Alain.g a écrit:
Oui, j'ai cherché un autre mot, conscient de l'excès, mais sans y parvenir.
L'origine est dans les reportages des chaines d'information continues d'hier matin qui précisaient qu'Obama semblait avoir changé de style de campagne en multipliant les plaisanteries et en serrant des mains comme jamais, d'une manière enjouée et avec une nouvelle gestuelle de joyeux jeune homme, comme s'il jouait un rôle à mon avis.
Une gestuelle qui m'a paru façonnée, artificielle, sur les extraits présentés. En Auvergne on aurait dit qu'il faisait le clown, j'ai remplaçé par pitre, comme on dit en classe d'un élève qui se singularise par des attitudes: "X, cessez de faire le pitre".
On sentait un certain désarroi. je crois toujours qu'il est impossible de prévoir l'issue des désignations de délégués, Romney domine toujours dans une moyenne de sondages mais de peu et le résultat est d'autant plus imprévisible qu'en nombre de délégués - c'est là qu'est l'élection - Obama résisterait bien et conserverait un avantage.
Tout est possible, surtout avec ce mode indirect de désignation par des délégués élus dans chaque Etat.
À ma connaissance, les pitreries qui ont envahi l'autre jour les écrans sont le fait d'une soirée de charité o*ù les deux candidats (et pas seulement Obama) ont faits les "pitres" pour aider à gagner des dollars pour une œuvre caricative.
http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2012/10/19/barack-obama-et-mitt-romney-comiques-d-un-soir_1777986_829254.htmlCitation:
Le dîner de la fondation Alfred Smith se tient dans le salon d'apparat de l'hôtel Waldorf Astoria. Pour les présidentiables, l'exercice consiste à livrer les blagues préparées par les "speechwriters" avec l'aisance d'un pro.
La bonne tenue exige que l'orateur se moque autant de lui-même que de l'adversaire, mais de ce point de vue Mitt Romney a accusé un net déficit dans l'autodérision. Tout juste a-t-il livré le secret de sa préparation pour les débats ? "D'abord : ne pas boire d'alcool pendant 65 ans". Les meilleurs traits sont ceux qui ont visé Obama. Il a imaginé le président – et chantre du socialisme – songeur devant assistance aussi huppée : "Si peu de temps... Et tellement à redistribuer." La baisse du chômage ? Rien du tout. "Cela veut juste dire que vous êtes mieux qu'il y a quatre semaines". Selon lui, la presse n'est pas objective à son égard : "Je suis en tête dans les sondages ? Qu'est-ce que je lis ? Obama mène de l'arrière". Ou pour ce dîner par exemple. Titre des journaux : "Obama reçoit le soutien de catholiques. Romney dîne avec les milliardaires."
Barack Obama s'est installé au podium sous les applaudissements. "Asseyez-vous, prenez vos chaises, a-t-il recommandé. Sinon Clint Eastwood va leur crier dessus". La fortune du candidat républicain est évidemment une source inépuisable de plaisanteries :
"DEUXIÈME PRÉNOM"
"Cet après-midi, je suis allé faire les magasins de Midtown. D'après ce qu'on m'a dit, le gouverneur Romney, lui, est allé en acheter quelques-uns". Mais il a plus en commun avec Mitt Romney qu'il n'y paraît. Ces noms inhabituels par exemple. "En fait Mitt est son deuxième prénom", a-t-il noté, avant de soupirer : "J'aimerais bien utiliser mon deuxième prénom."
Barack Obama s'est réjoui de sa bonne performance du deuxième débat. Il était bien reposé, il est vrai, "après cette longue et bonne sieste du premier débat". Il a rappelé que le prochain, lundi 22, sera consacré à la politique étrangère. "Spoiler alert, a-t-il lancé. Je vais vous dire la fin : on a eu Ben Laden."
Corine Lesnes - Washington, correspondante
Si votre source d'information ne cite que les priteries d'Obama : changez de source, elle est trop partiale !