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 Sujet du message: Les clivages raciaux ressurgissent aux Etats-Unis
MessagePosté: Jeu 22 Juil 2010 15:40 
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Il était prévisible que l'accession d'un africain-américain à la présidence allait donner une nouvelle vie à la question raciale, qui n'a jamais cessé de travailler les profondeurs de la société américaine.
Soixante ans après le mouvement des "Civil Rights", divers mouvements racistes extrémistes ont vu affluer les nouveaux membres suite à cette élection; les contributions données par des "caucasiens" qui se sentent menacés par cette grande révolution politique et qui y voient le signe d'un recul démographique irréversible de leur groupe ethnique affluent, l'avénement d'une ère apocalyptique où les non-caucasiens domineront la société américaine et prendront leur revanche sur les anciens dominants est annoncée.
Obama doit donc marcher sur la corde raide de ce point de vue, pour ne pas apparaître comme le président des noirs ou des minorités mais celui des Américains sans distinction de race ni de couleur , tout en n'ayant pas l'air d'oublier la communauté noire américaine et les hispaniques, car il a besoin du vote des minorités pour être réélu.
Il a commis plusieurs maladresses de ce point de vue, maladresses qui ont été mal ressenties par l'électorat caucasien, tant démocrate que républicain.
Il soutien un projet très libéral de large naturalisation des immigrants illégaux (13/14 millions d'illégaux estimés sur une population totale de 307 millions, concentrés dans quelques états frontaliers qui en recueuillent l'essentiel).
Ensuite, il s'est porté immédiatement au secours d'un ami professeur africain-américain à Harvard, Henry Louis Gates, qui avait été arrêté par la police sur un malentendu (ce professeur revenant d'un séjour en Chine avait trouvé la serrure de la porte d'entrée de sa maison de Cambridge, Massachusetts, bloquée (sans doute suite à une tentative d'effraction en son absence, a t'il observé plus tard).
Avec l'aide son chauffeur, il essayait de forcer la porte de sa propre maison lorsqu'une voisine a apellé le numéro d'urgence 911. A la suite de cet appel, le sergent Crowley est arrivé sur place, croyant qu'il s'agissait d'une tentative de cambriolage. Gates lui ayant affirmé qu'il s'agissait de sa propre maison, Crowley lui a demandé de produire des papiers d'identité justifiant de son domicile, ce que Gates a fini par faire en sortant sa carte de professeur à Harvard, mais en répétant à Crowley qu'il l'arrêtait parce qu'il était noir, qu'il voulait son nom et son matricule, qu'il était professeur à Harvard et qu'il allait entendre parler de lui.
Crowley ne lui ayant donné ni l'un ni l'autre, Gates s'est énervé et l'a invectivé, lui disant--selon les enregistrements de police--alors que Crowley lui avait demandé de sortir dans le jardin et de se rapprocher de la voiture de police "oui, je vais sortir dans le jardin et je vais parler à ta maman".
Crowley a estimé que Gates se rendait coupable de "disorderly conduct" (conduite désordonnée) sur la voix publique et l'a embarqué au poste où il a été gardé plusieurs heures, et d'où son avocat l'a fait libérer.
Obama est intervenu immédiatement pour qualifier le comportement de la police de "stupide", les policiers concernés ont répondu qu'ils n'ont fait que suivre les procédures standard d'intervention en vigueur dans ce genre de situation et lorsqu'une personne interpellée se montre agressive avec les policiers. Le président s'est ensuite rétracté et excusé auprès des policiers et a invité les deux parties à boire une bière avec lui à la Maison-Blanche pour faire la paix.
Ca a l'air d'un incident anodin, mais certains Américains y ont vu la preuve que BO se portait au secours des membres de sa communauté ayant eu un problème avec les forces de l'ordre d'une façon aveugle et inconditionnelle, sans réfléchir, en un réflexe spontané de solidarité communautariste, qu'il n'était pas le président de tous les Américains mais faisait passer avant tout la défense de son groupe.
Plus récemment, une loi a été passée en Arizona, défendue par la gouverneur de l'état Jan Brewer, qui autorise les officiers de police ayant interpellé un individu pour un délit quelconque ("lawful stop")de vérifier son statut légal en lui demandant de produire une pièce officielle d'identité, permis de conduire, carte de séjour ou autre.
Cette loi devait entrer en vigueur le 29 juillet mais l'administration Obama l'a attaquée entretemps en Cour fédérale, arguant du fait qu'en passant cette loi concernant l'immigration, l'état d'Arizona a empiété sur les pouvoirs du gouvernement fédéral, qui seul a théoriquement le droit de légiférer sur les questions d'immigration.
L'autre cause d'invalidité invoquée par le gouvernement BO est que cette loi encourage le "racial profiling" c'est-à-dire incite les policiers à sélectionner les individus auxquels ils demanderont de produire des documents d'identité sur la base de leur appartenance ethnique.
Dix-neuf gouverneurs d'états démocrates ont exprimé leur mécontentement à la Maison-Blanche au sujet de cette action en justice, tous devront remettre leur siège en jeu lors des prochaines élections de Novembre, et ils estiment que la décision de la Maison Blanche de poursuivre en justice pour obtenir l'invalidation de cette loi risque de leur faire perdre ces élections.
Ceci alors que la situation économique et le chômage restent préoccupants et que le seul dossier que devrait défendre l'administration Obama dans ces élections devrait être, selon eux, celui des réformes économiques et de la sortie de crise. A leurs yeux, l'action en justice de la présidence est actuellement "toxique" et devrait être abandonnée.
Dans ces élections, 19 gouverneurs, 36 sénateurs et la totalité de la Chambre des représentants devront être renouvelés. Ceci les inquiète d'autant plus qu'un sondage réalisé en juillet par CBS portant sur 1054 sondés fait apparaître que 69% des personnes interrogées soutiennent cette loi, 17% d'entre eux estimant même que la loi ne va pas assez loin.
L'immigration massive d'illégaux en provenance du Mexique a créé une situation de crise dans plusieurs états US qui partagent une frontière avec ce pays. L'Arizona , pour une population totale de 6,5 millions environ, abrite ainsi quelque 460 000 illégaux, ce qui met à rude épreuve le système de protection sociale et les services d'assitance médicale gratuite de l'état, qui en moins de deux ans ont vu se multiplier par 4 les patients traités. Récemment--je l'avais déjà mentionné sur ce forum--un rancher de l'Arizona a été assassiné par un immigrant illégal, ce qui a suscité une vive émotion chez les habitants.
Qui plus est, 17 autres états ont en préparation des législations similaires, dont au moins 3 ont des chances de passer dans les nouvelles chambres qui entreront en activité en 2011 suite aux élections de novembre.
Ces états sont l'Oklahoma, en pointe dans la répression de l'immigration illégale, et dont le gouverneur républicain Randy Terrill a défendu une loi autorisant l'état à saisir les entreprises employant des immigrants illégaux, loi pour laquelle il a obtenu un soutien bipartisan.
Des lois similaires ont été votées en Utah (gouverneur Gary Herbert, Rep.) et en Caroline du Sud (gouverneur Mark Sanford, Rep.) qui respectivement font un crime d'héberger ou d'employer des immigrants illégaux et autorisent la police a vérifier le statut légal des individus arrêtés.
Electoralement, BO a fait un pari: apparaître comme le défenseur des minorités, pari risqué car le problème est que cela risque de lui aliéner un nombre important d'électeurs blancs.
Comme ce long post (mais le sujet est complexe) est basé sur une dizaine d'articles en anglais, contrairement à mon habitude, je ne donne pas de liens.


Dernière édition par Tonr le Jeu 22 Juil 2010 15:53, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les clivages raciaux ressurgissent aux Etats-Unis
MessagePosté: Jeu 22 Juil 2010 15:47 
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Et en plus, il se fait piéger par des extrémistes blanc. Ainsi, sur la base d'une vidéo tronquée, une employées du ministère de l'agriculture a été révoquée parce qu'elle aurait pas respecté les droits des blancs. Mais, le visionnage ultérieur de la vidéo intégrale a démontré qu'elle était innocente et que c'était la personne qui avait mis l'extrait en ligne qui avait des intentions coupables.

Accusée de racisme anti-blancs, une fonctionnaire américaine virée à tort.

En fait, dans une telle affaire, Obama et son administration jouent perdants-perdants. S'ils ne l'avaient pas virée, on les aurait accusés de soutenir le racisme anti-blancs ... et ils perdait des voix. En la virant, il perd des voix dans les communautés. Mais en plus, l'administration est "coupable" de s'être laissée bernée, et ça, ça peut aussi lui couter des voix ...

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 Sujet du message: Re: Les clivages raciaux ressurgissent aux Etats-Unis
MessagePosté: Jeu 22 Juil 2010 15:55 
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Merci de mentionner cet incident, Narduccio, en effet c'est important, et il a fait la une des medias US très récemment; j'aurais voulu le mentionner, mais mon post était déjà très long. :)


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 Sujet du message: Re: Les clivages raciaux ressurgissent aux Etats-Unis
MessagePosté: Jeu 22 Juil 2010 15:57 
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Est ce seulement un problème racial, ou un problème d'interventionnisme exagéré de l'etat fédéral ?

Je crois les Américains assez chatouilleux sur cet interventionnisme. Mais je connais peu.

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 Sujet du message: Re: Les clivages raciaux ressurgissent aux Etats-Unis
MessagePosté: Jeu 22 Juil 2010 16:15 
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Il me semble qu'il y a bien actuellement un certain débat sur la place de l'état fédéral aux USA. Si l'on prend l'affaire de la marée noire dans le golfe du Mexique, une partie des reproches à Washington sont qu'il n'a pas su protéger les intérêts des Américains face aux multinationales. Alors que dans la discussion sur la loi de l'énergie, alors que le débat portait sur l'interdiction du forage offshore, des intérêts dans divers états se sont élevés contre le fait que le fédéral s'attaquait à des prérogatives des états. Ben oui, si les États gardent la prérogative d'autoriser ou pas les forages le long de leurs côtes, c'est de l'argent en plus qui ira dans les caisses des États. Tandis que si c'est Washington qui prend la décision, ces sources de financements vont se tarir.

Il me semble que ce sont des questions qui "pourrissent" la vie politique américaine depuis quelques décennies et en fonction des circonstances chacun à une idée assez précise d'où doit se situer la limite. Ce qui permet de reprocher à l'État fédéral de trop intervenir pour parfois se dédire dès que survient un problème en reprochant au même état de ne pas assez faire de choses pour protéger les Américains.

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 Sujet du message: Re: Les clivages raciaux ressurgissent aux Etats-Unis
MessagePosté: Dim 25 Juil 2010 09:58 
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Le débat sur la loi anti-immigrants illégaux devient de plus enflammé en Arizona.
Des nouvelles de viols, de violences et de kidnappings commis par des gangs de trafic de drogue semblables à ceux sévissant au Mexique sont rapportés dans la presse locale, et les arizoniens pensent que leur ville-frontière de Nogales n'a plus rien à envier maintenant, du point de vue du crime et de l'insécurité, aux villes-frontières mexicaines ultraviolentes comme Ciudad Juarez.
Des candidats républicains aux élections en remettent dans l'alarmisme. Ainsi le candidat à un siège de sénateur Hayworth a parlé au sujet de l'immigration illégale d'un "danger économique et une invasion qui doit être stoppée".
Des manifestations ont lieu presque tous les jours devant le sénat de Phoenix, qui voient s'affronter des manifestants pro et anti loi dans des scènes surréalistes.
A des pancartes anti-loi mentionnant que la loi est anticonstitutionnelle et raciste, les pro-loi répondent par d'autres pancartes portant les messages que poursuivre les illégaux, "ce n'est pas du racisme, c'est une question de respect de la loi". D'autres pancartes affirment que "autoriser certaines personnes à violer la loi à cause de leur couleur de peau, c'est du racisme".
Les manifestations qui soutiennent la loi comportent un nombre non négligeable d'hispaniques et de minorités. Dans l'une d'entre elles, des jeunes blancs progressistes anti-loi ont été pris a partie par une africaine-américaine pro-loi qui leur a crié "Rentrez chez vous!" Une sino-américaine a alors crié à la noire: "partez d'ici!".
les pro-loi dénoncent en particulier les immigrants illégaux femmes qui viennent accoucher sur le territoire US, de façon à ce que l'enfant ainsi né sur le sol américain bénéficie automatiquement de la nationalité américaine.

http://www.guardian.co.uk/world/2010/ju ... tion-anger


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 Sujet du message: Re: Les clivages raciaux ressurgissent aux Etats-Unis
MessagePosté: Dim 25 Juil 2010 16:23 
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Les maffias ont toujours fait du trafic de clandestins. C'est un commerce très lucratif. EN fait, on sait depuis longtemps que la meilleure façon de lutter contre l'immigration clandestine, c'est de lutter contre le travail clandestin. S'il n'y a plus de travail clandestin, il n'y aura plus de personnes qui chercheront à franchir les frontières pour faire ces travaux dans des conditions infâmes. Mais, pour lutter contre le travail clandestin, ça veut dire utiliser de l'argent des contribuables pour que ceux-ci voient leur niveau de vie diminuer. Ben oui, de nombreux produits et services devenant automatiquement plus chers ...
A combien vous êtes prêts à payer vos fruits et légumes pour être sûrs que ce ne sont que des travailleurs réguliers qui les cultivent et les cueillent ?

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 Sujet du message: Re: Les clivages raciaux ressurgissent aux Etats-Unis
MessagePosté: Dim 25 Juil 2010 17:29 
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Citation:
Ben oui, de nombreux produits et services devenant automatiquement plus chers ...
A combien vous êtes prêts à payer vos fruits et légumes pour être sûrs que ce ne sont que des travailleurs réguliers qui les cultivent et les cueillent ?


Je pense que les habitants de l'Arizona subissent le contre-coup des guerres de gang de la drogue et réglements de compte entre eux qui se sont récemment intensifiés au Mexique; nous assistons dans nombre de pays occidentaux à la mafiaisation des sociétés suite au développement du trafic de drogue qui gangrène peu à peu des pans entiers de la société et qui explique en partie les émeutes dans les cités en France récemment.

Ce que je trouve intéressant dans l'article dont j'ai tiré ce post, c'est que des immigrés légaux anciennement établis, voire très anciennement établis comme les Africains-Américains, participent aux manifestations pro-loi et s'en prennent aux immigrants illégaux, les accusant non seulement de créer une insécurité mais de coûter cher en aide sociale sans payer d'impots et de faire baisser leurs salaires.

Aux US, il y a depuis longtemps des rivalités et des antagonismes entre différentes communautés d'immigrés: traditionnellement, entre les noirs et les asiatiques--les magasins chinois et coréens sont systématiquement pillés en cas d'émeutes--et entre hispaniques et noirs. Ces rivalités entre catégories ethniques les plus défavorisées semblent s'accentuer récemment.


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 Sujet du message: Re: Les clivages raciaux ressurgissent aux Etats-Unis
MessagePosté: Lun 26 Juil 2010 11:16 
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Le site progressiste Huffington Post consacre un article aujourd'hui à la colère anti-illégaux qui se développe actuellement en Arizona. L'article souligne que cette colère monte depuis des années, et qu'une des plaintes majeures des arizoniens est le manque de réponse du gouvernement fédéral à leurs problèmes.
L'assassinat du rancher Robert Krenz par un illégal a été la goutte d'eau qui fait déborder le vase, dans un contexte général d'insécurité et de frustrations croissantes.
Environ 50% des illégaux qui passent du Mexique aux US aboutissent en Arizona, dans des maisons-point de chute installées par les passeurs que l'on trouve aussi bien dans des quartiers hispaniques que dans des banlieues peuplées par des caucasiens de la classe moyenne.
Dans les rues de Phoenix trainent en permanence des illégaux attendant d'être ramassés par les camionettes d'agences de recrutement ou de patrons qui leur donneront du travail, des voitures de police patrouillent nuit et jour, traquant les trafiquants de drogue.

les coûts pour les contribuables d'Arizona sont considérables: 600 millions de $ par an pour éduquer les illégaux dans des écoles spéciales pour adultes dites "K 12", 120 millions par an pour les frais de prison des délinquants, 50 millions annuels pour les soins gratuits, les déprédations et détritus laissés sur la voie publique exigent des nettoyages et des réparations constantes.
A l'hôpîtal Copper Queen, les urgences voient arriver plusieurs illégaux par jour, en très mauvaise condition physique, qui se sont blessés ou cassé des os en franchissant la barrière protectrice de 15 pieds de haut à la frontière, sont arrivés complètement déshydratés et épuisés après avoir marché dans le désert, etc. Cet hôpital a du fermer sa maternité et son école d'infirmières pour pouvoir faire face à ces coûts.
Sean Pearce, le fils du sénateur Russell Pearce, (le politicien qui est à l'origine de la loi), assistant du shériff dans le comté de Mariposa, a été gravement blessé au ventre par un coup tiré par un illégal lors d'une perquisition dans un appartement où se déroulait un trafic de drogue. Son père dit qu'il était déjà convaincu de la gravité des problèmes de sécurité et financiers posés par l'afflux d'immigrants illégaux en AZ avant l'accident de son fils.

http://www.huffingtonpost.com/2010/07/2 ... 58617.html


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 Sujet du message: Re: Les clivages raciaux ressurgissent aux Etats-Unis
MessagePosté: Lun 26 Juil 2010 15:13 
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Inscription: Jeu 8 Juil 2010 20:43
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Qui plus est, ces tensions entre groupes ethniques se doublent de tensions entre classes d'âge: la plus grande partie des personnes âgées sont actuellement (les 3/4) des blancs, tandis que les minorités non caucasiennes, qui ont un taux de fertilité nettement supérieur aux blancs, fournissent un contingent de classes d'âge jeune très supérieur aux blancs comparativement.
On a donc d'une part des minorités ayant de nombreux jeunes à éduquer et à former, très demandeurs d'équipements sociaux et de protection sociale, et donc inclinés à voter démocrate.
Et de l'autre des retraités âgés, de la classe moyenne, dotés de revenus substantiels à moyens , peu désireux de subventionner par une augmentation de leurs impôts ces équipements sociaux et la protection sociale pour les jeunes des communautés non-blanches.
Il y a là des intérêts opposés en présence, et "ces développements jumeaux créent ce qui pourrait être appelé un fossé générationnel...Un contraste entre besoins, attitudes et priorités entre une population majoritairement non-blanche (et bientôt majoritaire) de jeunes, et une cohorte de gens âgés massivement blancs. Comme des plaques tectoniques, ces forces à évolution lente mais irréversible pourraient générer des turbulences énormes alors qu'elles se heurteront l'une à l'autre dans les années qui viennent".

("These twin developments are creating what could be called ...a "cultural generation gap" as Frey labels it. A contrast in needs, attitudes, and priorities is arising between a heavily (and soon majority) nonwhite population of young people and an overwhelmingly white cohort of older people. Like tectonic plates, these slow-moving but irreversible forces may generate enormous turbulence as they grind against each other in the years ahead.")

http://www.nationaljournal.com/njmagazi ... 4_3946.php


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