Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Tes brefs font des raccourcis et des conclusions n'importe comment, a mon avis

Certes, l'alliance stratégique des divers libéralismes mérite d'être soulignée. De même que mérite d'être posée l'interrogation sur la durabilité de ces libéralismes.
la remarque que je me bornais à faire est que, si le libéralisme (une certaine forme débridée, voire déviée de libéralisme) pourrait bien avoir atteint ses limites avec cette crise, il est vain d'attendre un retour au status quo ante, à une société fonctionnant sur les principes d'il y a 70 ans: les mouvements essentiellement réactionnaires (Restauration française, Restauration britannique, Vychisme, etc) sont historiquement voués à l'échec.



A qui s'adresse cette remarque peu compréhensible?
Pouvez vous avoir l'amabilité de vous exprimer plus clairement?

Des nouvelles à la fois alarmantes et grotesques de Hongrie dans la presse anglaise: le parti de Viktor Orban a lancé un "Kulturkampf" contre tout ce qui est, ou même a été vaguement progressiste en Hongrie.
Par exemple, la statue du grand poète hongrois Attila Joszef , mort en 1937, qui se trouvait devant le Parlement hongrois, a été mise à bas. Des membres du parti d'Orban l'ont dit publiquement en des termes évoquant de fâcheux échos: il faut mener la lutte contre "l'art dégénéré".
Le directeur d'un grand théâtre hongrois, le Nouveau théâtre , a été limogé et remplacé par un membre du parti et ami d'Orban, Istvan Csurka: on considérait en haut lieu que son directeur et son répertoire--par exemple sa dernière pièce, Don Carlos, de Schiller-- étaient trop progressistes.
Le nouveau directeur est un antisémite connu qui alerte régulièrement l'opinion publique sur le danger d'un Etat sioniste qu'Israel voudrait créer en Hongrie. Le théâtre aura désormais un répertoire de "pièces patriotiques" .
La plupart des radios indépendantes ont été fermées et remplacées par des radios gouvernementales.
Si la chute abysmale du forint et la situation catastrophique de la dette hongroise, notée au plus bas par les agences , vont sans doute amener le gouvernement Orban à faire des concessions à l'UE et au FMI, il est à craindre que cette grotesque guerre culturelle ne continue.

http://www.independent.co.uk/news/world ... 86332.html

Même si les journaux occidentaux en remettent en présentant Orban comme un dangereux mégalo, le personnage est inquiétant.

Re: Message du 4 Janvier 23h30.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_fondam ... la_Hongrie

Savinien,

un grand merci pour votre lien. J'ai beaucoup appris de lui, comme d'ailleurs des commentaires des autres intervenants.

Cordialement et avec estime,

Paul.

Merci Paul mais le mérite ne revient-il intégralement à Tonnerre pour avoir expliqué et explicité la situation, une fois de plus Ne mélangeons pas les tochons et les serviettes car là ou notre libéralisme limite grandement son contrôle en laissant le choix, le facho hongrois, régit et impose. La nuance est de taille.

Je précise que connaissant mal la Hongrie contemporaine je me borne à relever dan scette affaire les points qui me semblent révélateur des mentalités contemporaines. Il se trouve que j'ai connu une époque (les années 68) où la libération sexuelle était étroitement corrélée au refus ABSOLU du capitalisme libéral.

Je note avec intérêt qu'aujourd'hui il n'en est plus rien : en Hongrie l'antilibéralisme va de pair avec la morale traditionnelle, en europ occidentale symétriquement la libéralistion porte autant sur les moeurs que sur l'économie - phénomène radicalement inimaginable en 1970.

Quant au terme "facho" il faut le prendre avec prudence : c'est une expression inurieuse - et une prise de position polémique qui est interdite par la charte du forum - et autant que je sache Orban ne met pas (ou du moins pas encore !) en place des institutions fasciste : pas de parti unique, pas d'embrigadement des jeunes, etc ...

Le terme facho découle peut-être de fasciste mais a aujourd'hui un sens bien plus général et désigne un partisan d'un régime autoritaire, conservateur, réactionnaire et nationaliste, merci le Petit Robert.
Une expression ne devient injurieuse que lorsqu'elle est inappropriée, ce qui n'est pas le cas ici. Orban rentre tout à fait dans la définition du Petit Robert, il n'est pas seul.



Vous ne vous bornez pas à constater, vous connotez péjorativement par une affirmation érronée : l'UE ne régit la sexualité que dans le but de protéger les éléments les plus faibles de la société (ainsi la pédophilie est-elle interdite, la sodomie, elle, ne fait plus l'objet de lois). Bref, comme l'a fort bien dit Tonnerre, l'UE ne franchit pas le seuil de la chambre à coucher ni ne cherche à régir les rapports entre humains au nom d'une bonne morale ou d'une religion.

Après, les choses changent car les époques ne sont plus mêmes, ne dit-on pas que les révolutionnaires d'un temps sont les conservateurs d'un autre ? Par ailleurs, quand vous dites, "va de pair", ce n'est pas du tout aussi évident et le contexte est très différent.

J'ai la satisfaction de voir que mon message initial a déclenché des échanges de vues intéressants dans un Salon qui malheureusement n'a pas réussi à décoller et qui est un peu en léthargie.

Sur un forum, il est d'usage de citer un message pour y répondre quand d'autres messages ont été postés entretemps, afin d'éviter toute confusion.
S'il n'y a pas de citation, c'est que la personne répond au message précédent.

Une fois évoqués les "grands principes" , ce qu'on ne pardonne surtout pas à Viktor Orban , c'est de ne pas avoir fait ses classes chez Goldman Sachs, ces "banksters" parmi d'autres, comme le disent joliment les Indignés new-yorkais. Car il y a des nomminations récentes qui interpellent : Mario Monti (Italie), Louka Papademos (Grèce), Mario Draghi (B.C.E.).