Citation:
Il va de soi que je vous taquinais, histoire de montrer que je lis vos interventions avec une assiduité particulière.
Tudieu, JM, vous lisez avec attention les interventions d'un postant qui a le front de citer le NY Times et d'utiliser d'affreux mots pas de chez nous comme Africain-Américain; vous mettez un doigt sur la pente glissante qui mène tout droit à l'hérésie, au déviationnisme, à la damnation éternelle et à l'alopécie précoce .
Sérieusement, votre objection était valable. Le Tea Party est un parti-ramasse tout, qui aimante toutes les frustrations, car son "programme " très nébuleux lui permet d'attirer des électeurs aux motivations très diverses, voire contradictoires.
Pas mal de ses militants abordent la politique d'une façon paradoxale, voire complètement irrationnelle: des Africains Américains soutenant un parti dont de nombreux membres sont dans l'affirmation blanche, des femmes soutenant des points de vue antiféministes, des pauvres défendant les intérêts des riches, des seniors bénéficiant de Medicaid demandant des coupes d'aides sociales drastiques etc.
Ils sont un atout pour les Républicains, parce qu'ils redynamisent, recréent un élan populaire en faveur d'un parti battu et qui manquait d'énergie et d'objectifs depuis sa défaite, ne proposait rien de nouveau, rien d'excitant, ce que fait le TP.
Ils sont aussi un handicap parce que les candidats TP sont tellement bizarres, tellement extrémistes, proposent des mesures tellement radicales (suppression de plusieurs ministères dont celui de l'Education, de l'impôt sur le revenu etc) qu'ils risquent de faire peur aux électeurs Reps modérés ou aux indépendants. Et d'empêcher le GOP de gagner le Sénat, gain qui était pratiquement garanti, si les candidats du TP n'étaient pas venus brouiller les cartes.
L'archétype de ces candidats-hurluberlus étant Christine O'Donnell, qui s'est vantée d'être une sorcière ayant pratiqué la magie noire et était jusqu'ici surtout connue dans les medias pour ses campagnes bruyantes contre...la masturbation.