Depuis la fin novembre, les Kurdes et Baghdad sont en bisbille. La "question de Kirkouk" attise les tensions entre Kurdes, Turkmènes et Arabes.
Le gouvernement de la région kurde a positionné des forces armées à quelques kilomètres de la ville. L'installation d'infrastructures militaires à Kirkouk par Baghdad a aggravé la situation.
http://www.lemonde.fr/international/art ... _3210.htmlCitation:
En Irak, la querelle entre les Kurdes et Bagdad dégénère
A couteaux tirés depuis bientôt un an, les dirigeants de l'entité autonome kurde d'Irak et le pouvoir central de Bagdad se rapprochent d'un conflit ouvert, voire d'une confrontation armée. Déjà en conflit sur l'exploitation du pétrole, ainsi que sur le degré d'autonomie des Kurdes et le tracé des frontières de la région autonome, Bagdad et Erbil s'affrontent aujourd'hui sur l'explosive question de Kirkouk.
La ville, située hors du périmètre administratif de l'actuel Kurdistan irakien, est revendiquée par les Kurdes depuis la chute de Saddam Hussein en 2003. Des dizaines de milliers de Kurdes se sont réinstallés dans la ville dont ils avaient été chassés sous l'ère baasiste ; les peshmergas (combattants kurdes) y patrouillent. Mais le sort définitif de Kirkouk doit être scellé par un référendum, sans cesse repoussé tant la question est délicate. Arabes, Kurdes et Turcomans se disputent sur la composition du collège électoral. Kirkouk est d'autant plus convoitée que son sous-sol est riche en hydrocarbures.
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Le divorce croissant entre le Kurdistan et Bagdad pourrait-il mener rapidement à une proclamation d'indépendance par Erbil ? "Le temps n'est pas venu de se poser cette question, tempère Fouad Hussein. Les Kurdes d'Irak ont toujours travaillé à un Irak plus démocratique pour tous. Nous voulons continuer à le faire et nous pensons que le seul moyen d'éviter un éclatement est justement plus de démocratie et plus de fédéralisme."