critères économiques et sociaux si tranchés.
Pourquoi le cadre ou l'élite intellectuelle ne pourraient-ils pas être touchés par un discours populiste à fibre nationaliste ? Par ce qu'il a fait des études ? La belle fable que voilà...

Ouaip, tout cele me parait un peu trop simple.

OK. C'est un raccourci pour faire comprendre que les deux partis aux EU, en France, par exemple, ailleurs je connais mal, ne correspondent plus à des catégories sociales comme il y a disons 40 ans. En fait, il y a partage politique des catégories, qui s'estompent d'ailleurs. J'ai mal exprimé des idées aujourd'hui très répandues sur droite et gauche en démocratie moderne. Il y a eu des études politiques sur le vote ouvrier à partir de 2002 et elles ont étonné le monde politique.

La France n'est et ne sera jamais mûre pour le bipartisme. Heureusement d'ailleurs !
En témoigne l'importance du "3ème homme" lors des élections présidentielles, qui est capable d'éliminer un représentant des partis majoritaires (voire Le Pen en 2002).
En ce qui concerne le vote local, les étiquettes politiques sont pour le moins minoritaires, les gens s'en foutent la plupart du temps.
Tous ces aspects assez français n'existent pas aux Etats-Unis - sauf pour le vote local - ni au R.-U.

C'est une question intéressante ça, cher Duc !

Est-ce que c'est le système électoral qui crée le bipartisme, ou le contraire ?

Dit autrement, si demain la France instaurait un système à un tour pour toutes les élections, est-ce que cela précipiterait le bi-partisme ? Et si les USA optaient pour un système à la française, verraient-ils se développer une multitude de partis ?

Nous avons déjà eu ce système, et ce fut ingérable.

Je voulais dire : un tour, mais sans proportionnelle : scrutin majoritaire à un tour (comme en UK ou US)

Mmoui, il risque d'y avoir des élus avec 25% des voix s'il y a douze listes en lice, ce qui est quand même un peu court pour avoir une légitimité pleine et entière.

Déjà que je trouve qu'un gus élu avec 50,2% des voix quand il y a 50 % d'abstention manque un peu de légitimité.....

Nous n'avons pas de tradition de bi, voire de tripartisme, il faut bien trouver un système pour assurer une permanence au régime, et notre scrutin uninominal à deux tours en vaut bien un autre.

Ou monter une usine à gaz du style allemand, mais les Allemands ont une tradition manufacturière reconnue, ils montent de belles usines auxquelles personne ne comprend rien, mais ça marche.

On considère en général que le système anglais du scrutin majoritaire à un tour, a favorisé le bipartisme. On le vérifie à chaque fois que le parti libéral revient, cela ne tient pas. Ce mode a été envisagé pour la France et écarté en raison de la présence chez nous de partis qui contestent le système à droite comme à gauche et ont eu souvent beaucoup de voix comme le PC et le FN, ce qui risquait de faire revenir la dispersion et l'instabilité. Mais il a été adopté en partie pour la sélection de deux candidats dans l'élection présidentielle avec la conséquence d'avoir instauré un bipartisme de fait, sauf en 2002!!