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C'est que personnellement je n'aime pas le "france bashing"
Mais réveillez-vous donc Pouzet, ce n'est pas du "France bashing" ce que j'ai écrit plus haut, mais la réalité, qu'elle vous plaise ou non.
Encore une fois penchez vous sur les ouvrages que j'ai conseillé plus haut, de spécialistes de la question (rien de complotiste à l'horizon !), fondés sur les statistiques et les chiffres de l'INSEE et de la DATAR des années 1960 à 2015. La France n'est pratiquement plus rien par rapport aux années 1960, c'est un fait.
N'importe qui d'ailleurs peut faire ce travail d'ailleurs, tout est public, encore faudrait-il s'en donner la peine !
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Les gouvernements français, s'ils l'avaient voulus auraient pu obtenir des ajustement, voire même ne pas privatiser EDF en respectant les directives européennes
Non, Léonard, pas avec le fonctionnement de l'UE. C'était très bien écrit dans le traité de Maastricht (on peut même le lire implicitement dans celui de Rome pour les transports), encore fallait-il le lire à l'occasion du référendum.
Au jeu de la majorité qualifiée, entrée alors en vigueur (renforcée depuis par Nice et Lisbonne) il n'y a plus de place pour des particularismes nationaux, ni pour la démocratie nationale, puisque le droit de l'Union est supérieur à tous les autres droits, au mépris du respect élémentaire de la DDHC en France.
Si une majorité - libérale - au sein de l'UE penche pour la privatisation, la minorité ne peut que se taire et appliquer, sous peine de lourdes sanctions décidées par la Cour de Justice de l'UE
Sauf que les politiques français n'ont pas assumé et osé de défendre devant leurs électeurs les choix opérés, ils ont donc menti de manière schizophrène (en disant que c'était imposé par l'UE...
) par crainte de perdre les élections (à chaque reprise : 1995, 2002, 2012) : ils ont donc préféré tuer EDF et la SNCF à petit feu, prouver par tous les moyens que ces entreprises n'étaient pas rentables, toujours en grève, ne fonctionnant pas "bien", pour que tout le monde - les consommateurs en premier - demande leur privatisation.
Lorsqu'on veut se débarrasser d'un système, on fait tout pour qu'il ne marche pas, quitte à financer ses concurrents privés. Ce que l'Etat français a fait dans un cynisme incroyable.
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Dont il était évident dès le départ pour les personnes qui se renseignaient qu'il était quasiment impossible de les tenir.
J'ai souvenir qu'en 1995 il y avait vraiment un espoir (plus léger en 2007, - je ne parle pas de 2002, les dés étant pipés - depuis plus rien, bien entendu), surtout autour de la fameuse "fracture sociale".
Ce jeu de poker-menteur a tout de même fait dévier de nombreux français des urnes et a contribué à une crise de la démocratie représentative inédite dans notre pays. Même les municipales - jusqu'alors préservées - en ont fait les frais cette année, du jamais vu avec plus de 60% d'abstention !
C'est bien la faute de nos dirigeants, qui ont tout signé à Bruxelles, affirmant l'inverse lors des élections nationales. A force de prendre les gens pour des idiots, on récolte ce que l'ont sème...