Alain.g a écrit:
Il semble que les américains voient très bien que donner la Sécurité médicale à plusieurs dizaines de millions de personnes qui le l'ont pas aura un cout supplémentaire élevé et qu'il faudra bien que les autres payent ce cout.
Tout d'abord, les Américains paient aujourd'hui leur système de santé à un coût extravagant. On est très loin de l'encadrement des tarifs pratiqué en France. Dans un tel contexte, il y a pas mal de surcoûts sur lesquels on peut réduire les abus pour financer un système global.
En gros, les Américains considèrent aujourd'hui que plus ça coûte cher, mieux on est soigné. Un théorème discutable. Le phénomène existe aussi en France, avec des praticiens déconventionnés, mais on est loin des extravagances américaines.
D'autre part, il conviendrait aussi de calculer ce que coûte le fait de ne pas soigner les gens. Des gens inaptes au travail faute de soins, des familles qui s'endettent ou sont réduites à vendre leurs biens pour payer des opérations... Tout cela a un coût social.
Citation:
Ils savent aussi que toute généralisation d'un système a ses dangers, ses gagnants et ses perdants.
Tout système a ses défauts. Ici les perdants les plus visibles seront déjà les médecins privés les mieux payés : si on peut trouver une bonne qualité de soin dans un système public tarifé...
Mais je suis d'accord avec vous : dans un ensemble aussi complexe, la transition présente pas mal de dangers, et risque de générer des effets pervers, comme toujours.
Citation:
Ce qu'on ne dit presque jamais en France, car il est interdit d'en faire état publiquement. Les généralisations ont aussi leurs perversions.
Il me semble pourtant qu'en France on est bien conscient que la Sécu coûte cher. Il suffit de regarder le montant des cotisations sur sa feuille de paie. (Sécu + CSG)
Pourtant les Français tiennent à la Sécu. Le principe "chacun a le droit d'être soigné, quels que soient ses revenus" n'est pas globalement remis en cause.