alexandre1978 a écrit:
les arabes ont été stupides de déclencher cette guerre
Pas sur le moment. Sur le papier, personne ne donnait cher des sionistes et tout le monde s'attendait à leur élimination ou à leur soumission physique.
Par contre, l'obstination à réduire les sionistes en Palestine après 1956 s'est avérée de plus en plus nuisible aux Palestiniens (non juifs) et de plus en plus profitable aux Israéliens. Là réside peut-être l'erreur géopolitique.
alexandre1978 a écrit:
c'est d'ailleurs la stratégie adoptée depuis par les états arabes: refuser d'accpeter les réfugiés palestiniens afin qu'israel ne s'en serve pas pour "nettoyer" la palestine.
démographiquement, israel ne pourra survivre, les états arabes le savent et c'est la raison pour laquelle ils laissent les palestiniens vivre avec cet état de fait, je suis même convaincu que certains états arabes approuvent la colonisation en cis-jordanie qui ruine d'autant plus la création d'un état juif "pur" comme le souhaitaient les sionistes.
Pas sûr si les Israéliens sont localement majoritaires. Il existe des exemples de réduits séculaires : Gibraltar, Ceuta, Mellila, le Québec, Saint-Pierre-et-Miquelon...
C'étais précisément l'analyse de De Gaulle :
Citation:
Élysée, 12 juillet 1961.
L’important pour une minorité, comprenez-vous, c’est d’être majoritaires quelque part. Si les Français de souche étaient majoritaires en Oranie et dans la plaine de la Mitidja jusqu’à Alger, ils seraient les maîtres du sol. Personne ne pourrait y trouver à redire, pour peu qu’ils laissent la population musulmane libre de s’organiser à sa guise au-delà du réduit où on les regrouperait. Les Canadiens français sont majoritaires au Québec : là, ils ont pu exister, ils ont pu se défendre. Dans les autres provinces, où ils sont minoritaires, ils sont noyés, laminés. Les pieds-noirs, et les musulmans qui voudraient rester avec eux, pourraient tenir dans ce réduit. Les deux millions d’Israéliens ont bien tenu en face des cent millions d’Arabes qui les entourent. (Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, tome I)