Nikesfeld a écrit:
Narduccio vous avez parfaitement écrit et mieux que je ne l'aurais fait le fond de ma pensée, maintenant quand aurons nous un retournement de la situation avec de vrais leaders ? Je parle en terme de modéle dans le monde occidental.
Est ce que le leadership est inné ou s'acquiert avec l'expérience ?
En tant que managé, je dirais que j'ai vu les 2 cas de figures. Il y a des managers-nés. Ce ne sont pas toujours les plus efficace. En fait, le manager doit savoir s'adapter, or un manager-né excelle souvent dans un cas de figures et pas les autres. Donc, lorsqu'il est dans le bon contexte il a des résultats qui peuvent parfois être spectaculaires. Hors de ce contexte, s'il ne sait pas se remettre en cause, il va se planter. En 30 ans de carrière, j'en ai vu plusieurs réussir quelque part, être nommés dans un contexte plus difficile (justement parce que leur réussite avait été remarquée) et se planter dans les grandes largeurs parce qu'ils n'ont pas su adapter leur style de management. J'ai aussi vu l'inverse, le gars qui ne semblait pas un bon manager qui a été nommé parce qu'il n'y avait pas d'autres candidats et dont tout le monde prédisait l'échec. Il s'est avéré que le gars avait exactement le style qui convenait à la situation et il a réussi au dépit de pas mal de monde.
L'autre cas de figues sont les non-managers. Comme je suis dans une entreprise très technique, j'ai vu une foule d'ingénieurs bombardés chefs d'équipe, de section, de service, de direction. Il y a ceux qui pensent que les hommes, c'est comme les machines et qui cherchent a imposer des règles strictes et rationnelles. D'habitude il y a un plantage plus ou moins rapide. Puis, il y a ceux qui comprennent que le management des hommes a ses règles, qu'il faut les apprendre et adapter la bonne au bon moment avec la bonne personne. Souvent ceux-là deviennent de très bon managers capables de s'adapter à de nombreuses situations. Ils sont souvent meilleurs que les managers-nés, même s'ils ont souvent un moment de flottement au début, le temps d'apprendre comment qu'on fait.
Effectivement, s'il sait se remettre en cause, Mitt Romney peut encore changer ses méthodes. Mais, il lui faudrait ensuite convaincre les commentateurs politiques républicains, puis les commentateurs politiques de tout bords, puis électeurs républicains, et pour finir les indécis qu'il a compris son erreur, et qu'il sait se remettre en cause et en tirer les conséquences. Or, il lui reste très peu de temps et chacune de ses bourdes rend sont travail plus compliqué. Surtout qu'Obama se retrouve dans un cas de figure très favorable. Dans une campagne "normale", il s'attendait à devoir défendre son bilan et il avait préparer son plan de bataille en montrant que le chef de l’exécutif se doit d'appliquer les lois votées par le législatif et le législatif, c'était les républicains. Là, il n'a même plus besoin de défendre son climat. Il lui suffit de répéter sur tous les tons et sur tous les modes : "Pensez-vous que le clown qu'ont choisi les républicains fera mieux le travail s'il se retrouve à ma place ?" Et laisser Romney démontrer que non. Mieux, il peut laisser des francs-tireurs faire le "sale travail" en dégommant MR, et lui apparaitre souriant en montrant que dans les limites de son pouvoir, il fait le maximum pour que la situation des américains s'améliore.