AlexandreVIBorgia a écrit:
Pour les réseaux sociaux, le gouvernement est justement en train de plancher sur la
loi Avia, déjà censurée en juin, qui vise à exiger le retrait des contenus haineux sur simple signalement, avec ke risque de faire des Gafam les maîtres de la censure.
Surtout qu'ils agissent déjà avant de réfléchir. Étant sur des pages FB scientifiques ou zététique, je vois souvent passer des réactions sur le blocage de contenu scientifique suite à des signalements. Des signalements des intégristes, aussi bien chrétiens que musulmans, mais aussi des signalements de la part d'écologistes, dès que cela met trop en avant un produit qu'ils estiment "dangereux", de la part d'antivax ... Bref, les anti ont su se saisir de l'outil de la dénonciation, et ils en abusent. Car, grâce à leurs réseaux et à leur organisation, ce ne sont pas 3 ou 4 signalements, mais plusieurs centaines à quelques dizaines de milliers. Fait parfois par des "idiots utiles", des gens qui vont cliquer sur un lien, car "oui, il faut lutter contre la désinformation...". La plupart d'entre eux ne verront d'ailleurs même pas l'original qu'on leur demande de signaler!
Sauf que comme ils ne s'informent qu'au sein de leur communauté, les faussettés qui se répandent dans leur communauté est pour eux parole d'évangile, et tout le reste n'est que des fakes-news envoyés par des lobbys irrespectueux de , la planète, de leur religion, de leur philosophie de vie, de leurs croyances tout simplement.
Comme ils n'ont pas des millions de modérateurs, que font les réseaux sociaux ? Ils ont des bots qui réagissent au nombre de signalements. Et ils bloquent dès que les signalements sont importants face à la diffusion du post. C'est automatique. Et il n'y a que lorsque des gens se mettent à réagir que des modérateurs humains interviennent et forcent, éventuellement, la remise en diffusion..
Alors, oui actuellement les bots, grâce à l'IA, deviennent capable de juger le contexte dans lequel un mot est dit. Au début, ils fonctionnaient pas mots-clefs, puis par association de mots clefs. Il suffisaient parfois que 2 mots d'une liste déterminée à l'avance soient associés dans la même phrase pour que le texte soit signalé pour une analyse par des humains. Actuellement, les bots analysent le contexte, et en fonction de leur compréhension du contexte, ils agissent. Pour ceux qui ont du mal à suivre, je ne parle pas des mêmes bots que dans le premier paragraphe. Car, il y a plusieurs types de bots. Il y en a certains qui vont réagir aux signalements. D'autres qui réagissent et analysent les clics sur les likes. D'autres analysent les textes, les images et les vidéos. Postés une image d'un sein de femme ... il y a de fortes chances que votre post soit bloqué très vite. Ce sont des bots qui en sont responsables, pour eux, c'est de la pornographie.
Donc, reporter sur les gafams la surveillance de la liberté d'expression ne me semble pas la réponse la plus appropriée. En fait, il faudrait que les Gafams soient obligés de signaler les propos tombant sous le coup de la loi, et que la diffusion de tels propos se solde par la visite automatique d'un officier de police pour comprendre le contexte. "Une de vos enfants a regarder des vidéos de décapitation. Pourquoi ? Dans quel contexte ? Êtes-vous au courant ? Que faites-vous de cette information ?" Avec saisie des appareils le temps d'analyser ce qu'ils recèlent. Et plus, en cas de besoin.