Citation:
En même temps Sarkozy qui souligne les faiblesses d'Obama, ça me fait penser à un peintre du dimanche qui critiquerait un Van Dyck...
Vous avez la dent dure, Alfred; quoique...
D'ores et déjà, on voit se dessiner les principales faiblesses (ou forces?) d'Obama: excessive recherche de consensus sur des "moyens termes" (middle ground) vidés de leur sens ou impossibles, comme sur l'avortement, "pandering" excessif à l'égard du camp adverse, tendance à la triangulation et à faire de la politique contre son camp.
Approche très verbale de la politique, faiseur de beaux discours débordants de bons sentiments et de considérations morales mais praticien de la realpolitik la plus classique dans les faits, assortie, pour garder une façade morale, du refilage des pommes de terre trop chaudes, (comme les prisonniers de Gitmo, les détentions illégales et la torture) à des sous-traitants étrangers (j'ai parlé ailleurs de "délocalisation" de ces pratiques illégales.)
Rupture sur certaines constantes de l'impérialisme américain, mais continuité sur d'autres: sa validation déjà soulignée de l'islamisme comme meilleure stratégie contre le fondamentalisme est celle mise en oeuvre depuis des décennies par les différents gouvernements US, avec les résultats désastreux que l'on sait.
Enfin, pour Obama, l'Europe, ce n'est pas très important; comme l'a dit un journaliste dont le nom m'échappe, ce n'est ni un problème, ni la solution à un problème.
Quand il était candidat, BO avait déclaré qu'il fallait non seulement quitter l'Irak mais aussi quitter "la disposition d'esprit qui nous a amenés en Irak"; le premier objectif pourrait se révéler plus accessible que le second.