Faget a écrit:
Aigle, vos considérations sur la façon dont les europhiles ont "vendu leur salade", me fait sourire car cela me rappelle combien de fois dans ma vie d'électeurs , j'ai été floué par des discours argumentés et bien ficelés qui n'étaient en réalité que des sophismes.Et pourtant , je dois avoir l'esprit critique, car on me l'a souvent reproché
A la fin, je comprend le titre du livre de Volkoff : "Je ne suis que modérément démocrate".
Fin de la parenthèse.
Mes souvenirs sont peut-être fragiles mais je crois bien que lors des diverses échéances européennes : référendums de 1992 et 2005 et auparavant campagne médiatique en faveur de l'acte unique, le discours dominant parmi les europhiles était binaire : Europe = prospérité /refus de l'Europe = régression voire stagnation .
Les europhobes avançaient des arguments différents, plus idéologiques me semble-t-il : une question de principe d'abord : l'indépendance nationale ne se sacrifie pas pour un taux de croisance - le fondement libéral de la construction européenne est contestable (voire mauvais).Bien sûr la droite (pasqua Seguin) avançait plus sur le premier argument et la gauche sur le second (quoique seguin ait été très dur contre la monnaire unique source de recession selon lui).
Les europhobes n'ont jamais soutenu me semble-t-il que l'acte unique ou l'UE conduiraient à la ruine... et qu'à l'inverse leur refus rétablirait le plein emploi.
Il me semble que les europhiles sont des gens très raisonnables (trop sans doute) qui ont du mal à trouver des arguments de nature à toucher les classes populaires - ce qui les oblige à des simplifications ridicules. A l'inverse les europhobes sont des hommes "à principe" qui se placent plus sur le terrain des idées que sur celui des faits (donc pas besoin d'inventer des bobards trop grossiers puisqu'on est dans le domaine de la foi).