pierma a écrit:
Je suis persuadé que l'islamisme est une réaction contre un sentiment d'infériorité, en essayant de revaloriser ces pays au nom de la religion, mais évidemment c'est une impasse.
Non, c'est un cancer. Cette réaction n'est pas stérile, elle putréfie l'islam et les cultures imprégnées par l'islam.
pierma a écrit:
Quand les Egyptiens auront fini de voter pour les Frères Musulmans et décideront de se mettre au travail pour manger à leur faim et ne plus dépendre du financement américain et de l'argent des Egyptiens immigrés dans le Golfe, ils vont constater qu'ils sont au bas de la pente et qu'il y a du pain sur la planche.
Je pense au contraire que la rue cairote est désespérante. L'unique bonne intuition des Égyptiens dans l'Histoire fut de s'abandonner à Alexandre, et ensuite ? Ils se laissent guider par tous les conquérants, les Grecs, les Romains, les Byzantins, les Bédouins, les Fatimides, les Turcs... Avec Napoléon, ils ont raté la révolution libérale en 1899, ne se soulevant contre les Ottomans que pour s'offrir aux pachas albanais, qui les vendent aux Britanniques, pour revirer vers les communistes (panarabisme, URSS...) avant de se rendre aux Israéliens, Américains et Saoudiens. Ils n'ont de constance que pour la défaite et les mauvais choix, oscillant entre la corruption familiale (népotisme, clanisme...) et l'aveuglement politique (sunnisme et nationalisme les plus épais).
Ils méprisent les Coptes alors que les Coptes restent ce qu'ils ont produit de meilleur. Ils ont permis aux Soviétiques de construire le barrage d'Assouan, stérilisant les rives du Nil et plaçant leur immense population, le cœur démographique et culturel du monde arabe, sous la menace d'un gigantesque lac artificiel. Et ils représentent ce que le monde arabe peut produire de mieux, c'est navrant.
pierma a écrit:
C'est comme ça que j'entends la réaction de cet Egyptien : il fait le constat du point réel de départ. Et forcément, c'est un peu décourageant.
On l'attend, l'examen de conscience des soi-disant Arabes. Un "nous sommes tous des
kaffirs occidentaux (ou d'Orient)", une abjuration de tous leurs comportements sexistes, racistes, colonialistes et obscurantistes, comme seuls les Occidentaux l'ont accompli jusqu'ici.
Au lieu de cela, leurs élites fuient la rue arabe vers le reste du monde et, faute d'être soutenus et suivis par la majorité des soi-disant Arabes, troquent leurs cultures contre celles de leurs pays d'accueil. L'Algérois et la Palestine sont en cela symptomatiques, les plus futés sont partis, laissant leurs territoires peuplés de gens sans jugeote dirigés par de médiocres mafieux. Et ils sont fiers de leurs comportements handicapants, s'en rengorgent et geignent de ne pas les exagérer davantage, comme les communistes avec le marxisme et les Français avec l'étatisme.