Panzermeister a écrit:
- et combien en 2050, en 2100 ?
- est-ce viable sur le long terme ?
- quelle pression sur ldes voisins nettement moins peuplés ?
- quelles implications politiques et sociales ?
- y a t il un rapport avec les évènement politico-terroristo-islamistes ?
En 2050, les révisions donnent 440 Mha, ce qui restera moins que ma densité actuelle du Rwanda. Entant donnée l'inertie de la démographie, l'incertitude sur une durée de 35 ans est assez faible de sorte que cette prévision, sauf évènement exceptionnel, est fiable.
En 2100, en revanche, il est plus difficile de prévoir. De l'ordre de 900 Mha selon les experts de l'ONU, mais avec une grande incertitude. Actuellement le taux de fécondité est de l'ordre de 5, ce qui est beaucoup. S'il continue à ne baisser que lentement, on arrivera à ces 900 Mha. Mais la tendance à la baisse peut s'accélérer et le nombre d'habitants se stabilisera alors plus tôt à un niveau moindre. Il y a quarante on estimait que la population mondiale devrait croître jusqu'en 2100 pour atteindre une quinzaine de milliards d'habitants alors que cette stabilisation se fera plutôt entre 2050 et 2060 avec 9,5 Mdsha. La diminution de la fécondité peut être rapide. Elle est passée, pour les pays du Maghreb, du plus de 6 dans les années 1960 à 2,1 au cours de la dernière décennie.
A l'horizon de 2050 où les prévisions démographiques restent fiables, il n'y a pas d'impossibilité à ce que l'économie suive la démographie, même dans le domaine agricole où les rendements restent très en-deçà de ce qu'ils pourraient être. Les pays voisins sont moins densément peuplés mais ce n'est pas pour autant qu'ils subissent une pression particulière venant du Nigéria. Il faudrait pour cela que ces voisins affichent une prospérité attractive, ce qui n'est pas le cas pour le moment. D'ailleurs, une densité moyenne n'est pas très significative. La population se concentre dans les villes et sur les terres les plus fertiles et celles-ci ne sont pas forcément plus densément peuplées au Nigéria que dans les pays voisins. Le Tchad et le Niger sont en grande partie désertique, ce qui explique leur population peu nombreuse.
Les problèmes posés par la démographie ne sont que des problèmes incidents. Le problème fondamental est posé par la faiblesse de l'Etat rongé par la corruption, ces deux phénomènes s'entretenant selon un cercle vicieux. Les conséquences en sont le maintien d'une majorité de la population dans une grande pauvreté, des infrastructures peu développées et mal entretenues, une administration, une police et une armée inefficaces, d'où une très grande insécurité, une pollution terribles dans les bassins pétroliers, une part très faible des revenus pétroliers investis dans le développement économique national etc. Globalement, la situation est très mauvaise et, si cela ne changeait pas, un pays plus de 200 Mha plongés dans la misère et l 'anarchie aurait de quoi inquiéter. En revanche, si l'état politique s'améliorait il n'y aurait pas lieu de s'inquiéter particulièrement de la démographie. Le niveau de vie ainsi que le niveau d'éducation des habitants s'élèverait rapidement ce qui provoquerait une baisse sensible du taux de fécondité comme il a été constaté au Maghreb.