Citation:
Permettez moi deux remarques : la question n'est pas tellement de savoir comment sont réellement les Américains mais comment ils sont perçus dans le monde. De ce point de vue, la vérité de la culture ou du comportement des Américains est de peu d'intérêt. Même fausse une opinion largement répandue produit plus de conséquences (en termes d'image au moins et c'est le sujet du fil) qu'une idée juste mais isolée.
Les Etats Unis sont l'objet de sentiments ambigus d'admiration, d'envie et de détestation parce qu'ils sont, pour le moment encore, le pays le plus puissant du monde. Les pays qui éprouvent ces sentiments d'aborrhence à l'égard des abus de pouvoir des US feraient évidemment bien pire s'ils disposaient des mêmes moyens, on risque de s'en apercevoir d'ici quelques décennies suite à l'importance prise par certains grands émergents. La France, l'Angleterre ont à peu près attiré de tels sentiments dans le passé quand elles occupaient cette position dominante.
Une fois qu'on a dit ça, on a atteint l'essence psycho-culturelle de l'antiméricanisme, le reste n'est que détail circonstanciel.
Citation:
J'en reviens à mon idée (et au thème du fil) : à travers l'Amérique, c'est plus la liberté (économique, politiquen culturelle, religieuse) qui est condamnée que tel ou tel défaut ponctuel (plus ou moins exact) de la société ou des autorités des Etats Unis qui est contestée.
C'est à dire les fondements même des sociétés occidentales et la prétention de celles ci, jugée exhorbitante par certains, à les considérer comme universelles; anti-américanisme est pratiquement synonyme d'antioccidental dans nombre de pays en développement.