Le salon géopolitique de Passion-Histoire

D'autres anecdotes intéressantes sur la prestation de serment:

http://en.wikipedia.org/wiki/Oath_of_of ... ted_States

Si par exemple Teddy Roosevelt n'a pas prêté serment sur la bible, Eisenhower, Truman et Nixon ont prêté serment sur DEUX bibles.
Adams a prêté serment sur un livre de droit et Johnson sur un missel catholique.
Et la formule finale ("so help me God")est optionnelle, théoriquement...

Dick Cheney persiste et signe sur "Politico", site républicain:

http://www.politico.com/news/stories/0209/18390.html

Selon lui, il existe un risque très élevé d'un nouveau 9/11 aux Etats-Unis, et la politique annoncée par Obama, si elle est effectivement appliquée, va augmenter fortement ce risque; il considère que ce sont des mesures--parfois impopulaires-- prises par l'administration Bush comme le Patriot Act, les programmes de surveillance des réseaux terroristes, Guantanamo et les 'enhanced interrogation techniques"--en clair des méthodes d'interrogatoire relevant de la torture, comme le "waterboarding""--qui ont évité jusqu'ici un nouveau 9/11.
Il affirme que 11 ou 12% des détenus libérés de Guantanamo ont repris des activités terroristes, et que ceux qui y sont encore sont des éléments endurcis dont le taux de récidive serait plus élevé.

"Si nous avons des gens qui sont plus soucieux de lire leurs droits aux terroristes d'Al Qaeda que de protéger les US contre des gens qui sont totalement déterminés à tuer des américains, je m'inquiète" déclare-t'il. Et il accuse l'administration Obama de naïveté et souligne que "les Etats-Unis n'ont pas tant besoin d'être aimés que d'être respectés".

Oh ben alors CNN est dangereusement gauchiste.

Sur le site Politico et son biais pro-Republicain, voir les articles suivants:

http://thephoenix.com/Boston/News/40089 ... scontents/
http://www.alternet.org/mediaculture/49 ... g_problem/
http://www.politico.com.news/stories/0307/3011.html

Ce dernier faisant allusion à un article de Simon Malloy, de Media Matters, qui titrait "Is Politico a GOP Shill?" et qui concluait par l'affirmative.

Il aurait été plus exact de ma part de parler de "site pro-républicain" ou à la rigueur "crypto-républicain".
Cela dit, pour toute personne suivant un minimum la politique américaine, Politico est à peu près aussi crédiblement indépendant que Fox News est "fair and balanced".

Alors je dois être soit très peu au courant, soit lobotomisé par la propagande conservatrice.

Enfin clairement, c'est la première fois que j'entends ça sur ce site qui fournit pas mal de bonnes infos. Il a peut-être une préférence, comme le huffingtonpost, mais ça ne se retrouve pas dans les articles à mon avis. Mais je dois admettre que de toute manière, je ne suis pas un lecteur assidu de ce genre de sites.

Quand au fait que Simon Malloy ait pu faire publier sur politico.com un article dénonçant politico.com comme étant pro-républicain, je trouve que ça témoigne d'une certaine ouverture d'esprit, ce qui est déjà un plus qu'on ne retrouverait pas, à droite sur Fox News ou Drudge Report, ou à gauche sur MSNBC ou Dailykos...

Moi si, et d'ailleurs j'aime bien Politico. Et je suis d'accord pour reconnaitre son ouverture d'esprit.
Et j'aime bien aussi le Huf Post, et je ne dirais pas euphémistiquement qu'il a une "préférence", mais qu'il est à peu près aussi ouvertement démocrate qu'on peut l'être.
L'orientation républicaine de Politico est, elle, nettement plus discrète.

Le vote du plan de relance a lieu aujourd'hui. Je me demande combien de temps BO va persister dans ses appels au bipartisanship.
Je suis personnellement sceptique sur ces appels à l'unité au-dessus des divisions partisanes, et je ne vois guère d'intérêt pour le Président à donner dans ces tirades incantatoires, sauf à la rigueur faire apparaître les Reps comme d'obstinés obstructionnistes qui placent l'intérêt de leur parti au-dessus de l'intérêt général du pays.

Je crois qu'il faut rappeler maintenant que Roosevelt a eu les plus grandes difficultés à faire voter son New Deal par le Congrès, y compris dans son propre camp. Ce fut une guerre permanente avec de la haine même tant certaines actions choquaient à l'époque, ce qui explique que beaucoup de mesures essentielles du ND seront assez rapidement rapportées par Roosevelt. Sans parler de la guerre avec la Cour Suprême qui a annulé des dispositions pour excès de pouvoir au regard des attributions constitutionnelles des Etats.
C'est ainsi aux EU, rien n'est acquis au Congrès même pour un Président charismatique. Une vraie séparation des pouvoirs. Stanley Hoffman, politologue renommé aux EU comme en France (dont il a une grande connaissance) , a parlé du Président américain comme d' "un Gulliver entravé".

C'est vrai qu'en terme de naiveté, Cheney sait de quoi il parle... c'était pas lui en 2001?
En plus c'est sûr: Gantanamo et les tortures, ça fait peur à tous les terrosistes intégristes/lobotomisés et capables du suicide/martyr (de se faire sauter, quoi) pour détruire et tuer...
On se demande qui prend qui pour des c..s?

Bien entendu, les appels d'Obama au bipartisanship n'auront aucun effet sur les élus républicains, mais ils cherchent à convaincre les électeurs modérés de sa bonne foi et, au contraire, de l'hypocrisie de ses adversaires. C'est d'ailleurs quasiment une figure imposée aux Etats-Unis, depuis Nixon avec son "bring us together", en passant par Clinton et son "Put the people first" et Bush et son "A uniter, not a diviser" : à part pour Clinton à partir de 1995, ça n'a vraiment rien donné de bien exceptionnel... Reste que bien évidemment, ce ne sont pas les incantations d'un Président qui vont convaincre l'opposition que son programme est finalement excellent...

C'est bien entendu ce que je pense au sujet de ces tentatives obamaniennes d'en appeler au sens citoyen des Reps. Et l'appel à l'unité transcendant les partis est en effet une figure imposée usée jusqu'à la corde que chaque Président ressort en début de mandat--ce qui donne d'ailleurs une impression assez désespérante du dérisoire et de la vacuité du discours politique.
Cependant, BO a poussé cette gesticulation bipartisane plus loin que ses prédécesseurs, donnant ainsi une impression de faiblesse, y compris à ses adversaires politiques.
Des journalistes dans le camp libéral ont écrit que BO accordait trop d'importance au fait d'être aimé des électeurs et de ses adversaires, semblait trop désireux d'apparaître en toutes circonstances comme un "nice guy", et le pressaient en conclusion de cesser de prendre des gants avec les Reps.
Cette remarque sur la psychologie du Président n'est pas dénuée de validité et pourrait lui causer des problèmes dans le futur.