Pouzet a écrit:
De ce que j'ai lu des livres qu'a écrit Donald Trump et dont j'ai pu en lire 3 (dont le "Plaisir des affaires" paru dans les années 1980) il ressort un personnage pas du tout psychopathe ou dépressif, très intelligent et avisé; on de devient pas un des hommes les plus riches des États-Unis et président sans une certaine intelligence.
L'autre qualité dont il se vante dans l'un de ses livres, c'est sa force de caractère (à la différence de l'un de ses frères qui est mort alcoolique). Malgré les vicissitudes professionnelles et familiales (divorce) il n'a jamais "craqué" psychologiquement, ni fait de tentative de suicide, de dépression nerveuse, de séjour en hôpital psychiatrique ou devenu alcoolique. Il a beaucoup de courage, notamment pour s'opposer à l'immense masse de ceux qui ont juré sa perte, beaucoup de confiance en soi, beaucoup de volonté, beaucoup de personnalité. Cette force de caractère plait aux anglo-saxons qui ne jugent pas les individus seulement sur leur intelligence comme on pourrait avoir tendance à le faire dans certains pays.
Son principal défaut c'est certainement sa méchanceté, il n'a pas de scrupules pour virer les gens qui travaillent pour lui, pour insulter les hispaniques, menacer Clinton, expulser les immigrés. C'est un homme très dur, c'est pour cela que les américains l'ont élu.
Il me semble qu'on l'a beaucoup sous-estimé notamment dans les milieux adeptes du "politiquement correct".
Si on doit retenir une qualité de Donald Trump, sûrement sa qualité principale, il semble que ce soit sa capacité à dialoguer. Et quand je parles de dialogue, je ne parles pas de discussions entre personnes, mais de dialogues entre intérêts différents à la recherche d'un consensus pour réaliser, soit une opération immobilière, soit un autre projet. Il sait écouter les gens qui ne sont pas de son avis, trouver des arguments en sa faveur, flatter les uns, les autres, faire évoluer son projet, et le réaliser à la satisfaction générale, le plus souvent. Il y a eu des ratés, ce qui l'a conduit devant des tribunaux et une partie de ces ratés semblent provenir du fait qu'il aurait été tellement enjôleur que certaines personnes ne se seraient pas rendues compte de ce qu'elles signaient ou acceptaient. Il est donc possible qu'il mette fin à certains des problèmes diplomatiques grace à cette expérience de la discussion.
L'un des problème est qu'une partie de son électorat attend qu'il restaure la grandeur de l'Amérique, et ce fut l'un de ses slogans de campagne. Accepteront-ils qu'il concède des concessions ? Or, les concessions sont à la base des discussions liées aux affaires. Pour réaliser un projet, il faut savoir transformer une partie des opposants en alliés. Souvent cela se passe par l'acceptation d'une partie de leurs arguments, mais aussi par l'abandon de certains de ses propres arguments. On ne peut imposer sa loi que si on est nettement plus forts que les gens auxquels on est opposé.