Aigle a écrit:
ne boudons pas notre joie : notre armée remporte de grands succès et les Maliens soumis à l'angoisse (dans le Sud) ou à l'obscurantisme actif (dans le Nord) sont libérés.
Saluons l'exploit logistique que constitue l'organisation d'une expédition de 3000 hommes à 3000Km de la France. Et l'audace des choix tactiques effectués.
La France a aussi démontré que peu de pays étaient capables d'intervenir en urgence dans de tels cas. Ce qui soulève l'idée d'une force d'intervention rapide européenne.
Aigle a écrit:
Il faudra ensuite s'interroger sur les limites de l'opération : les islamistes se sont ils défendus ou se sont ils enfuis sans combattre ? les Maliens sont ils prêts à se battre pour pourchasser les combattants islamistes dans le désert ?
D'après les communiqués de l'armée française, l'aviation a été un facteur primordial. Le bombardement de tous les points où des concentrations armées avaient été détectés a entrainer rapidement la dispersion des points de résistance. Maintenant la vrai question est l'efficacité morbide de ces bombardements. EN clair, a-t-on tué de nombreux combattants djihadistes ou seulement leur matériel ? Une troupe entrainée sait se mettre à l'abri des bombardiers, même si pour cela elle doit abandonner son matériel. Selon la réponse à la question, on saura si on a "nettoyé" la région du péril djihadiste ou s'il y a des bandes armées qui peuvent se reformer dans des sanctuaires. Mais, une bonne partie du matériel lourd est parti en fumée.
Aigle a écrit:
Cela étant, je pense que le dossier comporte une forte part de diplomatie secrète : avec l'Algérie (qui est devenue notre alliée de facto même si elle n'ose l'avouer) avec les rebelles touaregs, avec les autres États africains, avec les États Unis...
Effectivement. On sait qu'il y a eu des discussions. Je ne pense pas que la tournée en Afrique du Nord de Clinton cet automne était seulement pour inaugurer des chrysanthèmes. Même chose pour les tournées de diplomates de diverses nationalités ou pour celles de divers hommes politiques. Officiellement, aucun accords sur la question n'en est sorti. Officieusement ? Dans la presse algérienne, il y a eu des débats au sujet de l'intervention française, certains ministres y semblant très opposés. Apparemment, la prise d'otage a fait cesser ces critiques et l'Algérie semble assumer cet position d'alliée de facto.