Le salon géopolitique de Passion-Histoire

oui

que faire alors ?[/quote]

Que faire mon ami ?

Eh bien peut-être tout simplement prendre conscience de l'impasse dans laquelle s'est engagée l'Union européenne du fait de l'hétérogénéité de sa composition ... Et puis envisager des scénarios alternatifs - qui peuvent aller de la reconstruction d'une communauté carolingienne avec les SIX de 1957 à l'invention d'une vaste union atlantique Nord de Los Angeles à Vladivostock.

Pour ma part je suis de plus en plus convaincu par l'idée exprimée par le général de Gaulle à Lord Soames en 1969 (et qui fit alors scandale) : d'un côté une zone de libre-échange et d'un autre côté une coopération politique strictement intergouvernementale à 3 (France, Royaume-Uni, Allemagne) éventuellement élargie à quelques partenaires solides (Italie, Espagne, Pologne). Il me semble désormais clair que nous perdons notre temps et notre argent à essayer de construire une pseudo-fédération avec des Grecs, des Danois, des Lettons, des Luxembourgeois....

Mmoui, je ne suis pas convaincu que nous fassions partie du club. On en reparlera dans quelques mois. Nous ferons partie du club Med, avec la Grèce, l'Espagne, le Portugal, et peut être l'Italie. Notre ego va en prendre un coup, mais je ne crois pas que ce sera salutaire.

Si Hollande est élu, sa marge d'action hors des réformes sociétales sera nulle. Il sera plus européen et plus libéral que quiconque, en bon fils spirituel de Delors qu'il est. Hollande sera le Delors de 1982, celui de la réalité. On aura 1981 à l'envers.
Il ne faut pas être sorcier pour deviner que l' intérêt de Hollande président sera d'administrer au malade France la potion la plus décisive dès le début de son mandat puis de faire du social à l'approche de 2017.
Il faut donc s'attendre à ce que dès les législatives passées interviennent de suite les mesures nécessaires pour se mettre à la norme européenne d'un déficit budgétaire limité à 3 % du PIB.
Nous ne quitterons pas l' Union et nous appliqueront ses normes, dans tous les cas de figure. Tout le monde le sait et c'est bien ce qui désespère les électeurs non informés

Quelque soit l'élu, les marges de manoeuvre seront nulles, les potions seront amères, les pleurs et les cris innombrables et j'ajoute que les gens ne sont pas dupes. Il va bien falloir solder 40 ans de gabegies budgétaires et de cadeaux en tout genre. On ne peut tout simplement pas continuer à dépenser 10 % de PIB de plus que l'Allemagne pour faire tourner l'administration de ce pays. Il faudra couper à la hache et non à l'épluche-légume.

Mais je ne vois toujours pas celui qui sera capable de le faire. Je vais donc acheter une carte de pêche, et m'en laver les mains façon Ponce Pilate.

Les dernières recherches sur Ponce Pilate procurateur de Judée montrent un fonctionnaire zélé, craignant le pouvoir et peu porté à la mansuétude voire cruel. Il aurait voté pour Tibère s'il y avait eu une élection impériale et approuvé l'europe, une europe élargie.

Ponce Pilate était un fonctionnaire désabusé, lassé de tout et qui laissait faire tout et n'importe quoi à ses administrés.

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Mon cher Jean Marc je suis plus âgé que vous et je partage votre point de vue. Depuis que je m'intéresse à la politique , c'est à dire mon adolescence, c'est la première fois où je me désintéresse autant d'une campagne électorale. J'irais voter, mais le 7 mai- dans tous les cas- je porterai moralement une cravate noire en signe de deuil pour la France.

Jean-Marc, oui la France a un taux de dépenses publiques beaucoup plus élevé que l'Allemagne et une bonne partie est inefficace et relève de la gabegie.

Néanmoins, il y a aussi des biais à prendre en compte : certaines dépenses et prestations sont publiques en France mais existent tout autant dans d'autres pays où elles sont simplement privées.

Ainsi, le taux des prélèvements obligatoires aux USA recouvre un périmètre moindre qui trouve sa contrepartie dans des dépenses d'assurance privée (contraintes en fait à défaut de l'être en droit) beaucoup plus fortes que chez nous.

Par ailleurs, le coût des normes, l'inefficacité et la bureaucratie sont des phénomènes qu'on rencontre aussi dans la sphère privée. Toujours sur le cas des USA, ce pays a le système de santé le plus cher du monde, et pas parce que la qualité des soins y est globalement meilleur qu'ailleurs mais parce qu'une énorme bureaucratie privée se sucre grassement dessus. Je pourrais continuer avec le coût exorbitant des normes privées et du système juridique américain qui fait vivre une armée d'avocats parasites.

Je ne parle pas des USA où les taux de dépenses publiques n'ont rien à voir avec les nôtres et qui sont totalement différents, et dont j'ignore en grande partie le mode de fonctionnement, je parle de pays européens similaires au nôtre qui arrivent à avoir 10 points de PIB de moins que nous pour s'administrer .

Peut on encore soutenir un Etat qui est obligé d'emprunter 30 centimes à chaque fois qu'il dépense un euro sans que cela vous fasse frémir, peut on encore avoir un Etat qui n'a pas voté un budget en équilibre depuis 1974, peut on encore fnancer les multiples strates administratives qui se tirent dans les pattes pour satisfaire l'ego d'élus qui s'enorgueillisent de leurs titres, 1^pour 108 habitants.

Quelque soit l'élu, il ne pourra pas continuer dans la même voie.

Cette élection, et surtout ce qui va se passer après, marque en tout cas la fin de l'Etat providence tel qu'hérité des 70s, dont nous n'avons plus les moyens, vu notre désindustrialisation.