Lu sur le blog de Merchet (secretdefense) :
1) "La France fera des propositions précises pour réformer et démocratiser l'ONU afin qu'elle structure un ordre juridique et normatif global : siège européen, suppression du droit de véto, meilleure représentativité des pays du Sud au sein du Conseil de Sécurité, renforcement du rôle des ONG." La "suppression du droit de veto" signifierait, comme François Bayrou l'a judicieusement fait remarquer, que la France perdrait ce droit, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité. Au niveau international, ce "droit de veto" est l'un des plus puissants instruments diplomatiques que la France possède. On l'a vu lors de la crise irakienne en 2002-03 . Y renoncer, même dans un cadre global (tout le monde y renonçant), est-ce bien responsable ? Autre question : celui du "siège européen" au conseil de sécurité : sera-t-il en plus (mais le texte prétend y renforcer plutôt les "pays" du Sud, ou à la place du siège français ?
2) " Nous retirerons les troupes françaises d'Afghanistan d'ici fin 2012 et notre pays contribuera à un règlement politique et régional du conflit sous l'égide de l'ONU." En cas de victoire de la gauche au printemps prochain, le contingent français sera donc entièrement retiré d'Afghanistan au cours du second semestre 2012. Avec donc plus d'un an d'avance sur le calendrier actuellement prévu, en concertation avec les Etats-Unis et le gouvernement afghan.
3) "Parce que l'initiative du Président Obama est une opportunité historique, sans remettre en cause la légitimité d'une dissuasion nationale indépendante tant que perdurent d'autres arsenaux, la France dira sa disponibilité pour une négociation en vue d'un désarmement nucléaire universel, graduel, négocié et contrôlé". Comme nous l'indiquions sur ce blog en septembre, le PS n'a rien cédé sur la dissuasion nucléaire, à laquelle les écologistes sont viscéralement opposés. Si ce n'est une vague "disponibilité" à discuter du désarmement nucléaire - ce qui est déjà la position de la France.
4) "Nous évaluerons les effets concrets de la réintégration de la France dans l'OTAN et plaiderons pour la constitution d'un pilier européen de la défense". Voilà qui ne mange pas de pain...
|