Aigle a écrit:
Car ces débats d'économistes sur le niveau tolérable de déficit budgétaire, de pression fiscale etc ...peuvent parfaitement avoir lieu en Suisse, en Norvège, au Canada ... sans aucun lien avec la plus ou moins grande intégration européenne...
Mais, ces débats ont lieux dans toutes les démocraties. En Suisse, grâce aux référendum d'initiative populaire, les politiques ont été mis devant la votation accomplie et ont du s'y soumettre. Dans au moins un cas, il y a eu un référendum qui a imposé la regroupement de multiples communes dans une seule communauté. Avec baisse des dépenses suite à la suppression des doublons. La France est à la traine sur le sujet (la Belgique aussi d'ailleurs). En Allemagne, on fait preuve de plus de pragmatisme. Mais en fait,c'est une directive européenne qui permet à chaque pays de faire ce qu'il veut dans ce domaine. Le
principe de subsidiarité est introduit dans la législation communautaire par l'article 3 B du Traité de Maastricht, il a pour objectif que les décisions prises dans l'Union européenne le soient au niveau le plus pertinent et le plus proche possible des citoyens.
C'est grâce à ce principe que les membres de la commission européenne n'ont pas le droit de dire qu'il y a au moins un niveau de décision de trop en France (communes - communautés de communes - départements - régions - état). Mais, ils ont le droit de dire qu'il y a des pays qui gèrent mieux leurs dépenses publiques que d'autres.
Après, soyons honnête, la plus grande différence est dans l'indépendance des autorités de contrôle. Lorsque les cours des comptes sont vraiment indépendantes et que leurs avis sont suivis, il y a moins d'abus. Dans les pays qui ne possèdent pas de cours des comptes, les politiques peuvent dépenser comme bon leur semble l'argent des contribuables.
En fait, il faudrait éviter de rejeter la faute des décisions prises au niveau local sur le niveau européen. De nombreux hommes politiques locaux savent se féliciter de la réussite des projets auxquels ils ont un peu contribué et rejeter sur d'autres la faute des échecs. Et les membres de la commission européennes sont de parfaits boucs émissaires.