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Je suis globalement d'accord avec vous au niveau de la difficulté qu'a Obama pour faire passer auprès de la classe moyenne son programme économique, mais beaucoup moins au niveau culturel. Globalement, c'est la classe moyenne qui aujourd'hui est libérale culturellement, les électeurs des milieux populaires étant beaucoup moins ouverts à la diversité culturelle, religieuse, sexuelle, etc. Et globalement, les Américains sont de plus en plus ouverts sur ces questions, qui sont d'ailleurs très peu évoquées lors des Tea Parties (hormis pour la mosquée de Ground Zero) de peur de faire fuir les personnes qui soit sont authentiquement libertarienne, soit vraiment en colère contre Obama mais pas au point de frayer avec une bande de racistes homophobes et réactionnaires.
J'admets que les attitudes d'extrême-droite soient plus répandues statistiquement dans les couches populaires mais il ne faut pas non plus assumer que la ligne de partage entre droite et extrême-droite laisse en dehors les classes moyennes: des études ont été faites sur la composition sociale du Tea Party, et (à ma surprise), les classes moyennes y sont bien représentées.
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Quand à la religion d'Obama ou à son acte de naissance, ce sont juste les délires de gens qui détestent Obama pour sa politique et qui se jettent les yeux fermés sur tout ce qui peu alimenter cette haine, ce qui était aussi le cas pour Bush avec une partie de la gauche. Ce ne sont pas des sujets qui ont un ancrage sociologique, mettons dans la classe moyenne, ce snt presque de beaux exemples de méthodes de résolution de dissonance cognitive de la part de la moitié extrémiste du GOP
Ces délires ont un impact, les arguments de D'Souza ou autres similaires , ce sont les infos que répercutent Fox News et une bonne partie de la presse Murdoch, et Fox News est en tête pour les taux d'écoute devant toutes les autres chaines, vous le savez.
C'est l'erreur constante des élites progressistes/démocratiques de croire que parce que des soi-disant infos sont manifestement délirantes ou calomnieuses, les gens auront le bon sens de s'en rendre compte par eux mêmes et ne suivront pas politiquement ceux qui les propagent.
Cela s'est révélé fréquemment faux historiquement parlant, et en fait, toute personne qui s'est un peu penchée sur les questions de psychologie des foules, de propagande et de publicité sait que les mythes, les rumeurs, tout ce qui relève de l'excessif, du fantasme et de l'irrationnel ont un pouvoir de séduction bien plus grand sur les masses, et donc s'y propagent beaucoup plus facilement, que ce qui procède d'une approche (ennuyeusement) rationnelle.
Miser sur le bon jugement et la totale rationalité de l'opinion publique a coûté très cher aux forces démocratiques dans le passé; méconnaitre l'impact et le danger de tels propos et les juger inopérants parce qu'ils sont des délires, c'est ne pas comprendre le pouvoir qu'on les medias de fabriquer la réalité.
Vous connaissez la maxime: "when the legend becomes fact, print the legend". (quand la légende devient un fait, publiez la légende). Confortée par les erreurs de com du président et ses flagorneries excessives envers l'islam, la légende d'Obama étranger, exotique, musulman, non-américain, est en train de devenir un fait.
D'autre part, un sondage récent semble conforter l'analyse donné plus haut, du moins cette partie: 53% des sondés pensent que les mesures proposées par l'administration Obama pour sortir de la crise sont trop timides. Obama serait donc, sur le plan économique, en effet trop à droite pour son électorat. Enfin, je confirme: les contributions d'entités financières au parti Démocrate sont en baisse récemment: sans mettre tous ses oeufs dans le même panier, Wall Street généralement penche néanmoins du côté des gagnants.