Tonr a écrit:
La menace de l'islamisation ne se limite pas au terrorisme, et dans le cas de la Turquie, ce n'est pas le problème. La Turquie est un pays important de par sa démographie, son dynamisme économique et le rôle de leader et de modèle qu'il joue dans le monde musulman qui l'entoure ; tout retour d'un tel pays de premier plan à un islam version archaique et politique créerait ipso facto un risque accru de clash des cultures partout où cette influence s'exercerait et donc d'affrontements violents.
Ok, pourriez vous être plus clair, quelles zones pourraient recevoir l'influence turque et voir comme conséquence des affrontements violents ? la Bosnie ? l'Albanie ? le Liban ? Personnellement je n'y crois pas, mais je suis prêt a entendre vos arguments.
Tonr a écrit:
En termes clairs, la réussite économique de la Turquie conjuguée à un système politique islamiste en voie de radicalisation risque de booster la propagation de l'islamisme politique dans la zone d'influence turque et même dans le monde musulman. Et donc, si un islamisme de moins en moins modéré est associé au succès économique, cela risque de retarder aux calendes grecques la nécessaire adaptation de l'islam à la modernité, ce qui ne serait une bonne nouvelle ni pour les Occidentaux, ni à terme, pour les musulmans eux mêmes.
comment l'islamisme de moins en moins modéré pourrait être associé au succès économique à moins d'avoir une rente pétrolière ?
Tonr a écrit:
Je ne considère pas que l'islamisme ouvertement politique et délibérément instrumentalisé comme machine de guerre contre l'Occident soit le seul dangereux, le wahabisme "cheikhiste" l'est aussi, parce qu'il constitue le milieu à partir duquel peut se développer idéologiquement l'islam politique, comme un poisson a besoin de l'eau pour grandir.
pour moi l'islam politique est avant tout dommageable aux arabes car ils les condamnent au sous développement. Quant a l'islam piétiste le risque est qu'il divise la société et contribue aux tensions internes.
Tonr a écrit:
De plus, l'islam qui prévaut au Maroc, à la différence de l'islam turc, n'est pas à ma connaissance un islam instrumentalisé pour l'action politique, les islamistes ne sont pas au pouvoir pour le moment, et le Maroc, malgré son passé de conquêtes, n'a pas vocation comme la Turquie a un rôle de leader régional des populations du Maghreb--sauf erreur de ma part
.
si l'on superposé l'échiquier politique marocain et turc, les partis modérés marocains seraient bien plus "islamistes" que l'AKP.