barbetorte a écrit:
Cependant, à l'exception d'une très faible minorité d'intégristes, ni les fidèles ni les dirigeants des différentes églises ne souhaitent des institutions étatiques autres que laïques.
Je parle de minorités de croyants voulant vivre dans des Etats laïques et non pas en changer les institutions. Ils peuvent être soumis à leurs lois sans partager la croyance laïque de ces Etats.
barbetorte a écrit:
La Révolution française fut une dictature sanglante dont personne ne souhaite le retour.
Non mais le fait que ce soit cela qui a accouché de nos républiques contemporaines (notamment les "républiques démocratiques et populaires") est tout de même inquiétant comme source d'inspiration idéologique et politique.
barbetorte a écrit:
On ne peut dire que la Troisième République ait persécuté les Chrétiens.
Si vous voulez mais pour moi un système qui ne peut accepter ses minorités telles qu'elles sont, sans s'immiscer dans leurs gestion de culte voire en redéfinissant leur propre dogme, démontre un disfonctionnement dans la gestion des pluralités ethnico-religieuses.
barbetorte a écrit:
La Birmanie, très loin d'être "séculière", est au contraire profondément bouddhique et sa population très homogène, qui n'a connu aucune immigration pendant des siècles, n'accepte pas l'assimilation des Rohingyas introduits au temps de la colonisation britannique. Cette situation plaide en faveur de la laïcité.
L'Etat Birman est séculier mais n'est pas Bouddhiste, c'est la société qui l'est. Il est d'ailleurs théoriquement passé du marxisme au nationalisme exacerbé puis à la démocratie. Or malgré ces changements, les Rohingyas restent toujours la minorité la plus persécutée du monde selon selon l'ONU. Cette situation ne plaide pas du tout en faveur de la laïcité et de la démocratie.
["quote=barbetorte"]Ce qu'on doit reprocher à la Chine n'est pas d'être "séculière", mais d'être tout simplement une dictature exerçant une politique impérialiste à l'égard des populations halogènes dont les Ouïgours et les Tibétains. Cela plaide en faveur de la démocratie.[/quote]
Pourtant la Chine est bien une République Démocratique et Populaire qui tire son inspiration idéologique de la Révolution Française à l'origine de sa politique impérialiste que vous dénoncez. La gestion désastreuse de ses minorités ne plaident pas du tout en faveur de la démocratie, non.
["quote=barbetorte"]On a un exemple récent de régime catholique dans l'histoire récente, c'est l'Espagne de Franco. Un peu similaire il y avait le Russie des tsars. La France catholique de vos rêves serait gouvernée par des nostalgiques de l'Algérie française avec un clergé comme celui qui officie à Saint Nicolas du Chardonnet. De toutes façons, la notion de "droit qu'un Etat Islamique accorderais à des Chrétiens dhimmis" n'est pas acceptable. Ce n'est pas aux Musulmans de décider ce qui est bon pour les non-musulmans.[/quote]
Dans le passé il est vrai que les Chrétiens ont manqué de beaucoup de tolérance envers les minorités non-chrétiennes. Mais je pense que si actuellement un Etat Chrétien était réinstauré il serait obligé de composer avec la nouvelle donne culturelle. En tout cas ne vous en déplaise, en Islam il y a toute une jurisprudence qui parle de la gestion des minorités non-Musulmanes en terre musulmane, ce n'est pas vous qui allez refaire toute la jurisprudence islamique.
["quote=barbetorte"]Il n'y a pas de respect dans la soumission. Le respect implique le contrat social.[/quote]
Sauf si cette soumission impose de respecter toutes les composantes de la société ce qui peut s'apparenter à une forme de contrat social.
Panzermeister a écrit:
Cela dépend de ce que vous entendez par soumission:
e rendre maître de quelqu'un, d'un groupe, d'une région par la force ou la contrainte"
ou
"Faire suivre à quelqu'un ou à quelque chose telle règle, telle loi, faire qu'ils en relèvent, qu'ils en dépendent"
Donc selon qu'il s'agisse d'une infâme soumission, ou du simple respect des lois, votre "soumission" n'a pas la même valeur.
Préciserez-vous ?
Pour moi vivre dans un Etat quel qu'il soit, implique d'y être soumis.