La bombe pakistanaise illustre à merveille la théorie des dominos : La Chine obtient la bombe, l'Inde, sa rivale, l'obtient à son tour, puis son ennemi le Pakistan l'obtient donc aussi... Au départ, la piste du plutonium est suivie (1974), et la France lui fournit une usine de retraitement en 1976. Mais finalement, l'uranium sera choisi, et le fameux docteur Khan dérobera un plan à Urenco, une société sur les centrifugeuses qui mit au point des procédés de fabrication plus discret que ceux utilisés habituellement...Donc ils abandonneront la piste plutonium assez vite, vu les renseignements obtenus par cet espion. Les différents matériaux seront obtenus de la France, la Chine, la Belgique, la Suède...C'est une grande affaire d'espionnage assez compliqué, on ne sait pas tout encore. Puis des usines seront construites, et la Chine deviendra un partenaire fidèle vers les années 80 (pour contrer l'Inde). Puis elle fournira des plans de conception d'une bombe à l'uranium enrichi, et un réacteur à eau lourde.
L'un de ses atouts, c'est de posséder le missile "Babur", d'une portée de 500 à 700 kilomètres, qui vole au ras du sol et évite les radars, qui peut être tiré d'une plate forme terrestre, aérienne ou navale. C'est encore la Chine qui lui a fourni le modèle de son missile de croisière Hong-niao. En ce qui concerne les avions, beaucoup de bombardiers sont d'origine américaine (mais aussi des mirages français, et des avions chinois), ils y a eu un embargo à la fin des années 70, qui fut levé il y a peu pour récompenser le Pakistan, fidèle allié dans la lutte anti-terroriste...
J'ai essayé de résumer du mieux que je pouvais, je tiens mes sources du livre de Jean-Marie Collin, "La Bombe".
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