C'est votre préférence personnelle Alfred, et je vous concède qu'acadien est plus pittoresque que canadien-français.
Mais si un américain déclare qu'il est d'origine acadienne, la majorité de ses compatriotes ne comprendront pas ce qu'il veut dire, tandis qu'ils comprendront l'expression "canadien-français", parfaitement explicite car ne nécessitant pas de connaisances historiques particulières pour être comprise.
De même, "african-american" est l'expression que les noirs américains ont choisie pour référer à leur groupe. Je ne vois pas de raison valable d'essayer d'imposer, pour cause de préférence personnelle, des expressions qui ne leur plaisent pas, qui ne sont pas usuelles (on dit "noir américain' en français mais on ne dit pas usuellement "american black" aux US) ou même qu'ils considèrent comme vaguement péjoratives ou même racistes: ma priorité est de m'exprimer en utilisant des expressions usuelles que tout le monde comprend.
Revenant au sujet, je continuais à m'interroger sur les risques politiques pris par Obama en relançant après Bush 1 cette question d'arrêt des installations de colons dans les territoires occupés par Israel.
D'une part, il est évident que le soutien inconditionnel accordé par les Etats-Unis à Israel leur a coûté cher politiquement et constitue un boulet pour eux en ce qui concerne leurs relations avec les pays du MO; tout président qui arriverait à desserrer l'emprise des organisations de lobbying israelien sur la politique US rendrait un grand service à son pays et accomplirait un quasi-miracle.
D'autre part, si Obama continue à mettre (un peu) de pression sur le gouvernement Netanyahu pour obtenir l'arrêt de ces installations, que va t'il obtenir? Rien probablement, car un gouvernement d'extrême droite ne peut pas vouloir arrêter cette colonisation, qui est justement un de ses objectifs. Si ces colonisations continuent comme il est probable, les palestiniens et les états arabes verront en Obama ce que beaucoup lui reprochent déjà d'être: un faiseur de beaux discours dont rien de concret ne sort pour les palestiniens.
Néanmoins, le président se sera durablement aliéné le vote juif, et aura compromis sa réélection. Il est toujours risqué de faire de la politique contre son camp.