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 Sujet du message: Re: La Turquie à la croisée des chemins
MessagePosté: Jeu 26 Mai 2016 06:48 
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Il a certes beaucoup d'errements dans la diplomatie d'Erdogan. Mais pas que.

La diplomatie d'Erdogan, de Poutine, de la Chine, de l'Iran ou encore de l'Inde, est aussi fondée sur le constat d'un mouvement tectonique : la fin de la domination/avance économique et technologique de l'occident, et le retour en force des 2 critères essentiels et traditionnels de la puissance : la géographie et la démographie.

La Turquie est incontournable. L'Europe et l'Amérique sont excentrées par rapport au heartland.


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 Sujet du message: Re: La Turquie à la croisée des chemins
MessagePosté: Jeu 26 Mai 2016 20:20 
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Caesar Scipio a écrit:
La Turquie est incontournable.


Pour l'instant, car elle se trouvé à l'un des débouchés des routes du pétrole vers l'Europe. Mais, lorsque le pétrole sera fini, qu'en sera-t-il ?

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 Sujet du message: Re: La Turquie à la croisée des chemins
MessagePosté: Ven 27 Mai 2016 00:44 
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Pas uniquement à cause du pétrole. Elle est aussi sur un axe de communication central, entre l'Europe et le Moyen-Orient, la Méditerranée et la mer Noire.


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 Sujet du message: Re: La Turquie à la croisée des chemins
MessagePosté: Ven 27 Mai 2016 11:14 
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Caesar Scipio a écrit:
Pas uniquement à cause du pétrole. Elle est aussi sur un axe de communication central, entre l'Europe et le Moyen-Orient, la Méditerranée et la mer Noire.


Mais, il y a 2 choses qui font actuellement le "succès" de cet axe. Le premier, c'est le pétrole. Or, quand les puits se tariront et cela arrivera dans la ou les décennies prochaines. La seconde, ce sont les mouvements de population. Et là, c'est la situation politique des voisins du sud de la Turquie qui est en cause. Avec la Turquie qui a une part de responsabilité, car elle souffle sur les braises.

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 Sujet du message: Re: La Turquie à la croisée des chemins
MessagePosté: Ven 27 Mai 2016 20:48 
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Narduccio a écrit:
Avec la Turquie qui a une part de responsabilité, car elle souffle sur les braises.

Ou Erdogan se prend ici pour un démiurge, mais les tribus arabes se querellent entre elles depuis des siècles au moins, peut-être des millénaires.


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 Sujet du message: Re: La Turquie à la croisée des chemins
MessagePosté: Sam 28 Mai 2016 12:33 
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Erdogan a engagé la Turquie dans un jeu complexe de coopération-rivalité avec les arabes sunnites pour rétablir un Califat.

Ils partagent le même objectif islamiste-sunnite et s'aident tout en se tirant dans les pattes pour en prendre le leadership.


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 Sujet du message: Re: La Turquie à la croisée des chemins
MessagePosté: Dim 29 Mai 2016 10:03 
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C'est qu'en réalité deux antagonismes ethniques primordiaux s'affrontent chez les partisans des califats sunnites : 1) les (soi-disant) Arabes héritiers des (soi-disant, je précise par recul et quand je ne l'écris pas, c'est par simplification) Bédouins, dont le destin fut transcendé par l'invention de l'islam pour en faire les maîtres inattendus d'un empire courant des Indes à l'Espagne, et 2) les Turcs, dont les ancêtres ont non seulement confisqué auxdits Bédouins leur souveraineté (jusqu'au califat même) jusqu'aux frontières de la péninsule arabe mais également repris à leur compte les ambitions de l'Empire romain.

Chez les soi-disant Arabes, de plus en plus rares sont les partisans d'un califat sunnite qui envisagent qu'il soit dirigé par les Turcs, comme depuis les Bouyides. Aucun ne parvient à envisager que l'indolence des califes bédouins finit par coûter leur indépendance et la soumission de l'Orient aux Turcs. Rares sont ceux capables d'admettre que les Turcs ont également, par leur expansion violente, acculé l'islam à des résistances puis d'irrésistibles rébellions de la part des kaffirs en Méditerranée (guerres anti-piraterie et croisades d'Alger à la Palestine), en Europe centrale et dans les Balkans (guerres balkaniques), l'Asie centrale (la colère destructrice de Gengis Khan est provoquée par les sultans turcs et se déchaînera jusqu'aux portes de l’Égypte) et les Indes (collaboration entre les souverains hindous et les colonisateurs européens), tandis que seul l'islam marchand permettait l'expansion efficace de l'islam au Sahel, en Afrique orientale et en Asie du Sud-Est.

Chez les soi-disant Turcs, aucun partisan d'Erdogan n'envisage qu'un califat sunnite soit dirigé par une autre ethnie que les Turcs, étant en cela plus partisans d'un nouvel Empire ottoman "de Sarajevo à Jérusalem", comme scandait Erdogan, que d'un califat en soi. Aucun ne comprends que ni les Balkans, ni les Grecs, ni les Caucasiens non turcophones, ni les Kurdes, ni les Arabes n'ont oublié les grandes luttes d'indépendance et les grandes massacres traîtres des Ottomans non turques autour de 1900. Il était, par exemple, stupéfiant d'entendre Erdogan proposer aux premiers rebelles syriens (ceux que l'opinion publique occidentale aimait) réfugiés chez lui de les armer et de les appuyer en échange d'une soumission présente et future à la Turquie, ce que ces rebelles ont naturellement refusé, préférant se battre entre Arabes quitte à perdre sans les Turcs.


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 Sujet du message: Re: La Turquie à la croisée des chemins
MessagePosté: Dim 29 Mai 2016 17:34 
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C'est irrationnel ou contradictoire d'un certain point de vue. Mais ce ne l'est pas d'un autre point de vue.

Vous connaissez les adages "il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre", "ni de réussir pour persévérer".

Un impérialiste, même s'il ne réussit pas à atteindre tous es objectifs, sera tout de même satisfait s'il a fait bouger les lignes en sa faveur.

L'un des buts de la Turquie, c'est aussi de mettre la main sur le Kurdistan irakien et son pétrole. Et si elle y parvenait, il y aurait encore plus de réfugiés kurdes qu'il n'y en a de syriens aujourd'hui.


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 Sujet du message: Re: La Turquie à la croisée des chemins
MessagePosté: Jeu 2 Juin 2016 14:47 
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Narduccio a écrit:
Kurnos a écrit:
Pendant que l'Europe des soumis


Je pense que vous n'avez pas bien compris la finalité du Salon Géopolitique... Ces petites phrases lâchées à longueur de post deviennent assommantes.

Vous avez raison, pour certains fondamentaux il n’y a pas de soumission :
Les députés allemands reconnaissent le génocide arménien, colère d'Ankara
http://actu.orange.fr/monde/les-deputes ... pwWj5.html

Erdogan sera quand même difficile à gérer :
En 1974, Erdoğan, écrit, dirige et interprète le rôle principal d'une pièce de théâtre avant-gardiste et conspirationniste intitulée Maskomya (comprendre Mas-Kom-Ya - en turc, Mason-Komunist-Yahudi ou Maçon-Communiste-Juif en français), qui présente la franc-maçonnerie, le communisme et le judaïsme comme des périls menaçant la Turquie6,7).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Recep_Tayyip_Erdo%C4%9Fan

Maskomya, qui est en fait l'abréviation de trois mots : "Mason ; Komünist ; Yahudi" (franc-maçon ; communiste ; Juif), fut jouée un peu partout en Turquie dans les années 1970 "
http://www.politiqueinternationale.com/ ... tent=texte

Son épouse semble avoir aussi des positions assez archaïques :
Pour Emine, l'épouse du président Recep Tayyip Erdogan, «Le harem était une école pour les membres de la dynastie ottomane et un établissement scolaire pour la préparation des femmes à la vie.»

Sous l'Empire ottoman, le harem rassemblait les courtisanes du sultan. Confidentes, favorites et esclaves sexuelles, elles y recevaient une éducation littéraire, artistique ou pratique mais pour le seul bon plaisir du Sultan, dont elles restaient la propriété.


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 Sujet du message: Re: La Turquie à la croisée des chemins
MessagePosté: Jeu 30 Juin 2016 00:39 
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Le président Erdoğan doit se dire qu'il est bien mal récompensé de sa complaisance vis à vis de l'État islamique...

http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... ikazes.php


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