Citation:
lointains rapports avec ce que promettait Obama pendant la campagne ou le plan de Hillary Clinton en 1993. Il n'empêche que si quelque chose passe, même un réformette sans grand contenu, Obama et son équipe ont un grand talent pour spinner sur pas grand chose, comme ils l'ont démontré pendant la campagne...
JE ne nie pas l'art de "spiner" de l'équipe BO mais nous ne sommes plus pendant la campagne, BO n'est plus jugé sur des promesses mais sur ses actes, et l'état de grâce est terminé.
Et surtout, BC avait une autre carrure, son QCP (quotient de coriacité politique) était nettement plus élevé (à mon avis) que celui de BO.
On ne meurt jamais en politique, et on peut toujours rattraper un coup manqué, certes,
en théorie.
Cela dit, l'image de BO qui est en train de se constituer est celle d'un homme intelligent, orateur inspiré et inspirant mais justement plus efficace dans la parole que dans l'action, et surtout prompt à la reculade (pas nécessairement tactique) dès qu'il rencontre une opposition suffisamment vocale et résolue. Et plus sensible aux arguments de Wall Street qu'à ceux de Main Street, alors qu'il a été élu en grande partie grâce à son image de champion des classes moyennes économiquement laminées.
Ces accusations de faiblesse, de manque de ... ne sont pas nouvelles; elles avaient circulé dans le camp républicain pendant la campagne, et sous le manteau dans le camp démocrate aussi où l'opinion était souvent que Hillary Clinton trainait de trop lourds bagages (son mari en particulier) et qu'elle était trop rédhibitoirement impopulaire auprès de trop d'électeurs pour être une bonne candidate, mais qu'elle au moins avait du caractère.
C'est une loi cosmique: donner une impression de faiblesse attire l'agression, et c'est particulièrement vrai en politique, où il est toujours essentiel d'être perçu comme fort et énergique: voyez le mal que se donnent Sarkozy avec son jogging fanatique et Poutine avec ses effets de pectoraux sur fond de rude nature sibérienne pour cultiver cette image.