D'après cet article, les forces armées qui rentrent d'Irak et d'Afghanistan sont en assez mauvais état du point de vue du "moral " et de la santé:
http://www.mcclatchydc.com/2010/09/17/1 ... tries.htmlLe Lt. Col. Wilson donne un exemple typique, celui d'un bataillon de la 4e brigade de la 1ere division blindée, rentrée d'Irak après 14 mois en mission logistique, bataillon dont il vient de prendre le commandement au Texas.
Sur un total de 1 163 hommes, 70 ont teste positif aux contrôles anti-drogues (cocaine, métamphétamine, marijuana). Une autre portion abusait de médicaments obtenus sur ordonnance. Depuis le retour au Texas, 7 soldats sont morts d'overdose ou d'accidents provoqués sous influence de drogue ou d'alcool. Des videos pornographiques mettant en scène des soldats de la brigade circulaient.
Dixit Wilson : "les détenus dirigeaient la prison".
L'armée elle même reconnait l'existence d'un problème "énorme" ("a mammoth problem"), d'autant plus qu'il a été largement ignoré pendant les déploiements, les chefs militaires donnant la priorité aux opérations militaires.
Le taux de suicide, de crimes et de délits a atteint des niveaux records, tandis qu'au contraire, le nombre des actions disciplinaires n'a jamais été plus bas: 50 523 crimes et délits commis par des membres des forces armées en 2010, soit environ 2 fois plus qu'il y a 5 ans, tandis que les agressions sexuelles ont été multipliées par 3.
Des milliers de recrues ont été enrôlées avec un casier judiciaire, qui n'auraient pas été acceptées au début des 2000, mais l'armée en guerre sur deux théâtres d'opération a du baisser ses standards de recrutement pour maintenir les effectifs nécessaires; environ 20% des hommes au CV "substandard" ont été ainsi recrutés.
"l'armée d'aujourdhui est différente de celle d'il y a 10 ans" observe le général Peter Chiarelli, sous-chef d'Etat major; il y a eu une carence du leadership, qui a laissé passer des comportements inadmissibles face aux urgences de la guerre.
Le Lt. Col. Wilson note, en appui de ce diagnostic, que dans certaines unités, le nombre de soldats sous drogue était très supérieur aux autres, atteignant 37 sur 200 dans l'exemple qu'il cite. En temps normal selon lui, 5 hommes ayant ce problème dans la même unité aurait été considéré comme excessif.
Sur ce total de 1 163 hommes, 200 ont été expulsés de l'armée à leur retour aux EU.