Temudjin a écrit:
La chaine Al Jazeera est située au Qatar.
Au temps pour moi !
carlo68 a écrit:
Prenons le cas de la Libye, j'entends surtout l'opposition libyenne et chaque discours de Kadhafi ou d'un porte-parole quelconque du régime est complétement dévalorisé. La différence de traitement est si claire que je ne comprends pas bien qu'elle vous échappe.
Vous relèverez que les médias occidentaux sont constants dans son dénigrement. Souvenez-vous de son passage à Paris.
carlo68 a écrit:
Souvenons-nous de la mort du fils Kadhafi et de ces trois enfants de moins de 12 ans, voilà un matériau pour faire pleurer dans les chaumières, pourtant vos médias si intransigeants envers les travers de l'"occident", je ne les ai guère entendus sur le sujet, en tout cas rien dans un registre larmoyant, feraient-ils brusquement preuve de retenue?
Vous relevez un rare cas d'insensibilité médiatique occidentale, qui frôlerait la responsabilité patriotique.
carlo68 a écrit:
Et pour prendre le cas d'Israël, je n'ai pas l'impression qu'on entend plus souvent les portes-paroles du Hamas que ceux de l'État d'Israël.
De fait, les médias occidentaux se fichent du Hamas, trop indigène, trop exotique, trop oriental, trop "barbare". Quand le Hamas massacre des Palestiniens, les médias occidentaux l'ignorent.
Ce que privilégient les médias occidentaux, ce sont des Occidentaux ou assimilés qui tuent. Ce qu'ils guettent, c'est la bête immonde qui sommeillent en "nous".
carlo68 a écrit:
Il faudrait une étude, mais à première vue le déséquilibre n'est pas flagrant en faveur du Hamas.
Ce qui attirent les médias occidentaux dans Israël, c'est l'homme civilisé, occidentalisé qui tue. Comment tue-t-il, pourquoi, qui, etc.
L'indifférence envers le Hamas (ou d'autres tueurs exotiques) constituerait, à mes yeux, une condescendance envers des sauvages dont on ne peut rien attendre de mieux. Ils tuent ? Et alors, et donc, et que peuvent-ils faire d'autre, etc. ?
carlo68 a écrit:
Que répondre? Je lis quotidiennement des journaux belges "mainstream" et je ne partage pas cette impression. Tout cela reste hautement subjectif, mais les dictateurs on les connaît: Mugabé, Castro, Kim ou Chavez. Ils me semblent moins fréquentables que les Séoud, Moubarak ou autres. D'ailleurs en Belgique, plusieurs journalistes se sont senti obligés d'un mea-culpa pour expliquer qu'il n'avaient pas assez dit que Ben Ali était un dictateur.
Bravo pour les Belges.
En France, les tyrans pseudo-marxisants sont aussi protégés par une sympathie procommuniste. Effectivement, ils sont plus meutriers (je n'y inclus pas Chavez) que les non marxisants.
carlo68 a écrit:
Depuis le début des révolutions arabes, nous collons notre analyse à celle d'Al-Jazeera, on peut considérer que cette chaine d'information a gagné le droit d'être traitée comme un média occidental.
J'estime cette chaîne qui offre de surcroît des avis exotiques et extérieurs aux nôtres.
carlo68 a écrit:
Et à Bahreïn, c'est Al-Jazeera elle-même qui s'est muselée et nous de même.
Al-Jazeera par sympathie monarchique et nous-mêmes par indifférence pour des émirs exotiques dont nous n'attendons aucun humanisme, aucune tendresse occidentale ou civilisée.
carlo68 a écrit:
Espérons que votre analyse soit fondée de penser que les officines djihadistes sunnites taisent les événements de Libye et d'ailleurs pour les raisons que vous dîtes. Pour moi il apparaît de plus en plus clairement que pour le moment elles se font discrètes surtout parce qu'elles avancent leurs pions avec notre bénédiction.
1. Elles se sont presque suicidées en agressant leurs protecteurs américains et saoudiens.
2. Des trois idéologies qui couvrent le Moyen Orient, les djihadismes sunnite et chiite sont les plus faibles. Le modèle libéral (également baptisé occidental et mondialiste) gagne irrésistiblement les raisons, comme partout dans le reste du monde.
carlo68 a écrit:
Ne vous inquiétez pas travaillant quotidiennement avec des personnes issues de l'immigration, j'ai l'occasion de m'informer. En tout cas sur la Syrie, parce que pour le Bahreïn, allez savoir pourquoi, c'est plus difficile .
En même temps, certains émigrés et indigènes s'informent via nos médias (des Ivoiriens appelaient leurs familles en France pour avoir des informations sur ce qu'ils vivaient en Côte d'Ivoire) et les sources locales s'avèrent souvent décevantes, contradictoires, trompeuses et sans recul.