Un incompétent possible avancé par la faveur des jambes de sa mère, la débâcle saoudienne face à des gueux yéménites armés, qui craint le "grand méchant extrémisme sunnite" ?
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« La nomination de MBS a été considérée comme un mini-putsch du roi Salmane, pointe David Rigoulet-Roze, expert de l’Arabie saoudite rattaché à l’Institut français d’analyse stratégique. Mohammed ben Nayef n’ayant pas de fils, Mohammed ben Salmane pourrait, à terme, devenir roi. » Il n’a pourtant jamais occupé aucune fonction officielle. À l’inverse du prince héritier MBN, un homme expérimenté qui a acquis ses lettres de noblesse dans la lutte contre Al-Qaeda, MBS ne dispose d’aucun crédit. Contrairement à ses trois brillants demi-frères – Sultan, le premier astronaute arabe, Abdulaziz, ministre adjoint du Pétrole, et Fayçal, docteur en sciences politiques –, Mohammed n’a pas étudié à l’étranger, ne maîtrise pas bien la langue de Shakespeare et ne possède de surcroît qu’une simple licence de droit obtenue en 2008 à l’université King Fayçal de Riyad.
« S’il n’est pas le plus compétent, c’est à coup sûr le fils préféré du roi », explique un diplomate étranger en poste à Riyad. Fils de la troisième femme et épouse favorite du roi, la princesse Fahdah Bint Falah ben Sultan, Mohammed a été élevé dans la plus pure tradition bédouine. À en croire ses proches, le jeune prince serait irréprochable : il ne boirait jamais et ne fumerait jamais. D’autres sources, pourtant, vantent ses fêtes privées aux Maldives… « Il vit à l’occidentale, confie une source bien informée. Avec tout ce que cela implique. »
[…] Il est tellement proche de son père qu’il a tendance à l’isoler. […] « Il fait plus mûr que son âge », dira du jeune prince Barack Obama, avouant avoir été « frappé par sa culture et son intelligence ».
[…] « Face au constat de désengagement américain de la région, on assiste à une politique étrangère beaucoup plus active de l’Arabie saoudite », souligne une source diplomatique. […]
« L’Arabie saoudite est en train de devenir une monarchie absolue, alors que le système était auparavant beaucoup plus collégial, note le spécialiste Stéphane Lacroix. […] Réputé agressif et même arrogant, BS n’hésite pas à couper les têtes. […] Celle du ministre de la Santé, remercié sèchement l’année dernière, après qu’il a refusé l’accès d’un hôpital à un vieil homme mourant. […] À la tête d’une coalition militaire arabe, le jeune prince ne se fait pas prier pour bombarder tous azimuts la rébellion houthie zaydite (branche issue du chiisme) au Yémen, soutenue par Téhéran. […] Or, six mois plus tard, Mohammed ben Salmane se fait plus rare dans les médias. Sa guerre est un énorme fiasco.
« Le conflit s’approche dangereusement de l’Arabie saoudite, dont les frontières méridionales sont désormais attaquées », souligne David Rigoulet-Roze. À Riyad, l’éphémère héros de la nation est désormais surnommé « l’imprudent ». « Les “sages” de la dynastie estiment que le prince est un enfant gâté. […] Les cours du baril de pétrole ont plongé, et le royaume est en danger. Car, sans l’argent de l’or noir, la pétromonarchie ne pourra plus s’acheter la paix sociale comme elle le fait depuis plus de soixante-quinze ans.
2016, Le Point 2263, 52-53
Al-Qaeda et Daech, ainsi que le partisans extrémistes sunnites, ont toujours dénoncé les Saoud, qu'ils aimeraient bien remplacer alors qu'ils leur doivent toute leur éducation perverse et leurs moyens de subsistance originels.
Il est certain que sans les Saoud le pays tombera dans une guerre civile effroyable, dans laquelle le reste du monde aura intérêt à rapidement sauver les chiites de l'est, colonisés avec leur pétrole.
Qu'il perdure ou aboutisse, l'extrémisme sunnite et bédouin est une impasse géopolitique. Il faut le marteler aux jeunes générations sunnites, qui manquent de culture religieuse comme historique.