Artigas a écrit:
Bonjour. L'hyper bipolarisation de la vie politique américaine, dominée par 2 grands partis; le parti démocrate et le parti républicain. Le fait que le président des États-Unis soit élu au suffrage universel indirect via un collège de grands électeurs et non au suffrage universel direct via le vote populaire. L'impossibilité d'une cohabitation entre le président et le chef de l'opposition à la suite des élections à mi-mandat. Le président peut conserver son administration en cas de défaite électorale lors de ces élections. Le fait qu'il n'y ait pas d'élections législatives à un rythme normal, par exemple tous les quatre ans. Ou encore le fait que les 9 membres, juges de la Cour suprême ne sont pas neutres et indépendants. Puisqu'ils appartiennent à l'un des deux grands partis. Tout ceci ne démontre t-il pas les limites de la démocratie américaine?
On rétorquera deux siècles de Constitution stable et une efficacité politique nationale et internationale, là où le multipartisme français, belge ou italien entraîne des changements de régimes, de constitutions, des pertes de démocratie et de libéralisme (Empires, Restauration, fascisme, Vichy...), des débilités politiques internes et internationales, des coups d’État...
Plus finement, des conflits politiques internes font osciller le parti républicain entre droite et extrême-droite, le parti démocrate entre gauche et droite, ce qui permet d'orienter la politique fédérale au gré des tendances politiques des Américains. De plus, ce sont les États qui interviennent dans la vie des citoyens américains - avec la possibilité de déménager aisément vers un gouvernement plus compatible politiquement -, plus satisfaits en ce sens que nos concitoyens soumis à un choix majoritaire centralisé et de multiples barrières culturelles et linguistiques pour fuir dans un autre État de l'UE.
Ah ! et la justice américaine : les juges sont élus, chez nous le pouvoir judiciaire est totalement affranchi du peuple et de ses revendications politiques...