Le salon géopolitique de Passion-Histoire

C'est ce que l'on appelait, avec condescendance, il y a qq. temps : les pays du ClubMed.
Nous sommes bien barrés pour en faire partie . De leur côté les Allemands resteront avec les pays fiables et lorgneront peut-être vers un Rapallo bis en direction de la Russie. Et oui, ça n'a rien de marrant , mais c'est ainsi

C'est ce qui transparait quand on lit la presse allemande en ce moment. Je les sens dubitatifs à notre encontre.

L'Europe a l'heure actuelle suprationale, de plus en plus fédérale est un échec pour les nations qui l'ont construite, dont la France.

Entendre par exemple Merkel affirmer qu'il faut une Europe fédérale est une aberration. Si l'UE devient pour de bon les "Etats-Unis d'Europe" c'en sera fini du peu de marge de manoeuvre qu'il restait pour la France concernant sa politique financière et économique.

Et c'est ce qui est en train de se produire avec notamment le pacte budgétaire européen.

Il faut absolument faire un retour en arrière mais cela semble déjà trop tard malheureusement. Les européistes les plus acharnés ont fini par quasiment avoir l'Europe qu'ils voulaient au détriment des nations. Les libéralisations, dérégulations, privatisations risquent de s'accentuer dans cette Europe très, trop libérale sur le plan économique.

Et allons donc, un p'tit coup de pipeau.

Dites moi, cher ami, c'est quoi le libéralisme, parce que moi qui le suis, je n'en vois pas. Mais je suis sur que vous allez m'expliquer ça très bien.

Ce à quoi il faut ajouter le libéralisme en matière d'immigration.

Bon, je sors, ce forum n'est décidément pas pour moi.

Ce désir d'une plus grand intégration budgétaire est nouveau, il provient du comportement de certains pays qui ont trop dépensé, ont abusé de l'europe et mis l'UE en danger. Beaucoup de pays vont aller vers cette intégration à regret, pour rattraper le dérapage financier, craignant un effondrement de l' économie par défiance du marché mondial envers les banques des pays de l'euro. Un nouveau 1929.

Le libéralisme est à la base un système économique qui repose sur le libre échange, la libre circulation des marchandises sans douanes et sans protectionisme non? Or avec l'UE il a été accentué: mise en concurrence économique vive des pays de l'UE notamment à cause du doping social de certains pays. (les bas salaires en Allemagne représentent environ le 1/4 des salaires des travailleurs de l'Allemagne par exemple, salaires plus bas en Europe de l'Est et coûts de productivité moindre)

Sans oublier les différentes directives économiques de l'UE via la commission européenne.

L'UE est devenue un organe très, trop libérale par conséquent sur le plan économique: c'est un fait incontestable.

Ce qui me fait penser à une idée que la nazi avait de l'Europe:
- une allemagne centrale et dominante parce que possédant l'industrie, et notamment la lourde, plus de la transformation tournée vers l'export et les marchés de toute l'europe
- une France rapprochée de son terroir avec une agriculture forte mais soumises aux besoins allemands, et éloignée le plus possible de son industrie
- une angleterre de la finance repliée sur son île et tournée vers l'autre rive de l'atlantique
- une italie suiveuse et traditionnellement embourbée dans ses soucis de mafia et corruption
- une russie chassée au loin vers l'est, voire au-delà de l'oural
- la méditérranée vue comme un lac chaud du sud, lieu de villégiature

Or quand on regarde l'Europe d'aujourd'hui, la ressemblance en est effrayante!

Il n'y a pas à avoir peur, Panzermeister, je vous rassure, ce que vous décrivez n'est pas une vision nazie mais une réalité européenne depuis un siècle. Le tableau est d'ailleurs nuançé: l'italie du Nord est très industrielle, tout comme la Suède, la Suisse et la France lutte pour garder une industrie, la GB n'est pas repliée sur son île, elle attire des jeunes diplomés et des capitaux du monde entier, il y a deux Italies, la Russie entend jouer l'europe et les contacts ont repris après l'interruption communiste. Quand à la Méditerannée, ce n'est pas d'aujourd'hui qu'elle révèle sa difficulté à imiter le modèle nordique.